Derrière Jon Rahm, le grand favori de ce PGA Championship 2023, mais aussi ses deux principaux rivaux Scottie Scheffler et Rory McIlroy, de nombreux outsiders semblent en mesure de créer la surprise à Oak Hill. Les joueurs du LIV Golf, qui avaient été à leur avantage au Masters, mais aussi des joueurs du PGA Tour, qui ont déjà joué le parcours de Rochester en mode Majeur, pourraient jouer les premiers rôles.
DJ, Brooks, Cam : les ‘stars’ du LIV ambitieux
Même si Jon Rahm a dominé comme un grand le Masters, les performances des joueurs du LIV Golf avaient surpris en Georgie. Le circuit dissident et sa formule de jeu combinée individuel/par équipes sur trois jours n’est pourtant pas réputé très compétitif.
Mais Brooks Koepka, longtemps en course pour la veste verte et finalement 2e aux côtés de Phil Mickelson, tout comme Patrick Reed (4e), avaient su tirer leur épingle du jeu. Leur connaissance du parcours d’Augusta était évidemment l’une des clés de leur réussite, notamment pour les deux anciens vainqueurs.
The moment is now to etch your name in history. #PGAChamp pic.twitter.com/j5wZu69UCa
— PGA Championship (@PGAChampionship) May 16, 2023
Même si les « LIVers » sont forcément en recul au classement mondial, et que leur forme est très difficile à juger, il faudra peut-être compter sur quelques-uns d’entre eux à Oak Hill. A commencer par l’ancien n°1 mondial, Dustin Johnson, qui vient de s’imposer à Tulsa, devant Cameron Smith.
Encore une fois, la faiblesse du champ, la formule de jeu, la difficulté relative du parcours en Oklahoma et l’absence d’enjeu sportif rendent difficiles l’interprétation des performances de ces joueurs. Mais DJ (ex n°1 mondial et double vainqueur en Majeur) et « Cam » (sacré l’an passé à St Andrews) ont forcément bien tapé la balle. Ils ne peuvent être sous-estimés.
Pas plus que Brooks Koepka, Mr Majeur entre 2017 et 2019 (4 victoires, deux fois à l’US Open, deux fois à l’USPGA, et 2 secondes places), proche d’un retour fracassant au premier plan au Masters. Désormais débarrassé de ses soucis physiques, le colosse floridien au genou d’argile, futur papa, s’avance plein d’ambitions dans cette deuxième levée du Grand Chelem de la saison.
Phil Mickelson got work in this morning at Oak Hil.
One of first into Rochester for the PGA Championship. His brother Tim on the bag.Long look at new 13th green. Lots of new hole locations available.
Also got lunch with wife Amy today.
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Ce trio a des arguments à faire valoir. Phil Mickelson, vainqueur de ce PGA Championship il y a deux ans, semble beaucoup plus loin en terme de niveau de jeu. Mais qui aurait pu prédire qu’il termine deuxième du Masters ?
On ajoutera un dernier outsider venu du LIV Golf : le Chilien Joaquin Niemann, dont le talent reste intact même s’il a plutôt fait le choix de l’appât du gain plutôt que celui de se forger un vrai palmarès sportif, alors qu’il n’a que 24 ans…
Day, Scott, Matsuyama : l’atout expérience
Il y a dix ans, l’étoile filante Jason Dufner donnait la leçon aux bombardiers du PGA Tour à coups de fer acérés sur le très difficile parcours de Oak Hill. Encore une fois, le parcours s’annonce plutôt délicat avec un « set up » proche de l’US Open. L’expérience du tracé et la précision du grand jeu pourraient être déterminants.
Huitième en 2013 et vainqueur la semaine dernière à Dallas, sacré au PGA Championship en 2015, Jason Day sera l’un des « vieux lions » à surveiller. A 35 ans, alors qu’il avait un temps envisagé de mettre un terme à sa carrière, l’Australien n’a sûrement pas dit son dernier mot en Majeur. Si ses vertiges le laissent en paix, il a les moyens de de se hisser dans les premières pages du leaderbaord.
Cette victoire après cinq ans d’attente me permet non seulement d’être persuadé que je peux gagner de nouveau, mais aussi de penser que je peux encore jouer du golf aussi consistant que celui de Rahm et de Scheffler
Jason Day
« Cette victoire après cinq ans d’attente me permet non seulement d’être persuadé que je peux gagner de nouveau, mais aussi de penser que je peux encore jouer du golf aussi consistant que celui de Rahm et de Scheffler qui sont les joueurs dominants actuellement », a assuré sans forfanterie l’ex n°1 mondial.
Son compatriote Adam Scott (42 ans), cinquième il y a 10 ans, reste sur deux « top 10 » sur le PGA Tour. Et sur un formidable 63 dimanche dernier sur l’AT&T Byron Nelson.
« Je me sens de mieux en mieux dans tous les compartiments de mon jeu et j’attends cette semaine de Majeur avec impatience », a prévenu le vainqueur du Masters 2013.
Une petite pièce sur Matsuyama…
Avec Smith, Day et Scott, l’Australie pourrait bousculer la domination US dans une épreuve remportée par un joueur américain lors des sept dernières éditions.
La « rédac » de Golf Planète mettrait bien aussi une piécette sur Hideki Matsuyama (31 ans), top 20 du tournoi en 2013 et en regain de forme depuis quelques semaines. Le Japonais adore ces parcours serrés et boisés comme celui de Oak Hill. Le pari est osé, mais on le prend (avec modération) !
Photo : Stuart Franklin/Getty Images