Le PGA Championship débute jeudi à Oak Hill et le tenant du titre, Justin Thomas, est en train de sortir, lentement mais sûrement, d’une année difficile. « On apprend surtout de ses échecs. Depuis six mois, j’ai beaucoup appris », a-t-il avoué lundi, en conférence de presse. Et « je commence à voir la lumière au bout du tunnel », a ajouté le 13e joueur mondial.
La victoire de Justin Thomas au PGA Championship de l’an dernier, au bout du suspense en play-off, face à Will Zalatoris, était comme un aboutissement, une consécration, cinq ans après son tout premier Majeur, en 2017, déjà dans un PGA Championship.
Un an plus tard, l’Américain sort d’une période difficile. Il n’a plus remporté le moindre tournoi sur le PGA Tour. Il a même raté le cut au Masters en avril. Mais il assume tout. Il va mieux et se sent prêt à affronter le parcours d’Oak Hill. Il l’a dit lundi en conférence de presse. Morceaux choisis.
Sur sa victoire de l’an dernier au PGA Championship, en ayant retourné la situation le dimanche :
« Le samedi soir, il fallait absolument que je change ma façon de voir les choses avant de quitter le club, et Bones (Ndlr, Jim MacKay, son caddie) a fait un super boulot. Il faisait froid, il était tard, je n’allais probablement pas faire une super séance de practice, à cause de la météo. Je n’avais pas le bon état d’esprit et il fallait que je parte en ayant remis tous les compteurs à zéro, avec une approche bien plus positive. La question n’était plus de savoir si j’allais gagner le tournoi ou jouer -2 et terminer 3e ou 4e. Tout est sorti, j’ai tout dit, et Bones m’a répondu : « Il y a beaucoup de choses qu’on fait bien, tu as très bien joué au golf et tu es toujours un grand joueur. Ce n’est pas un round de golf qui va changer ça. » Ça a bien marché. »
Sur ses difficultés ces derniers mois :
« Je me suis convaincu, et je l’ai dit à des gars plus jeunes qui me demandaient comment on apprend de ses échecs. J’ai eu l’occasion de beaucoup apprendre, depuis six mois, un an. Et si je dois relativiser, je pense juste à Max Homa, avec qui j’ai joué aujourd’hui. Aucun autre joueur du monde, à ce niveau, n’a vécu ce qu’il a vécu. Il a eu sa carte sur le Tour, il l’a perdue, puis il a réussi à la récupérer et il est devenu l’un des meilleurs joueurs du monde. On a parlé ensemble et personne ne peut comprendre. Il devait faire birdie sur ses cinq derniers trous, à Pumpkin Ridge, pour rentrer dans les play-offs du Korn Ferry Tour. Donc tout est relatif, et le but, c’est de tirer le maximum de n’importe quelle situation. »
J’ai eu l’occasion de beaucoup apprendre, depuis six mois, un an
Sur son regain de forme ces dernières semaines :
« Je pense que j’ai vraiment montré des signes encourageants à Charlotte (Ndlr, lors du Wells Fargo Championship, début mai). Par exemple, le samedi, je n’ai pas eu de réussite, j’ai raté deux putts faciles, j’ai tapé beaucoup de fers et de wedges vraiment pas bons, je n’étais pas assez tranchant. Mais j’ai quand même réussi à faire deux birdies sur les quatre derniers trous et à terminer mon 3e tour sous le par, alors que c’était un parcours très difficile. Avec Bones, on s’est dit sur le green du 18 que ce 70 c’était ce que je n’avais pas réussi à faire depuis le début de l’année. A Charlotte, j’ai ressenti que j’avais passé un cap, que j’allais à nouveau pouvoir réussir de meilleurs scores. Je commence à voir la lumière au bout du tunnel ».
Sur le parcours d’Oak Hill, où le PGA Championship n’était pas retourné depuis dix ans :
« Hier (dimanche), j’ai fait les 18 trous avec mes wedges et mon putter, je me suis contenté de taper des chips et des putts autour des greens. Aujourd’hui (lundi), j’ai joué tout le parcours et tout correspond à ce que j’avais entendu. C’est un sacré test. Cela ressemble beaucoup à Southern Hills l’an dernier. Tout le monde disait : « je ne l’ai pas joué depuis qu’il a été rénové. » Moi je répondais : « je ne l’ai jamais joué, point barre. » Ici, cette semaine, certains essaient d’apprendre les trous qui ont été redessinés, moi j’essaie juste d’apprendre le parcours, comme beaucoup d’autres joueurs. On est au nord-est et j’aime les parcours de cette région, ils sont un peu « old school », avec des arbres qui obligent à faire des choix. S’il n’y avait pas les arbres, on pourrait taper n’importe où. Là, il va falloir être intelligent, naviguer à droite ou à gauche des arbres, parfois. J’aime aussi la manière dont les bunkers sont taillés, et les bords de greens pentus. »
J’aime les parcours de cette région, ils sont un peu « old school »
Sur Jim « Bones » MacKay, son caddie :
« Il est très positif, très encourageant. Il a appris à me connaître, il sait quand je suis énervé, ou déprimé par mon jeu, et il est capable de mettre son bras sur mon épaule pour me dire que ça va, que je joue bien. J’ai vraiment beaucoup de chance de l’avoir avec moi car il rend les choses plus faciles, et meilleures, pour moi. »
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— PGA Championship (@PGAChampionship) May 15, 2023