Écrire des articles sur le golf, sur ce sport passion, sur la technique qui évolue avec des équipements perfectionnés, sur les parcours anciens ou contemporains, ne nous empêche pas de prendre parti et de chercher à mettre en valeur l’attitude d’un champion ou de promouvoir telle ou telle destination. Un soupçon de subjectivité dans notre souci d’objectivité.
C’est le cas cette semaine où pour saluer le nouveau virage que les Tunisiens ont choisi à travers des élections démocratiques, il nous parait utile et agréable de rappeler que ce beau pays reste une belle destination golf, avec des prestations de valeur et des prix difficiles à battre.
J’aime la Tunisie pour son métissage séculaire, pour son calme dans la tempête, pour son ouverture naturelle et culturelle, pour sa situation de bateau ancré dans un port entre l’Europe et l’Afrique, pour son printemps qui refuse de revenir en hiver et croit toujours à l’été !
Alors, repartons en Tunisie lestés de nos cannes et de nos balles blanches ! Et redécouvrons l’offre de ce pays à nulle autre pareille : voilà ce que nous disait encore l’an dernier un responsable du tourisme : : « En termes de tarifs, nous sommes très compétitifs. Le package moyen des destinations concurrentes tourne autour de 800 euros pour la semaine : en Tunisie, avec le vol, 5 greens fees et l’hébergement, nous démarrons à 500 euros ! ».
La Tunisie dispose d’une dizaine de parcours dont les plus emblématiques sont incontestablement le Trent Jones du Résidence près de Gammarth à 20 minutes de Tunis (photo de couverture), les Ronald Fream de Citrus et de Yasmine à Hammamet ainsi que celui de Port El Kantaoui. Auquels certains, subjugués par la beauté de ses trous de bord de mer, ajouteront l’autre Fream de Tabarka, dont les quatre trous au bord de l’eau ont suggéré à ses visiteurs de l’appeler le Pebble Beach du Maghreb.
Au Résidence – le plus « championship » de Tunisie – l’architecte américain a complètement respecté l’aspect naturel de cette lagune baignée par la Méditerranée, balayée par les vents et/ou écrasée de soleil. Pas d’arbres superfétatoires mais des étangs et des lacs où nichent des réserves d’oiseaux. Un beau parcours créé en 2008 où, selon le vœu du maître, « le par est difficile et le bogey facile ». Les trous de ce par 72 de 6451 mètres portent des noms bien significatifs. Pour exemple, voici les cinq premiers : sérénité, humilité (oh oui !), ténacité, courage, sagesse… Tenez bon : le dernier s’appelle succès !
Direction Hammamet où se trouvent les 45 trous du Citrus – la Forêt et les Oliviers + un adorable et intéressant petit parcours de 9 trous – et les 18 trous du Yasmine. Hammamet est vraiment le lieu de villégiature idéal pour les golfeurs : d’une part, parce que les parcours – d’un peu plus de 6000 mètres – y sont dans un état parfait et d’une difficulté ouverte à tous, et d’autre part, parce qu’on y trouve des équipements d’hébergement pour tous les goûts et toutes les bourses.
Au Citrus, l’avantage est dans la diversité de l’offre : les deux parcours sont tellement différents dans leur environnement et leur beauté qu’on remercie l’architecte de les avoir conçus ainsi. Tout a aussi été prévu pour accompagner le golfeur venu s’initier ou se perfectionner. Et la maintenance des parcours est exemplaire !
J’aime aussi les deux parcours de Port El Kantaoui dont le pro Mohammed est un amoureux francophone qui enseigne des deux côtés de la Méditerranée. Pour le directeur Jalel Ayache, « notre offre est sans conteste une des meilleures des destinations soleil. Pour son prix mais aussi pour la qualité de l’accueil et de la restauration. La Tunisie a fait de gros efforts pour maintenir cette qualité malgré les difficultés de l’actualité, et, par exemple, la décision des compagnies aériennes anglaises de ne plus assurer leurs vols. Heureusement les Allemands et les Français sont fidèles. Que les golfeurs français sachent qu’ils sont les bienvenus et que nous ferons tout pour les rendre heureux ! ».
Parmi les autres parcours de golf, retenons le golf en plein désert de Tozeur, le beau parcours Flamingo de Monastir et celui de Djerba.
Les green-fees sont entre 40 et 60 euros.
Ne pas oublier de visiter le musée du Bardo à Tunis, de se balader dans les ruines de Carthage à l’ombre d’Hannibal et de diner au Barberousse à Hammamet.
Quant aux hôtels, je recommanderais le Movenpick à Tunis Gammarth, le Greenpark à El Kantaoui et le Sindbad à Hammamet. Mais l’offre est pléthorique sur internet et mérite une recherche rapide.