Star annoncée du Lacoste Ladies Open de France, la numéro cinq mondiale Céline Boutier est revenue en conférence de presse sur cette semaine si particulière pour elle… dans la foulée d’un match nul synonyme de victoire en Solheim Cup.
Comment vous sentez-vous et êtes-vous prête pour cette semaine ?
Je suis super contente d’être de retour au Lacoste Ladies Open de France. J’avais hâte de revenir à Deauville. J’espère décrocher encore le trophée comme en 2021. Je suis de toute façon toujours contente de jouer devant le public français.
Comment jugez-vous votre fraîcheur physique et mentale après un été très animé ?
Je ne suis pas si fatiguée que ça. La Solheim Cup était une semaine intense. Mais j’avais eu deux semaines de repos avant et je me sens complètement reposée pour attaquer le Lacoste Ladies Open de France. C’est vrai que j’ai commencé l’été très fort avec une victoire à The Evian Championship. C’était un bonus de gagner là-bas. En plus j’ai enchaîné avec le Scottish Open. C’était un été idéal avec la Solheim Cup (ndlr : en faisant match nul 14-14, l’Europe conserve son trophée). C’est clairement la meilleure saison depuis le début de ma carrière.
Que représente pour vous un Open de France ?
Cet Open national reste une semaine unique et spéciale. C’était le tout premier tournoi pro que j’ai joué en tant qu’amateure. Ma victoire en 2021 était un de mes rêves. C’est un tournoi qui représente beaucoup pour moi. Un tournoi en plus appuyé par Abeilles Assurances et Lacoste, deux de mes sponsors personnels. Cette semaine est vraiment particulière pour moi. Avec The Evian Championship et l’Open de France, ce sont deux belles semaines de tournoi en France.
Ça m’a pris quelques années pour apprendre à gérer mon émotion. Mais je sens que j’ai franchi un cap cette année
Céline Boutier
Ressentez-vous les attentes du public français et est-ce une source de motivation ou de pression ?
Les JO de Paris en 2024 restent également un objectif. C’est très gratifiant de jouer pour son pays. C’est toujours encourageant de jouer en France devant le public tricolore. Les JO étaient déjà un objectif en 2021 à Tokyo. En 2024 en France, ce sera encore plus le cas. Mais c’est dans de nombreux mois. J’ai encore plein d’échéances à préparer. Jouer à la maison n’est pas forcément une pression difficile à gérer. Ça m’a pris quelques années pour apprendre à gérer mon émotion. Mais je sens que j’ai franchi un cap cette année. J’ai appris au fil des années. j’arrive assez bien à prendre chaque journée après l’autre sans trop penser au lendemain et sans trop me mettre la pression. Je continue de progresser de ce côté-là et je sens que je vais encore mieux gérer l’attente de mes fans dans le futur.
Comment trouvez-vous le parcours de Deauville cette année ?
C’est plus facile quand on l’a déjà joué. Mais il est très différent cette année. Il est plus réceptif et donc plus long. Je vais ajuster ma stratégie lors du pro-am. Le challenge va être différent après l’édition précédente.
C’est une semaine plus calme après la Soheim Cup ?
Après une semaine de Solheim, c’est différent parce qu’il y a moins de choses à faire. Mais ça reste un tournoi avec de la pression pour moi.
En fait c’est presque comique tellement c’est infondé
Céline Boutier
Vous avez fait des études en psychologie. Qu’est-ce que ça vous apporte dans votre carrière de golfeuse professionnelle ?
Mes études de psychologie étaient plutôt basées sur le monde de l’entreprise et le marketing. C’était très intéressant, mais pas forcément applicable au sport de haut niveau.
Les médias anglo-saxons auraient dévoilé que vous avez refusé de jouer avec Leona Maguire en Solheim cup ?
Je connais Leona Maguire depuis l’université. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup et je ne vois aucune raison personnelle ou professionnelle pour laquelle je n’aurais pas voulu jouer avec elle. Tout ceux qui nous connaissent trouveraient ça aberrant. En fait c’est presque comique tellement c’est infondé…