L’équipe européenne emmenée par son capitaine, Luke Donald, s’est livrée au jeu des questions-réponses. Morceaux choisis avec en exergue le vœux de Rory McIlroy d’aller s’imposer en 2025 aux Etats-Unis, sur le redoutable Black Course de Bethpage (New York).
L.V., à Rome
Luke Donald, un capitaine à la fois inquiet et puis finalement heureux
« Je suis tellement heureux pour ces 12 gars. Ils ont tout donné cette semaine. C’était un plaisir d’être là. Ils m’ont rendu la vie très facile et ils ont joué comme des superstars. Peu de gens nous voyaient vainqueurs, surtout après ce qu’il s’est passé il y a deux ans. Nous leur avons prouvé qu’ils avaient tort. »
« Les gars n’avaient pas besoin d’être galvanisés. Ils étaient à 10,5 contre 5,5 au départ de ces simples. Nous savions que nous avions notre destin entre nos mains. Nous sommes restés avec le même plan que nous avions prévu toute la semaine : démarrer rapidement. Jouez en équipe. Utilisez la foule. Utilisez leur énergie. Alors oui, en Ryder Cup, il y a toujours beaucoup de rebondissements, d’émotions et de changements. À un moment donné, je regardais le leaderboard pour essayer de comprendre comment nous arriverions à 14,5. Mais au final, nous y sommes arrivés facilement. »
Je pense que l’une des plus grandes réussites dans le golf en ce moment est de remporter une Ryder Cup à l’extérieur. Et c’est ce que nous allons faire à Bethpage
Rory McIlroy
Shane Lowry rêvait de mettre le putt victorieux
« Tommy, Bob (MacIntyre) et moi étions dans les vestiaires avant de sortir et nous avons plaisanté en espérant que tout ne reposerait pas sur nos matches. Je ne pouvais pas croire ce que nous étions en train de voir au leaderboard, pour être honnête. Ces dernières heures ont probablement été deux des heures les plus stressantes que j’aie connues sur un parcours de golf. Je me suis battu toute la journée, pour l’équipe. J’ai aussi pensé que si je pouvais faire un birdie au 17, ça nous permettrait de gagner la Ryder Cup. Je l’ai pensé égoïstement. Heureusement, Tommy l’a fait avant moi. Je suis très heureux et très fier de tous les gars. »
Rory McIlroy a-t-il pensé au 19-9 de Whistling Straits en 2021 au moment de la victoire ?
« Là-bas, je n’avais pas l’impression d’avoir donné le meilleur de moi-même et je n’avais pas l’impression d’avoir fait ma part pour l’équipe. Certains d’entre nous qui faisaient partie de cette équipe voulaient revenir (ici à Rome). En début de semaine, on me disait : « Tu veux te venger » Il n’était pas du tout question de vengeance. Il s’agissait de rédemption et de montrer ce dont nous étions capables. Nous connaissions le plan de marche depuis des mois, comment nous allions l’exécuter. Ensuite, il s’agit simplement pour chacun d’entre nous d’entrer sur le parcours, d’être soi-même et de jouer comme il sait le faire. Et voilà le résultat. C’est incroyable. J’ai eu la chance de faire partie de quelques équipes victorieuses en Ryder Cup, c’est une sensation géniale. En revanche, faire partie d’une équipe perdante, c’est vraiment nul. Je suis beaucoup plus heureux d’être ici et de vous parler aujourd’hui qu’il y a deux ans à Whistling Straits. Et si je pouvais rajouter quelque chose, je pense que l’une des plus grandes réussites dans le golf en ce moment est de remporter une Ryder Cup à l’extérieur. Et c’est ce que nous allons faire à Bethpage. »
Un bon duo au sein de l’équipe européenne ne signifie pas jouer avec votre meilleur ami. Cela signifie d’abord de représenter quelque chose de plus grand que vous-même
Justin Rose
Justin Rose sur les valeurs de la Ryder Cup au sein de l’équipe européenne
« Nous sommes unis par une culture et nous sommes unis par une génération de joueurs qui nous ont précédés. C’est maintenant notre tour. Luke a été très clair sur ce message, c’est à nous de briller. Il y a une culture très forte au sein de l’équipe européenne. Un bon duo au sein de l’équipe européenne ne signifie pas jouer avec votre meilleur ami. Cela signifie d’abord de représenter quelque chose de plus grand que vous-même, et j’ai l’impression que c’est, pour moi, ce qu’est être un joueur européen de Ryder Cup. »
Jon Rahm sur l’histoire des golfeurs espagnols en Ryder Cup
« On a un héritage à respecter. Ce n’est pas facile. Les trois personnages principaux avant moi, Seve (Ballesteros), Ollie (Olazabal) et Sergio (Garcia), sont trois gars qui, si je ne me trompe pas, ont tous les trois ramené 20 points en Ryder Cup. C’est quelque chose qui m’inspire vraiment, surtout quand José est là (Ndlr, José Maria Olazabal est vice-capitaine de Luke Donald) Il me raconte toujours des petites choses pour m’inspirer dans ce sens. Donc, suivre leurs traces et essayer de rendre l’équipe meilleure est également la façon dont j’ai abordé la question. J’essaie de faire ma part dans le vestiaire. »
Tommy Fleetwood, l’homme qui a donné la victoire à l’Europe après avoir vu la balle de Rickie Fowler finir sa course dans l’obstacle d’eau
« J’ai vu que c’était serré. Je me suis senti plutôt à l’aise toute la journée. J’avais vraiment le contrôle du match. On n’a jamais vraiment envie de voir quelqu’un envoyer sa balle dans l’eau (sur le 16). Pour être franc, je n’en étais pas particulièrement heureux. »
Photo : Alberto PIZZOLI / AFP