Sur un live Instagram à son initiative, Mathieu Decottignies-Lafon n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour décrire le niveau de préparation de certains parcours du Challenge Tour. À la question d’un internaute qui lui demandait d’estimer la qualité des greens sur le circuit de promotion du DP World Tour, le Nordiste a regretté que les conditions de jeu ne participent pas suffisamment à préparer les joueurs à ce qui les attend à l’échelon supérieur.
C’est avec son franc-parler habituel que celui que ses amis joueurs surnomment “Decott” a répondu pendant près de 30 minutes aux questions des internautes sur son compte Instagram.
On y apprend au passage que le Lillois basé au Portugal a adopté la méthode Stack System qui a notamment fait gagner de la puissance à Matt Fitzpatrick et qu’il va jouer une nouvelle balle dont il dévoilera le modèle très prochainement. « C’est une grosse surprise. Ça fait 10 ans que je joue le même type de balle et ça va faire un changement », savoure-t-il.
Au Danemark en mai c’était un sketch
Mais ce qui a retenu le plus l’attention c’est lorsque Mathieu Decottignies-Lafon évoque les parcours du Challenge Tour. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a été très déçu du niveau de préparation notamment en ce qui concerne les greens.
« Le cahier des charges du Challenge Tour n’est pas assez important. On a joué cette année des conditions de green par moment qui étaient vraiment scandaleuses. Certains tournois auraient dû être annulés trois semaines avant. S’il n’y a pas le minimum, il ne faut pas jouer. Je sais que ce n’est pas facile d’avoir toujours un bon entretien, avec les difficultés rencontrées aujourd’hui, la météo… Mais nous sommes des professionnels. »
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«Il y a parfois des très très bons parcours sur le Challenge Tour, mais la moyenne de préparation est trop basse. On a joué des parcours trop courts, trop mous avec des greens très mauvais parfois, trop lents et trop mous, déplore le Français qui prend l’exemple du Danemark joué au mois de mai. « C’est un parcours excellent mais l’entretien c’était un sketch. » Plus loin dans la vidéo, il regrette que ces parcours ne préparent pas au DP World Tour.
Je déteste le dessin de Pont Royal
Mathieu Decottignies-Lafon a également égratigné le parcours du Golf International de Pont Royal à Mallemort, qui a accueilli début octobre le Hopps Open de Provence (dont il a terminé 25e). Le tracé provençal, pourtant signé Severiano Ballesteros, n’est clairement pas à son goût…
« Je déteste le dessin. Il y a cinq trous très mauvais », commence celui qui disputera les PQ2 des cartes d’accès du DP World Tour au Fontanals Golf Club de Gérone (Espagne). Plus loin il énumère les trous qu’il n’apprécie pas. « Le 1, le 6, le 7, le 8, le 14 mais aussi une partie de l’enchainement 16 / 17. C’est chiant, on ne voit rien du départ. Je ne trouve pas que ce soit un parcours plaisant à jouer. En revanche, cela reste un parcours vraiment ”challenging“ mais moi, je ne suis vraiment pas fan du tracé. »
Le live Instagram du Nordiste est aussi plein d’humour et riche en informations pour le golfeur lambda. A écouter, on aime ! Surtout quand un joueur oublie la langue de bois…