Un complexe résidentiel et touristique à vocation golfique prévu à Tosse, dans le Sud des Landes (40), ne verra pas le jour. Les politiques ont finalement mis fin aux discussions.
N.C.
Deux 18 trous, un 9 trous, et un complexe touristique… C’était le projet à 270 millions d’euros qui faisait rêver certains dans le sud des Landes. Finalement, et après une décennie de rebondissements, la création de ce complexe à Tosse, situé entre Seignosse et Dax, ne verra pas le jour.
La création du Golf de Tosse s’inscrivait dans le désir de la Ffgolf de promouvoir en France une destination touristique centrée sur le golf en lien avec l’accord sur l’organisation de la Ryder Cup. L’idée avait été également impulsée en 2014 par Henri Emmanuelli, ancien président du conseil départemental des Landes et décédé depuis. Elle a été définitivement abandonnée en milieu de semaine dernière, après avoir couté deux millions d’euros d’études diverses, de nombreuses recherches d’investisseurs privés, des réunions publiques et des batailles avec des associations environnementales.
La question du logement, dans une zone hypertendue, est devenue prioritaire
Xavier Fortinon
La loi climat et résilience de 2021 a définitivement mis à mal le projet. En effet, les collectivités doivent consommer moitié moins de foncier entre 2021 à 2031 qu’en 2011 à 2021 pour lutter contre l’artificialisation des sols.
« Ce projet à lui seul consommait l’ensemble du foncier sur la communauté de communes sur cette période, a expliqué Pierre Froustey, président de la Communauté de communes Maremne Adour Côte sud (Macs), au journal Sud Ouest. Ce qui est discutable, c’est qu’un golf soit considéré comme ‘‘foncier artificialisé’‘ par cette loi. »
« Il fallait qu’on arbitre, donc il a été décidé de stopper le projet de manière définitive, a développé, toujours au quotidien, Xavier Fortinon, Président du département. Aujourd’hui, la question du logement, dans une zone hypertendue, est devenue prioritaire. Le contexte est différent. À l’époque, le département était déjà attractif, mais pas comme il l’est depuis 2021. On n’a peut-être pas besoin de projets comme celui-là pour développer notre attractivité touristique. »