Malgré la perte de sa carte pour la saison 2023-24 du DP World Tour, Alexander Levy affiche une belle dynamique. Le Varois, 33 ans, est même persuadé que son niveau de jeu actuel va très bientôt lui permettre de rebondir.
L.V, à l’Ile Maurice
Alexander Levy a le moral. Plutôt affûté, il enchaîne les bonnes semaines sur le Tour européen. Malgré la perte de son droit de jeu plein à l’issue de la saison 2022-23. Huitième à l’Australian Open le 3 décembre, il a passé le cut à Leopard Creek au Dunhill Championship avant de récidiver cette semaine à l’Ile Maurice pour l’AfrAsia Bank Mauritius Open, dernier rendez-vous de l’année calendaire.
« La perte de la carte n’a pas été trop difficile à digérer, lâche-t-il d’emblée. Au fond de moi, je sais que mon jeu est là. Il n’est d’ailleurs pas loin de ce que j’ai connu de mieux. Je suis forcément déçu car c’est une contreperformance mais je sais aussi que je vais avoir entre 15 et 20 tournois au programme, avec deux-trois invitations. Je sais qu’avec mon niveau de jeu, si je le produis en gérant mieux la frustration, il y a de belles choses qui vont arriver. Je sais qu’à tout moment, je peux planter un tournoi. »
Un gros travail physique durant l’hiver…
A l’issue de l’AfrAsia Bank Mauritius Open, le Varois rentrera chez lui profiter de sa maison mais aussi de son lit, qui lui « manque trop » ! Un petit break est prévu mais celui-ci laissera place rapidement à un travail physique important. Pour mieux appréhender le défi qui se présente à lui.
« Je suis très excité par la suite, confirme-t-il. Je vais avoir un mois pour bien travailler le physique puisque je ne vais pas pouvoir entrer dans les tournois à Dubaï. Cela fait un moment que je n’ai pas pu me poser pendant un mois et bien travailler. J’avais toujours des soucis… C’était le dos, sinon il fallait faire attention à ne pas taper trop de balles, à ne pas trop putter… Là, je vais faire un gros hiver. Il ne faut pas oublier que mon premier 18 trous, je l’ai fait à Abu Dhabi en janvier dernier… La dernière fois que j’ai vraiment travaillé en intensité, ça remonte à un petit moment. »
Si ça se trouve, je vais prévoir d’aller jouer un tournoi du Challenge Tour et au dernier moment je vais rentrer sur le Tour.
Compte tenu de sa catégorie 19 sur le DP World Tour, son calendrier dans les prochains mois va osciller entre le Challenge Tour et le Tour européen. Une perspective qui n’est pas simple à gérer…
« Tout dépend où je pourrais rentrer, prévient-il. Et c’est ça qui va être très dur cette saison car ce sera toujours au dernier moment. Il faut m’organiser par rapport à ça. Cela va être compliqué. Mais je vais devoir m’adapter. Je n’ai pas le choix. Si ça se trouve, je vais prévoir d’aller jouer un tournoi du Challenge Tour et au dernier moment je vais rentrer sur le Tour. Il va falloir que je m’y prépare… »
Je vais essayer de m’adapter au mieux et donc disputer les tournois du Challenge Tour en début de saison. Ceux qui se trouvent en Afrique du Sud par exemple, même si je n’aime pas trop jouer là-bas…
« Il n’y a pas de honte d’aller jouer sur le Challenge Tour, enchaîne-t-il. Afin de préparer les tournois du Tour européen, il faut que je joue. Si j’arrive à chaque fois sur un tournoi du Tour sans avoir joué avant, je ne serai pas performant, je le sais… Je vais essayer de m’adapter au mieux et donc disputer les tournois du Challenge Tour en début de saison (Ndlr, il est en possession d’un catégorie 6). Ceux qui se trouvent en Afrique du Sud par exemple (Ndlr, du 1er au 25 février pour quatre tournois) même si je n’aime pas trop jouer là-bas… (rires). Sur le Tour, il y aura certainement le Kenya (22-25 février), j’ai peut-être une chance de rentrer à Bahrain (1er-4 février), j’aurais peut-être une invitation avant aussi… On verra. »
Un test avec Basile Dalberto et puis c’est tout ?
Si son staff ne connait aucun changement notable, solidement ancré autour de sa colonne vertébrale technique assurée par le Belge Jérôme Theunis et Raphaël Jacquelin – « avec eux, je fais du très bon boulot » – Alex Levy est néanmoins encore à la recherche d’un caddie pour l’année qui arrive. Sam Bernard (ex caddie de Matt Wallace) était sur son sac à Leopard Creek. Là, à Maurice, c’est Basile Dalberto qui s’y colle, ce dernier n’étant plus aux côtés de Julien Brun.
« C’est notre premier tournoi mais ce n’est pas sûr que Basile reste avec moi car il a peut-être envie d’être avec un joueur qui a une full catégorie, conclut le quintuple vainqueur sur le Tour européen. C’était un peu pareil avec Sam la semaine passée. Mais je comprends les caddies qui préfèrent assurer un travail fixe toute l’année. »
Photo : ANDY LYONS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP