Sorti de prison sous caution en août dernier après deux années et demi de détention au Brésil et en Argentine, Angel Cabrera, qui vient d’annoncer son retour à la compétition sur le PGA Tour Champions au mois de février, attend toujours le feu vert des instances dirigeantes de l’Augusta National Golf Club pour s’aligner au 88e Masters de l’histoire en avril prochain.
Jouera ? Jouera pas ? Angel Cabrera, 54 ans, vainqueur du Masters 2009, ne sait toujours pas s’il pourra entrer dans le champ de la 88e édition programmée du 11 au 14 avril. L’Argentin bénéficie en effet d’une exemption à vie pour disputer le premier tournoi Majeur de l’année mais la Direction du plus fermé des quatre épreuves du Grand Chelem n’a toujours pas acté sur son cas.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, « El Pato », également victorieux à l’US Open 2007, figure à la rubrique des anciens champions du Masters ne prenant pas le départ du tournoi. Il a pourtant récemment déclaré dans les colonnes de Golf Digest qu’il rêvait de participer à cet événement unique dans la vie d’un golfeur professionnel.
« C’est mon rêve de retourner dans cet endroit prestigieux et de fouler le parcours qui m’a apporté tant de joie et de satisfaction, avait-il souligné. Ce serait un grand privilège de revenir et d’assister au dîner des champions avec tous ces plus grands joueurs de golf du monde. »
La course au visa pour fouler le sol américain…
Angel Cabrera est sorti de prison en août dernier après avoir purgé deux ans et demi de détention au Brésil et en Argentine pour plusieurs condamnations pour violence domestique sur deux de ses anciennes compagnes. Un CV qui interpelle clairement et qui explique en grande partie le mutisme actuel de l’Augusta National Golf Club.
Selon Golfweek, le golfeur argentin pourrait effectuer son retour à la compétition dans un mois, sur le PGA Tour Champions, plus précisément au Trophée Hassan-II prévu du 22 au 24 février à Rabat, sur le Royal Golf Dar es Salam (Maroc). Reposer les pieds sur le territoire américain semble en revanche moins évident… Pour cela, Cabrera aurait en effet besoin d’un visa.
« Je ne sais pas s’il peut voyager aux États-Unis car il a besoin de ce document, a reconnu Miller Brady, le président du PGA Tour Champions, à nos confrères de Golfweek. Je pense que les gars doivent pardonner. Je ne suis pas sûr que ses ex-compagnes pardonneront, mais il a le droit de jouer. Il est parti depuis trois ans, il a purgé une peine de prison et a eu le temps de réfléchir sur son cas… »
Affaire à suivre…
Photo : Rey Del Rio/Getty Images/AFP