Embarqué dans un play-off malgré une dernière carte de 63 (-9) et un score final de -17 (271), le Suédois Jesper Svensson, 28 ans, arrivé tout droit du Challenge Tour cette saison a eu finalement raison au 3e essai du Thaïlandais Kiradech Aphibarnrat, à la recherche d’un cinquième succès sur le Tour européen depuis le 11 février 2018. Auteur d’un très solide 67 (-5), Matthieu Pavon accroche la cinquième place à -14 (274).
L.V.
Jesper Svensson, 28 ans, n’a pas volé sa victoire. La première après seulement 14 départs sur le DP World Tour. Treizième à -8 à l’issue du Moving Day, le Suédois, débarqué tout droit cette saison du Challenge Tour, a ainsi claqué un impressionnant 63 (-9), record du parcours détenu depuis l’an dernier par le Sud-Africain Ockie Strydom, futur vainqueur, et égalé vendredi par l’Anglais Andy Sullivan.
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Un score final de -17 (271) construit surtout autour des trous 12 à 14 avec deux birdies et un eagle et qui semblait lui être suffisant pour la gagne. Mais c’était sans compter sur la rage de vaincre d’un Kiradech Aphibarnrat ressuscité, auteur d’un 64 énorme (-8) avec un eagle sur le par 5 du 18 pour emmener son principal adversaire en play-off.
WOW 🤯
Kiradech Aphibarnrat EAGLES the 18th hole to tie the lead!#PorscheSingaporeClassic pic.twitter.com/RIyKMZ5XR6
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Un supplément de suspense qui a duré trois trous, les deux golfeurs se quittant d’abord sur un birdie chacun au premier essai puis avec un par au deuxième avant que le Scandinave ne fasse la différence au troisième après un bogey concédé par son concurrent direct.
L’emporter dès ma première saison sur le Tour, je n’aurais pas pu espérer mieux. Cela a toujours été un rêve d’être un vainqueur sur le DP World Tour.
Jesper Svensson
« Malgré une super journée de golf, ça a été très difficile de gagner, souffle au micro du DP World Tour Jesper Svensson, projeté 3e à la Race to Dubaï après avoir pris la 2e place au SA Open début décembre puis à Bahreïn le 4 février dernier. L’emporter dès ma première saison sur le Tour, je n’aurais pas pu espérer mieux. Cela a toujours été un rêve d’être un vainqueur sur le DP World Tour et c’est incroyable d’y parvenir. Si l’on ajoute à cela le Challenge Tour de l’an dernier et le début de la saison, j’ai terminé cinq fois deuxième l’an dernier. Je voulais vraiment m’imposer ici. »
Mode d’emploi : Tout comprendre du calendrier du DP World Tour 2024
Aphibarnat, repasser par les PQ3 au mois de novembre à Tarragone après un passage infructueux sur le PGA Tour, devra donc attendre encore pour accrocher une cinquième victoire à son palmarès sur le DP World Tour. Le Thaïlandais, 34 ans, patiente ainsi depuis le 11 février… 2018 !
D’autres prétendants auraient très bien pu brandir le trophée de ce Porsche Singapore Classic 2024. L’Australien David Micheluzzi, leader après 54 trous, y a cru lorsqu’il s’est retrouvé en tête à -14 sur le tee du 11 avant d’aligner deux doubles consécutifs et d’annihiler ainsi toutes ses chances malgré un sursaut d’orgueil au 16 et au 18 pour rendre une carte de 73 (+1) et finir 7e à -12.
Sam Bairstow birdies the 15th to join Svensson in the lead at -16 👀#PorscheSingaporeClassic pic.twitter.com/ESDtOx7IOW
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Les Anglais Sam Bairstow (un instant co-leader à -16) et Andy Sullivan ont, eux aussi, entrevu la lumière au bout du tunnel. Ils terminent respectivement troisième et quatrième à -16 et -15 avec deux cartes finales de 68 (-4) et 69 (-3).
Matthieu Pavon, meilleur que Casey et Lowry
Seul cinquième à -14 grâce à un ultime 67 (-5), Matthieu Pavon aurait pu également prétendre à un second succès sur le Tour européen quelques mois après son triomphe à Madrid à l’Open d’Espagne. Le Français s’est ainsi retrouvé deuxième à -13 dans la foulée d’un magnifique eagle sur le par 5 du 13. En position très favorable de birdie sur le trou suivant, il n’a pu faire mieux que le par avant de craquer au 15 sur un putt d’un peu plus d’1,50 m. Bogey.
L’actuel 27e joueur mondial a toutefois trouvé les ressources pour réussir deux derniers birdies (au 16 et au 18) et s’offrir par la même occasion la cinquième place du tournoi. Seul. Il laisse Paul Casey et Shane Lowry, les deux autres stars de cette édition, à un et six coups derrière !
Toujours dans le clan tricolore, honneur à David Ravetto, propriétaire d’un splendide 64 (-8) sans la moindre erreur. Le Racingman gagne 42 places et échoue aux portes du top 20 (21e à -9) en compagnie de Romain Langasque, 69 aujourd’hui !
Le leaderboard
Le leaderboard des autres Français
Photo : Getty Images