Malgré le désir de voir les critères de sélection évoluer émis par Rory McIlroy (photo) lors du départ de Jon Rahm sur le LIV, il reste beaucoup d’obstacles à franchir pour espérer retrouver deux des meilleurs joueurs de la dernière édition au départ de la 45e Ryder Cup de l’histoire.
Le duo le plus en vue lors de victoire à Rome il y a quelques mois, sera-t-il reconduit à Bethpage en 2025 ?
Rien n’est moins sûr depuis le départ de Jon Rahm puis de Tyrrell Hatton sur le LIV, le circuit dissident financé par le Fonds Public d’Investissement de l’Arabie saoudite (PIF).
Contrairement à leurs ainés, Sergio Garcia, Ian Poulter et Lee Westwood, l’Espagnol et l’Anglais ont conservé leur “membership” sur le DP World Tour après avoir accepté de rejoindre le LIV.
Mais ils n’échappent pas aux amendes et autres suspensions du circuit européen. Des sanctions autorisées après qu’un arbitrage sportif d’avril 2023 autorise le DP World Tour à opérer de la sorte.
Il y a notamment un ressenti très, très fort parmi les joueurs qui sont restés, selon lesquels ils sont responsables des divisions dans le golf
Paul McGinley
4 tournois minimum
Et selon les critères en vigueur, Rahm et Hatton doivent participer à quatre tournois par saison sous peine de perdre leur statut.
Désormais membre du comité consultatif de la Ryder Cup, Paul McGinley, a prévenu dans une interview au journal Irish Independent, que le chemin à parcourir pour faire partie de l’équipe de Luke Donald qui a été reconduit à son poste, serait difficile et semé d’embuches.
« Selon les critères actuels, ils ne seront pas éligibles », a déclaré le capitaine de l’équipe victorieuse à Gleneagles en 2014.
« Il faudra donc changer les règles si on veut qu’ils jouent. Mais il y a de nombreux obstacles à franchir pour arriver à cette possibilité. Il y a notamment un ressenti très, très fort parmi les joueurs qui sont restés, selon lesquels ils sont responsables des divisions dans le golf mais aussi d’avoir provoqué la dégradation du produit et par conséquent de leur valeur.»
«D’un autre côté il y a la marque Ryder Cup. Cela va-t-il avoir un impact si les meilleurs joueurs ne sont pas là ? Il y a donc des arguments des deux côtés.»
Luke Donald aura-t-il son mot à dire ?
Les contours d’une fusion entre DP World, PGA Tours et PIF, qui pourrait offrir une voie alternative, tardent toujours à se dessiner.
McGinley, explique aussi que la situation embarrasse Luke Donald qui a pour objectif de devenir le deuxième capitaine de l’histoire de la Ryder Cup à mener l’Europe à la victoire à domicile et à l’extérieur.
« J’ai beaucoup parlé avec Luke Donald de scénarios potentiels, mais rien n’est gravé dans le marbre. J’ai plein d’idées sur ce qui pourrait arriver. Mais c’est difficile quand il y a tant d’enjeux.»
Pour rappel la 45e Ryder Cup aura pour théâtre le redoutable parcours Bethpage Black du 26 au 28 septembre 2025.
Photo © Glyn KIRK / AFP