Deux des principaux instigateurs du chaos dans lequel le golf se trouve depuis que la guerre des circuits a éclaté en mai 2022 ont estimé qu’il fallait très vite arriver à une entente, sous peine de provoquer le désintérêt des fans.
Difficile de savoir s’il faut en rire ou en pleurer mais les sorties de Bryson DeChambeau et Phil Mickelson à propos des conséquences de la guerre que se livrent le PGA Tour et le LIV Golf ne manquent pas de cynisme.
Inquiet de constater que rien n’avance vraiment dans les négociations entre les différentes parties (LIV, PGA Tour, DP World Tour) en vue d’une alliance ou d’une fusion, DeChambeau, ex-numéro 4 mondial et actuellement 208e dans la hiérarchie, a exhorté les entités à se mettre autour de la table comme ce fut le cas il y a dix jours chez Tiger Woods aux Bahamas.
« Cela doit arriver vite. Cela ne peut pas encore prendre deux ans. Cela devait arriver plus vite que plus tard, juste pour le bien du sport. Trop de gens se désintéressent », a reconnu DeChambeau, l’un des premiers à céder aux sirènes des pétrodollars du LIV.
« Il faut que nous nous réunissions d’une manière ou d’une autre à nous entendre afin que nous jouions à nouveau dans la même galaxie. C’est formidable d’avoir des tournois Majeurs où nous nous réunissons, mais nous voulons concourir, chaque semaine, avec tous les meilleurs joueurs du monde. »
A noter que l’exemption de cinq ans en tant que récent vainqueur de Majeur (US Open 2020) dont bénéficie BDC arrivera à son terme l’an prochain. Ensuite, c’est grâce à son classement mondial où à ses performances en Majeur 2024 ou 2025 que le “colosse de Dallas” pourra espérer jouer des tournois du Grand Chelem.
Mickelson en phase avec Al-Rumayyan
Moins catastrophique mais tout aussi préoccupé, le triple vainqueur de la veste verte, Phil Mickelson, qui fut l’un des premiers à tirer à boulets rouges sur le PGA Tour, espère qu’un accord entre les circuits rivaux interviendra rapidement.
« La scission a plongé le golf dans un état disruptif où existe maintenant de la concurrence et cela conduit à beaucoup de perturbations et de changements, mais cela va aussi rendre le golf plus global avec les meilleurs joueurs dans l’obligation de voyager davantage », a déclaré le gaucher californien.
Étonnant de la part d’un joueur qui a expliqué être parti sur le LIV contre un gros chèque et afin de participer à la croissance du jeu de manière globale, tout en jouant moins et en étant plus souvent aux côtés de sa famille.
Les perturbations traversées actuellement sont inhérentes au changement d’après Mickelson qui fait confiance à Yasir Al-Rumayyan, le patron du PIF (Fonds d’investissement public saoudien) pour arriver à un compromis avec le PGA Tour de Jay Monahan. « À un moment donné, quand tout sera réglé, je pense que l’écosystème du golf sera dans un bien meilleur état et nous pourrons faire venir les meilleurs joueurs du monde avec davantage d’opportunités. »