Battu d’un rien par Julien Guerrier au Championnat de France professionnel MCA au Médoc, David Ravetto retrouve les fairways ce jeudi à Abu Dhabi pour deux épreuves du Challenge Tour. Un circuit qu’il arpentera à plusieurs reprises durant le printemps.
Propos recueillis par Nathan CARDET
Golf Planète : Quel bilan tirez-vous de cette première partie de saison ?
David Ravetto : Il est très bon ! La victoire sur le Challenge Tour m’a apporté beaucoup de confiance, elle m’a fait du bien à la tête. Et puis j’ai eu une très bonne semaine aussi sur le DP World Tour où je ne suis pas passé loin de la victoire (Ndlr, seul troisième en Afrique du Sud). Honnêtement, tous les voyants sont au vert. Maintenant, il faut juste que j’arrive à être un peu plus régulier comme golfeur, dans les résultats et dans la gestion des émotions. Je suis sur la bonne voie, il faut continuer comme ça.
G.P. : Comment allez-vous organiser votre calendrier dans les prochains mois ?
D.R. : Malheureusement, je ne vais pas rentrer au Japon et en Chine. Cela me fait manquer deux semaines sur le circuit européen mais, dans mon malheur, j’ai deux tournois au même moment sur le Challenge Tour. Il y aura trois semaines de break sur le DP World Tour après, je vais normalement jouer un autre tournoi du Challenge Tour à ce moment-là (Challenge de España, du 9 au 12 mai) pour garder le rythme. Puis ça va s’enchaîner en Europe sur le DP World Tour, je n’aurai pas de mal à rentrer dans les tournois. Jusqu’à fin juin, je vais jouer à fond le DP World Tour. Ensuite, je ferai un choix entre les deux circuits en fonction des résultats.
Garder les choses qui marchent et pas toujours chercher la solution miracle chaque semaine
G.P. : Quelle expérience avez-vous tiré de votre première saison sur le DP World Tour ?
D.R. : L’année dernière, j’ai beaucoup appris sur moi-même. J’étais en très bonne position toute l’année jusqu’au mois d’août et, malheureusement, je me suis un peu brûlé les ailes tout seul sur la fin d’année. Je crois que j’ai manqué sept cuts consécutifs (Ndlr, les six derniers de la saison régulière). Donc voilà, j’ai appris qu’une saison, c’était long et qu’il fallait juste avoir un process solide. Je ne l’avais pas l’année dernière. Quand on bosse bien, comme je le fais là, il faut rester patient, garder les choses qui marchent et pas toujours chercher la solution miracle chaque semaine. Donc être plus constant et avoir le même process toutes les semaines.
G.P. : Est-ce qu’il y a un point particulier que vous avez travaillé durant l’intersaison ?
D.R. : Le putting, en fin d’année, ça a été très compliqué. Mais c’était plus un truc global avec le mental qui n’y était plus. Je commençais jamais bien les tournois, et derrière j’étais obligé de faire quinze birdies pour passer le cut. C’était quelque chose de global. Je n’y étais plus mentalement, je ne pensais pas aux bonnes choses, j’étais obnubilé par cette carte et je l’ai payé cash.
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