Le deuxième tour du Myrtle Beach Classic confirme que le tout nouveau tournoi en Caroline du Sud s’inscrit dans la droite lignée de ses grands frères alternates. La course aux birdies fait rage, le premier à atteindre les alentours de -20 sera proche de la vérité. Dans cette optique, l’Américain Chris Gotterup en est le plus proche en -12 total après deux tours. Les trois Français présents cette semaine passent tous le cut, avec plus ou moins de brio.
Pointer en dehors des clous du cut après le premier jour de compétition aurait pu effrayer plus d’un rookie sur le PGA Tour. Certainement pas Victor Perez. Confiant dans son processus, sûr de son jeu le Tarbais loin de s’affoler a rectifié sa lente mise en action de la veille, avec maestria ce vendredi.
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Calme et droit dans l’allure, le Français (photo) a plutôt déchainé son talent sur l’aller du parcours de The Dunes Golf and Beach Club en ce deuxième jour de compétition du Myrtle Beach Classic. Trois birdies et un eagle sur l’aller, obligeant même les médias du PGA Tour à lancer une petite alerte « Perez on fire ! » (Perez en feu!) sur leurs réseaux.
Un retour dans le par le prive finalement de signer la carte du jour (un 64 (-7) l’œuvre du néo leader Chris Gotterup). Mais son 66 (-5) lui permet de franchir aisément le cut, son 4e consécutif sur le PGA Tour. Le voilà 30e avant le week-end après une progression de 37 rangs au classement. De quoi peaufiner sa préparation à une semaine d’un PGA Championship qu’il disputera. Pourquoi pas mieux, s’il adjoint le putting à son grand jeu en grande forme.
Du bon Barjon, Trainer de justesse
Les deux autres Français dans le champ cette semaine illustrent toutes les disparités qu’il peut exister entre les parties du matin et de l’après-midi cette semaine. La chance au tirage pour Paul Barjon qui a su profiter des meilleures conditions de jeu lors des deux premiers jours pour signer deux cartes de rang sous le par. Après un 69 (-2) la veille, le Texan d’adoption nous a gratifiés d’un 67 (-4) avec tout de même trois bogeys sur la carte de score. Il est le meilleur bleu vendredi soir, en 19e position à -6 total.
Un putt de quatre mètres sur le green du 18. Voilà ce qui séparait Martin Trainer d’un weekend au soleil en Caroline du Sud. Fort heureusement, le Franco-Américain a eu plus de réussite sur cette tentative que sur celle manquée quelques semaines plus tôt lors du play-off perdu au Zurich Classic. Cette fois le relatif anonymat du Myrtle Beach Classic a fait peser bien moins de pression sur les épaules du natif de Marseille. Il franchit tout juste le cut d’un point et jouera ce week-end depuis la 62e position qu’il occupe.
Un Bob MacIntyre heureux est un Bob MacIntyre dangereux.
Bob MacIntyre
A l’autre bout ou presque du leaderboard, Robert MacIntyre, leader la veille, a poursuivi sur sa belle lancée. A un coup du leader, il s’élancera en dernière partie avec un sourire rarement autant vu depuis ses débuts sur le PGA Tour cette saison : « Cette semaine, je joue avec mon pote du DP World Tour, Ryan Fox. On rigole, on enchaine les blagues sur le parcours, donc c’est très sympa. Et un Bob MacIntyre heureux est un Bob MacIntyre dangereux. »
Le Leaderboard
Photo : Jonathan bachman / Getty / AFP