Dans un entretien accordé au Times, le vainqueur du PGA Championship le 19 mai dernier à Louisville (Kentucky) n’a pas été tendre avec Jay Monahan, le Commissaire du PGA Tour. Il lui reproche notamment le fait de ne pas avoir assez protégé les joueurs du Circuit US face aux assauts répétés du LIV Golf. Pour l’actuel n°2 mondial, le PGA Tour a besoin d’un leader à sa tête !
Est-il quelque part galvanisé par son nouveau statut de vainqueur de Majeur ? Toujours est-il que Xander Schauffele, victorieux à la mi-mai au Valhalla Golf Club de Louisville du 106e PGA Championship de l’histoire, n’a pas mâché ses mots à l’encontre de Jay Monahan, le patron du PGA Tour, dans un entretien accordé au très sérieux Times.
Il y a un an presque jour pour jour, Monahan prenait au dépourvu tous les joueurs restés fidèles au PGA Tour face à la déferlante du LIV Golf en passant un accord-cadre secret avec les bailleurs de fonds saoudiens, soutiens indéfectibles du Tour dissident créé en juin 2022. Un deal qui n’a toujours pas été digéré par une grande partie des membres de ce même PGA Tour, Xander Schauffele en tête.
« Ce que je peux dire, c’est que dans toute cette tourmente, ce qui m’a probablement le plus dérangé – maintenant plus que jamais – c’est que nous avons besoin de quelqu’un pour nous diriger, nous avons besoin d’un leader », a déclaré Schauffele.
Dans les situations difficiles, vous avez besoin d’un leader fort qui peut affronter les tempêtes et nous aider à nous sentir mieux dans ce que nous faisons. Pour l’instant, nous n’en avons pas.
Xander Schauffele
« J’ai critiqué Jay dans le passé, mais le fait est que notre commandant en chef n’a pas une seule fois pris la défense de nous tous, joueurs, poursuit-il. Il n’a pas pris position lorsque certains d’entre nous sont partis (sur le LIV) (…) Dans les situations difficiles, vous avez besoin d’un leader fort qui peut affronter les tempêtes et nous aider à nous sentir mieux dans ce que nous faisons. Pour l’instant, nous n’en avons pas. »
« Que je lui fasse confiance ou non n’a pas d’importance, ajoute encore l’Américain. Il y a environ 250 gars sur le Tour. Cela fait beaucoup de monde à satisfaire. Nous avons besoin de quelqu’un qui se lève devant tout le monde et mène la charge, quelle que soit la direction dans laquelle nous allons, et qui porte les coups durs pour que les joueurs n’aient pas à le faire. »
Rappelons que Monahan est toujours en « négociations » avec le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite afin de trouver une issue favorable à la « guerre des circuits » que se livrent les différents partis depuis plus de deux ans ans maintenant… Sans résultat probant jusque-là !
Photo : Jared C. Tilton / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP