Encore amateure, la n°1 universitaire NCAA a lancé son Evian Championship 2024 avec une solide carte de 71 (par) malgré deux doubles concédés aux trous 14 et 17. Après son 69 (-1) en ouverture de l’US Women’s Open, Adela Cernousek confirme qu’elle se sent bien en Majeur !
Lionel VELLA, à Evian
Un dernier putt quasi donné sur le green du 18 pour un ultime par, une carte de 71 (par) signée dans la foulée avant un passage au micro de nos confrères de Canal+, en direct à l’antenne, Adela Cernousek ne laisse décidément personne indifférent ce jeudi à Evian.
La jeune golfeuse française, n°1 universitaire NCAA, a une fois encore parfaitement lancé son deuxième Majeur, quelques semaines après son 69 (-1) inaugural à Lancaster (Pennyslvanie), hôte de l’US Women’s Open qui avait broyé une grande partie des favorites.
Une fin de partie à rebondissements
Malgré deux double-bogeys concédés sur les derniers trous de son premier tour, précisément sur le par 3 du 14 et le par 4 du 17 (avec un birdie au 16 pour atténuer un peu la tendance), la native d’Antibes, étudiante à la fac de Texas A&M, est plus que satisfaite de cette grande première sur les rives françaises du lac Léman.
« Je suis très contente, s’exclame-t-elle. Je pense que j’aurais signé tout de suite pour un tel score ce matin en m’élançant. J’ai fait quelques erreurs que j’aurais pu éviter mais je suis très contente de mon score. »
« Je pense que mon driving n’était pas vraiment au point aujourd’hui, analyse-t-elle dans la foulée. Je n’ai pas touché beaucoup de fairways (6 sur 13). C’était un peu dur. Je ne pouvais donc trop compter sur mon attaque de green (13 sur 18 néanmoins)… C’est comme ça. Les conditions de jeu étaient pourtant parfaites avec quasiment pas de vent. Les greens ? Ils étaient rapides mais ils répondaient assez facilement. »
Réveil à 5h30
« Mes deux doubles ? Sur le 14, j’ai frappé un très mauvais coup de fer, le chip qui a suivi était vraiment impossible à réaliser, ajoute-t-elle encore. Au 17, j’ai tapé un coup d’hybride sur ma mise en jeu mais j’ai été bloquée par l’arbre (à droite du fairway), j’ai dû jouer un peu plus à gauche. Ce sont des petites erreurs qu’il faudra corriger… »
Réveillée à 5h30 pour un départ prévu à 8h24 – « cela ne me gêne pas de me lever aussi tôt, à la fac, on a la prépa physique à 6h00 » – Adela Cernousek (prononcez Tchernouzek) a également pu bénéficier de l’aide de son petit frère, Daniel, 12 ans, son caddie pour ce rendez-vous pas comme les autres.
Devant ses parents, fiers évidemment…
« C’est une expérience vraiment incroyable, précise l’actuelle n°10 mondiale amateure. Je suis hyper contente d’être avec lui. On ne passe pas beaucoup de temps ensemble puisque je vis aux États-Unis. Je voulais qu’il vienne me caddeyer à l’US Open mais il n’a pas pu. Il avait l’école, c’était loin. On a saisi l’occasion de vivre ensemble cette expérience ici à Evian. C’était une évidence pour moi. Sur le parcours, il m’encourage et comme c’est mon frère, on se dit tout. On s’entend super bien. On tape les fers à la même distance (Ndlr, Daniel, membre au Provençal Golf (06) annonce un index de 5,6). Je connais très bien son jeu, il connait très bien le mien. C’est super de faire ça ensemble… »
Elle a aussi pu recevoir les encouragements au-delà des cordes de son père et de sa mère, tous deux anciens volleyeurs de haut niveau. Un groupe ô combien soudé qui s’est retrouvé une fois ce premier tour achevé, jonglant entre le tchèque, la langue natale des parents, et la langue de Molière.
« C’est super de pouvoir compter sur le soutien de ma famille, conclut-elle. C’est incroyable. Y-a-t-il eu parfois des connexions avec eux durant ce premier tour ? Cela dépend. Ils ont peur de me déranger mais je les regarde des fois. Ils me félicitent, ils m’encouragent… Mais ils font tout pour rester à l’écart. »
Photo : A.Prost / Golf AURA Magazine