Ses deux cartes très solides de 69 et 68 permettent à Céline Boutier, la tenante du titre, de conserver l’espoir de réaliser un inédit doublé à Evian depuis que le tournoi est passé en mode Majeur en 2013.
Lionel VELLA, à Evian
Quatre birdies, un bogey. Le 2e tour de Céline Boutier ce vendredi à Evian, dans des conditions de jeu encore idéales, demeure très solide. Cette carte de 68 (-3) qui lui permet à la mi-journée de grimper dans le top 15 au leaderboard avec un total de -5 (137). A deux longueurs seulement du duo de leaders sud-coréens au club-house, Yu Jing Song (63, carte de la semaine pour le moment) et Mi Hyang Lee (66), avant que ce même 2e tour soit stoppé à 16h23 en raison des orages. Le plan de marche pour conserver son titre – ce serait une grande première depuis le passage du tournoi en Majeur en 2013 – est donc toujours d’actualité.
Arrivée plutôt sereine devant les médias une fois sa carte signée, la Française n’en a jamais fait référence (Ndlr, l’Anglaise Laura Davies y était parvenue en 1995 et 1996 dans les premières années de l’Evian Masters) mais on sent que cette perspective est bien présente dans un coin de sa tête. Il y a un an, rappelons qu’elle virait seule devant à -7 avec deux cartes de 66 (-5) et 69 (-2).
Mon jeu montre pas mal de potentiel. Je pense que j’ai encore une marge de progression pour le week-end.
Céline Boutier
« J’aurais aimé forcément être quelques coups en-dessous (après 36 trous), mais cela reste deux premiers tours assez solides, confirme-t-elle. Mon jeu montre pas mal de potentiel. J’ai trouvé aujourd’hui avoir plutôt pas mal joué. J’ai raté quelques opportunités de birdies ici et là mais j’ai su rester patiente jusqu’au bout… J’ai bien fini aussi (Ndlr, deux birdies sur ses trois derniers trous). Je pense que j’ai encore une marge de progression pour le week-end. »
Ses stats sur ces deux premiers tours sont en effet plutôt intéressantes : 18 fairways sur 26, 29 greens sur 36 pris en régulation, 32 putts jeudi, 30 vendredi… Bref, il y a de quoi être optimiste alors qu’elle n’a pourtant réussi jusque-là à accrocher qu’un seul top 10 en 14 départs cette saison sur le LPGA (2e à Singapour le 3 mars).
Un caddie anglais très expérimenté…
« Je dirais qu’on est dans la continuité, souligne-t-elle doucement. Il y a peut-être un peu moins d’erreurs. Jusqu’à présent, je trouvais que mon jeu était pas mal mais je n’arrivais pas trop à scorer… Les deux premières journées reflètent un peu ça. Ce n’est pas horrible mais ce n’est pas super non plus. Je laisse encore quelques points un peu bêtement ici et là. C’est ce qui s’est passé en début de saison… »
Pour retrouver cette force qui lui avait permis en 2023 de remporter quatre titres, elle peut compter sur son caddie anglais, l’expérimenté Colin Cann, ancien co-pilote de sa compatriote Georgia Hall mais aussi de la Sud-Coréenne Sung Hyun Park et de l’Américaine Jessica Korda, sœur ainée de Nelly.
« On a travaillé ensemble pendant un an et demi, dévoile Céline Boutier en guise de conclusion. On a arrêté ensuite un an et demi et on a repris il y a six semaines… Il reste la même personne. On a un peu grandi chacun de notre côté. J’espère que ça se passera mieux du coup. Je sais à quoi je m’attends en tout cas. C’est quelqu’un qui est patient, gentil, calme. Il est totalement en cohérence avec ma personnalité… »
Photo : Philippe Millereau / KMSP