Au-delà de sa fin de partie très solide qui lui permet de rester toujours « en vie » dans ce tournoi olympique grâce à une carte de 70 (-1), Victor Perez a loué le soutien sans limite des spectateurs présents autour de lui. Un moment unique dans sa carrière !
Propos recueillis par Lionel VELLA, au Golf National
GOLF PLANETE : Avez-vous déjà vécu une telle expérience en termes d’ambiance sur un parcours de golf ?
Victor PEREZ : Pas du tout. J’ai réussi à me mettre dans l’engouement des gens, en essayant de passer le meilleur moment possible. Malgré un score qui n’a pas été bon en début de partie, je me suis dit : « Quelle chance j’aie de vivre un tel moment ! » Je ne sais pas si c’est seulement ça qui a permis que je joue mieux sur le retour parce que j’ai quand même sorti quelques bons coups (rires) mais ça a aidé, indéniablement.
G.P. : La clé de ce premier tour bouclé en 70 (-1), c’est le fait de connaître presque par cœur ce parcours ?
V.P. : C’est l’avantage d’avoir de l’expérience sur un tel parcours, en effet. On a fait birdie sur chaque trou, on a fait aussi bogey sur chaque trou… A partir de là, c’était important de bien finir, de rendre une carte sous le par, rattraper aussi un peu ce début de journée et de rester quelque part encore dans le coup pour la suite des événements. Si dès le premier jour, on joue +3, on se tire une balle le pied dans une épreuve où seuls les trois premiers seront récompensés.
On a une chance unique de faire ces Jeux à Paris. C’est pour cela qu’il faut apprécier ce moment au maximum.
Victor Perez
G.P. : Est-ce que cette folle ambiance explique votre aller difficile bouclé en 39 (+3) ? Avez-vous eu du mal à vous lâcher, quelque part ?
V.P. : Pas forcément. Là où j’avais peut-être le plus de pression, c’était au 1 et j’ai sorti mes deux meilleurs coups de l’année, pratiquement. Il y a eu globalement des petits manques dans l’exécution, pas de très bons swings non plus… Mais je trouve que l’attitude est très bonne. C’était peut-être presque plus facile avec l’apport des gens tout autour de moi de se sortir de cette passe et de ne pas trop gamberger. Cette aide psychologique des spectateurs a forcément compté, c’est évident.
G.P. : Finir avec trois birdies sur les quatre derniers trous de l’Albatros, qui sont réputés très difficiles, ça aussi ça peut aider pour les prochains jours ?
V.P. : Oui, j’espère que ça va me donner un tonus supplémentaire pour le deuxième tour demain.
G.P. : Avez-vous pris beaucoup de plaisir aujourd’hui dans ce premier tour ?
V.P. : Ah c’était top. On a beaucoup de chance de faire ce que l’on fait. On joue au golf pour des millions de dollars toutes les semaines, on voyage, on a une chance inouïe… Même s’il y a beaucoup de travail derrière. Les gens ne voient souvent que la partie émergée de l’iceberg. Mais voir tous ces gens se réunirent pour nous suivre à 9h00 du matin, c’est forcément émouvant. Le public pousse clairement derrière nous. Matthieu (Pavon) a dû avoir lui aussi un accueil de folie au 1. Il aura la même chose toute la journée. Peu importe son score. Je le répète, on a une chance unique de faire ces Jeux à Paris. C’est pour cela qu’il faut apprécier ce moment au maximum.
G.P. : Au fait, avez-vous regardé hier soir les deux victoires de Léon Marchand en natation ?
V.P. : J’ai vu la première (200 m papillon), pas la deuxième (200 m brasse). Je devais me lever à 5h00 ce matin. Mais je suis au courant qu’il a gagné aussi la deuxième (rires).
Photo : Emmanuel DUNAND / AFP