Matthieu Pavon ne s’est pas caché à la sortie du recording en répondant aux questions des journalistes venus recueillir ses impressions. L’actuel n°23 mondial, auteur d’un très dur 75 (+4), pointe à la 59e place. Désormais loin, très loin d’une très hypothétique médaille olympique.
Propos recueillis par Lionel VELLA, au Golf National
GOLF PLANETE : Que retenez-vous de ce 2e tour bouclé en 75 (+4) ?
Matthieu PAVON : Pas grand-chose. Si ce n’est que c’était mauvais dans l’ensemble. Je n’ai pas réussi à trouver le bon rythme, pas réussi à taper les bons coups de fer, pas les bons chips, pas les bons putts. Bref, c’est une mauvaise journée.
G.P. : Et ça malgré le soutien indéfectible du public qui n’a cessé de vous encourager…
M.P. : Oui, eux, ils sont au top du top. Je me sens presque mal à l’aise de livrer une piètre performance, mais bon, cela fait partie du jeu. C’est comme ça !
G.P. : Quels vont être selon vous les leviers pour tenter de réagir ce samedi ?
M.P. : Je n’en ai aucune idée. Je vais aller taper des balles, comme d’habitude. Faire mes routines et espérer que demain soit un meilleur jour.
En ayant livré deux tours aussi moyens, je ne mérite pas de jouer le week-end. Donc, ce serait normal qu’il y ait un format différent qui ne me permette pas de jouer ce week-end.
Matthieu Pavon
G.P. : A la sortie de votre premier tour, vous aviez déclaré que vous aviez eu du mal à absorber tout le soutien du public autour de vous. Comment l’avez-vous géré aujourd’hui ?
M.P. : C’était bien mieux. Je savais à quoi m’attendre vraiment. Cela a été beaucoup plus naturel, beaucoup plus facile. J’ai eu moins d’émotions. J’ai été moins pris par la chose que sont les Jeux olympiques, et notamment ce public venu en masse. Aujourd’hui, c’était beaucoup plus facile à gérer.
G.P. : Qu’est-ce qu’il l’emporte dans un tournoi sans cut ? L’envie de prolonger cette aventure olympique en portant les couleurs de l’équipe de France ou l’envie presque de fuir parce que ça ne se passe pas bien ?
M.P. : Cela dépend du format de jeu. Là, on joue quatre tours. Après, pour ma part, en ayant livré deux tours aussi moyens, je ne mérite pas de jouer le week-end. Donc, ce serait normal qu’il y ait un format différent qui ne me permette pas de jouer ce week-end. J’ai la chance de pouvoir représenter mes couleurs pendant encore deux jours. Je vais faire encore une fois de mon mieux. Faire deux bons scores pour finir, ce serait la moindre des choses pour les gens qui sont venus m’encourager.
G.P. : Vous avez évoqué hier Guido Migliozzi qui, en 2022, avait claqué un 62 (-9) le dernier jour pour remporter l’Open de France. Est-ce à ce genre de paramètre que l’on peut encore se raccrocher pour se dire rien n’est jamais fini en golf ?
M.P. : Je suis à +4, à quinze coups de la tête… Je ne pense pas du tout à ça. Je vais déjà essayer de battre le parcours. Ce sera déjà bien. Je l’ai battu deux fois ces dix dernières années (Ndlr, en fait, cinq fois depuis ses débuts en 2016).
G.P. : Cette difficulté à battre plus régulièrement ce parcours de l’Albatros vous a-t-elle trotté dans la tête pendant ces deux premiers tours ?
M.P. : Non, je ne pense pas à ça. Mais les stats démontrent que je ne suis pas performant ici. Elle démontre que je suis par exemple performant à Singapour où en deux participations, j’ai fait deux top 10. Il y a des parcours qu’on a dans l’œil, d’autres moins. C’est comme ça !
Photo : Emmanuel DUNAND / AFP