Auteur d’un stratosphérique 62 (-9) sans bogey dans ce 3e tour, Nicolai Højgaard est donc devenu le cinquième co-détenteur du record du parcours de l’Albatros après Eduardo Romero (en 2005), Martin Kaymer (en 2009), Guido Migliozzi et… son frère jumeau, Rasmus, en 2022.
Propos recueillis par L.V., au Golf National
Vous avez égalé le record du parcours après vos birdies aux trous 16 et 17. Avez-vous pensé à faire encore plus fort lorsque vous vous êtes retrouvé sur le tee du 18 ?
Non, pas du tout. La seule chose sur laquelle j’étais concentré au départ du 18, c’était de réaliser un bon swing. J’ai eu un peu de mal sur les derniers trous ces deux derniers jours (Ndlr, bogey 17 et 18 jeudi, bogey 17 vendredi). Pour moi, c’était donc une énorme victoire de me voir atteindre les fairways et de réussir deux bons coups de fer au 16 et au 17. Ce n’est que sur le green du 18 que Foxy (Ndlr, le Néo-Zélandais Ryan Fox) m’a dit que ça pourrait être pour le record du parcours. Je l’avais en tête quand j’ai frappé le putt mais ce n’est pas tombé. Je reste toutefois satisfait du résultat.
Twinning (literally) ✌️
Nicolai Højgaard shares the course record with his twin brother Rasmus at Le Golf National. pic.twitter.com/kNXy0c9TdU
— PGA TOUR (@PGATOUR) August 3, 2024
Votre frère Rasmus a lui aussi réalisé un 62 ici au premier tour de l’Open de France 2022. En avez-vous parlé ensemble de ce fameux record ?
Je n’en ai pas vraiment parlé avec lui. Nous n’avons pas vraiment parlé des Jeux olympiques ou de la façon dont il avait joué en 2022. J’étais là en 2022 quand il était sur le point de gagner ici. J’ai donc tout vu. Comment il a géré les choses et comment le tournoi s’est déroulé. Mais c’est toujours très cool de jouer un très bon tour sur ce parcours après quelques jours difficiles (deux fois 70 jeudi et vendredi).
Il y a c’est vrai une médaille en jeu. Je vais essayer de faire la même chose qu’aujourd’hui et rester patient, tout en jouant agressif quand vous le pouvez. C’est toujours un peu difficile le dimanche.
Vous avez pris très rapidement la mesure de ce parcours avec trois birdies consécutifs entre le 4 et le 6…
Oui, cela a rendu quelque part les trous suivants plus faciles et ça vous permet de vous détendre un peu plus qu’au début. J’ai joué un golf de qualité aujourd’hui, en frappant les fairways (13 sur 14) et les greens (14 sur 18). C’est ce qui fait la différence sur ce parcours : trouver les fairways et se donner des chances pour toucher les greens. J’ai été en contrôle tout au long de ce 3e tour. C’était plutôt sympa.
Vous voilà 4e ex aequo à -11, à trois coups derrière les deux leaders. Comment voyez-vous les choses dans ce dernier tour avec l’optique de cette médaille olympique ?
Ce sera une tout autre histoire demain. Il y a c’est vrai une médaille en jeu. Je vais essayer de faire la même chose qu’aujourd’hui et rester patient, tout en jouant agressif quand vous le pouvez. C’est toujours un peu difficile le dimanche. C’est déjà une victoire quelque part car j’ai réduit l’écart de moitié de ce qu’il était la veille. J’ai une chance. Si on prend un bon départ, comme dans ce dernier tour, on peut se retrouver en bonne position.
Thomas Björn, capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup victorieuse ici au Golf National en 2018, est pour la semaine votre capitaine d’équipe olympique. Son expérience et sa connaissance des lieux est-elle un atout supplémentaire ?
C’est énorme. Nous passons un très bon moment ensemble. C’est une personne qui a joué un rôle important dans ma carrière de golfeur et dans celle de Thorbjørn (Olesen). L’avoir ici, c’est évidemment quelque chose de fort. C’est bien de l’avoir à nos côtés. Il apporte de bonnes choses à la table et oui, c’est plutôt cool de jouer une bonne partie devant lui.
Photo : Andrew Redington / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP