Victor Perez avait annoncé à l’issue de son 3e tour qu’il lui faudrait jouer très bas ce dimanche pour avoir une chance de médaille. La prophétie s’est réalisée mais cela n’a pas été suffisant. Pour un tout petit point seulement !
Propos recueillis par Lionel VELLA, au Golf National
Victor le travail a quasiment été fait. Il ne manque vraiment pas grand-chose pour une médaille que vous rêviez d’apporter à la France ?
Oui, je savais qu’il fallait une carte comme ça (Ndlr, un 63 sans bogey) pour me mettre en position de faire une médaille. Les leaders, qui restent les meilleurs joueurs mondiaux, ont réussi à trouver des opportunités et ont fait un score…
L’enchainement du 12 au 16 avec quatre birdies et un eagle, c’est certainement l’un des grands moments de ce dernier tour. Vous souvenez-vous d’avoir eu un tel « coup de chaleur » dans votre carrière ?
Oui, ça m’est déjà arrivé. Pas souvent, mais ça s’est déjà passé… Je dirais que j’ai pris du plaisir jusqu’au 14 quand je réussis cet eagle, on se dit : « Oh, m…, est-ce que je suis vraiment dans le coup ? » Même si je savais que les quatre derniers trous étaient très difficiles, il aurait été difficile de trouver des birdies. J’ai eu la chance de rentrer deux putts aux 15 et 16 et de faire le par aux deux derniers.
Le fait de n’avoir jamais été battu par le parcours, c’est un motif de satisfaction ?
Oui, le Golf National est quand même connu pour être hyper challenging, même si les greens étaient assez souples cette semaine. Il y avait pas mal de rough. On a eu des scores assez hauts. Si on commence à visiter ces zones, on est très vite en difficulté. J’ai vraisemblablement tapé bien mieux la balle que lors des trois premiers tours. J’ai toujours été en position aujourd’hui, en tâchant de ne pas faire de bogey. Donc, c’est une très belle journée.
Je pense que Paris et le Golf National ont fait un excellent travail en nous accueillant et en organisant l’événement. C’est un lieu tellement emblématique depuis la Ryder Cup 2018.
Victor Perez
Qu’allez-vous retenir de cette semaine au Golf National ?
Toutes ces émotions… L’atmosphère, les gens qui m’ont soutenu pendant quatre jours. C’est quelque chose que je ne suis pas près d’oublier. Je pense que les Jeux olympiques sont capables d’attirer pas seulement des golfeurs, c’est ça qui est génial. Je pense que les gens vont probablement sur Internet, voient que le golf est au programme et décident d’acheter des billets et viennent ici pour le regarder. C’est évidemment assez divertissant, et je pense que Paris et le Golf National ont fait un excellent travail en nous accueillant et en organisant l’événement. C’est un lieu tellement emblématique depuis la Ryder Cup 2018 que je pense que tout le monde a pu voir sous une forme ou une autre les moments forts ou au moins le putt gagnant. C’était une semaine formidable.
Si vous deviez résumer cette semaine en un seul mot, ce serait quoi ?
Emouvant ! Voir autant de gens, voir un public français qui vous soutient depuis jeudi à 9h00 du matin. Il y a beaucoup d’émotion. Même si on vit des bonnes et des moins bonnes en golf. Mais là, c’était probablement XXL !
Vous rentrez comme prévu aux Etats-Unis dès demain ?
Oui, demain matin. Je suis au départ du Wyndham Championship ce jeudi (en Caroline du Nord).
Photo : John MACDOUGALL / AFP