Malgré les tensions et le suspense, la Presidents Cup 2024 n’a pas réussi à rassembler les téléspectateurs devant leur petit écran. Les responsables du PGA Tour doivent dès à présent réfléchir à de nouvelles idées pour relancer l’attrait de la compétition.
En découvrant les chiffres d’audience de la Presidents Cup 2024, les dirigeants du PGA Tour à l’origine de la création de l’épreuve au milieu des années 90 ont dû faire la grimace.
Pourtant difficile de dire que la dernière édition de la compétition entre les États-Unis et les Internationaux au Royal Montreal a manqué de sel.
Tom Kim, Camilo Villegas, Wyndham Clark et Kevin Kisner ont tous fait monter la tension entre les deux équipes en pointant du doigt les comportements “limites” de leurs adversaires.
Tensions en hausse, audiences en baisse
Dès le premier jour, Kim a été impliqué dans un match houleux face à Scottie Scheffler et s’est ensuite plaint du comportement anti sportif de l’équipe américaine. Le Colombien Villegas en est presque venu aux mains avec l’assistant américain Kevin Kisner pour prendre la défense de son joueur.
Il y a eu aussi la passe d’armes entre Wyndham Clark et Ben An quand ce dernier a estimé que « celui qui disait de la M… était celui qui jouait comme une M… »
Des scènes inédites sur un parcours de golf qui n’ont cependant pas suffi à faire exploser les audiences des simples du dimanche. Celles-ci ont chuté de 28 % par rapport à 2022. Environ 1,37 million de téléspectateurs ont regardé le dénouement du dernier jour sur NBC.
Les chiffres d’audience de samedi, après que le retour des Internationaux à hauteur des États-Unis ait relancé le suspense, ont été tout aussi décevants.
L’absence des bannis du LIV
L’une des principales raisons pour lesquelles la Presidents Cup n’a pas réussi à attirer plus de téléspectateurs est peut-être simplement l’absence de certains des meilleurs joueurs du monde.
En effet, les joueurs du LIV Golf n’ont pas été conviés. Brooks Koepka et le dernier vainqueur de l’US Open, Bryson DeChambeau, furent les deux grands absents de l’équipe américaine.
De son côté, Mike Weir a dû se priver des services de l’Australien Cameron Smith, du Sud-Africain Louis Oosthuizen et du Chilien Joaquin Niemann.
Une autre proposition de la capitaine américaine de la Solheim Cup, Stacy Lewis, pourrait également faire du chemin. Cette dernière estime qu’introduire la mixité dans la compétition permettrait de relancer l’intérêt de l’épreuve remportée pour la 10e fois consécutive par la Team USA !
« C’est le meilleur moyen de mixer les deux circuits, a-t-elle déclaré. Cela améliorera le niveau de l’équipe internationale et je pense que ce serait formidable d’avoir les deux circuits réunis de cette façon. »
De toute évidence, il faut faire introduire un nouvel ingrédient à cette compétition qui semble s’essouffler par manque d’intérêt sportif.
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