Pour la seconde fois en deux ans, Romain Langasque échoue dans la course au PGA Tour. Mais l’Azuréen, 19e dans ce DP World Tour Championship, n’a pas tout perdu. Il valide son ticket pour The Open au Royal Portrush en juillet 2025. Et donne rendez-vous dans quinze jours en Afrique du Sud pour lancer idéalement sa nouvelle saison. Celle-ci n’évoluera pas en termes d’objectif : le PGA Tour en fin d’année prochaine !
Propos recueillis par Lionel VELLA, à Dubaï
Un ultime eagle sur le 18 pour une carte de 69 (-3), la meilleure de sa semaine Doubaïote, et voilà que se referme l’exercice 2023-24 pour Romain Langasque. Projeté 21e de la Race, il ne traversera donc pas l’Atlantique au mois de janvier pour rejoindre Matthieu Pavon et Victor Perez sur le PGA Tour.
GOLF PLANETE : Cet eagle sur le 18 pour boucler le tournoi mais aussi votre saison doit certainement vous satisfaire, non ?
Romain LANGASQUE : Cela a été une très bonne journée. Je me suis reconcentré sur ce que je fais le mieux, avec un drive en fade. J’ai très bien tapé les fers. Malheureusement, le putting a été un peu en dents de scie. A part le putt que je rentre pour eagle au 18, je n’ai pas rentré grand-chose. J’avais potentiellement une belle journée dans les mains. Je suis néanmoins très content de cette journée, c’était très solide. Il y a eu énormément de bonnes choses. -3, c’est le pire de ce que je pouvais faire aujourd’hui. +1, c’était le mieux que je pouvais faire hier…
G.P. : Vous serez aussi à The Open en juillet prochain au Royal Portrush…
R.L. : Oui, c’est top. J’étais assez sûr d’y être et puis ils (le DP World Tour) ont annoncé que seul le top 25 de la Race, et non plus le top 30, était qualifié. Cela a remis les cartes en jeu. C’est notre Majeur à nous les Européens, c’est celui où on a le plus de chances de se qualifier. Ce sera mon 6e The Open sur un parcours où j’ai déjà joué (Nldr, il avait pris la 63e place en 2019). Je suis très content !
G.P. : Pas de regret de ne pas avoir accroché l’un des dix spots pour le PGA Tour 2025 ?
R.L. : Sincèrement, non. Avant Abu Dhabi, j’étais venu pour me battre le plus que je pouvais. Je n’ai donné aucun coup, sur les huit tours que j’ai joués ici (en 2023 et en 2024). Il y a forcément de la déception au fond de moi. Mais moins que l’an passé car je n’avais alors que ça en tête. C’était très compliqué après le dernier putt au 18 il y a un an. Là, je suis très détaché de ça. Mon caddie me l’a dit en sortant du parcours, si je continue de jouer de cette façon-là, j’y arriverai. Je sais à quel point c’est dur, mais je sais à quel point j’ai fait une belle saison…
Au fond de moi, j’ai envie d’aller sur le PGA Tour. Je me concentre sur mon fond de jeu et mon niveau de jeu et c’est comme ça que je vais y arriver.
Romain Langasque
G.P. : Aller aux Etats-Unis, c’est l’objectif que vous vous êtes fixé pour 2025 ?
R.L. : Très sincèrement, c’est aux Etats-Unis que ça se passe. Même si un de vos confrères, dans un podcast, m’a un peu défoncé en disant que je n’avais pas trop l’impression de vouloir y aller. Au fond de moi, j’ai envie d’aller sur le PGA Tour. Je me concentre sur mon fond de jeu et mon niveau de jeu et c’est comme ça que je vais y arriver. Après, la saveur d’une victoire, c’est pas mal non plus. D’autant que ça commence à faire long (Ndlr, Wales Open 2020). Je sens que je joue de mieux en mieux. Et puis ce sera plus facile de gagner sur le DPWT que sur le PGA Tour… Je le prends comme ça. Je vais essayer de commencer un peu mieux la saison qui arrive… Cette année, je suis parti un peu moyennement. J’ai été blessé. Mon année a commencé en mars. Je vais donc essayer de démarrer un peu plus fort. Pourquoi pas dès l’Afrique du Sud dans deux semaines (Nedbank Golf Challenge et Alfred Dunhill Championship). Ce sont deux parcours que j’apprécie énormément.
G.P. : Quel bilan pouvez-vous faire de votre saison ?
R.L. : C’est ma meilleure saison sur le DP World Tour. J’avais, je crois, fini 24e en 2019. Il me semble que tout est mieux cette année. Cela fait trois saisons que je progresse. Trois saisons que je me rapproche de ces spots du PGA Tour. C’est la première saison où je vais finir dans le top 100 mondial. Il y a plein de bonnes choses en tête, plein de bonnes choses qui me parlent aussi dans la façon dont je joue. Mais voilà, ceux qui finissent dans le top 10 ont mieux joué que moi. C’est aussi simple que cela !
Photo : STUART FRANKLIN / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP