Marqué par son échec aux PQ2, Julien Quesne se relance cette semaine au Mercedes Golf Open de La Réunion qu’il dispute avec son ami de Touraine, Sébastien Vandooren. Le double vainqueur sur le DP World Tour âgé de 44 ans songe à attaquer sa saison 2025 entre tournois et coaching.
Propos recueillis par David CHARPENET à la Réunion
GOLF PLANÈTE : Quel bilan tirez-vous des cartes européennes qui se sont achevées pour vous au stade des PQ2 ?
Julien QUESNE : Je jouais bien, mais le parcours (Ndlr, Isla Canela Links, à Huelva) était très ouvert. Il fallait frapper fort et bien putter. Et je ne tape pas très fort. Et je n’ai pas bien putté. Je n’ai pas très bien joué le premier tour et j’ai en plus été perturbé par un joueur dans ma partie qui a eu un comportement inadapté au niveau du règlement. Le 3e tour, je me suis relancé avec un -7. Mais je savais qu’il me fallait faire au moins aussi bien le lendemain pour passer le cut. Les putts ne sont pas tombés au début de la journée et après, c’était fini.
G.P. : Comment s’est passée votre préparation, sachant que vous n’avez pas pu jouer beaucoup de tournois cette année ?
J.Q. : J’avais joué une dizaine de tournois dans l’année pour préparer les cartes du DP World Tour. C’était certainement insuffisant. Avant les PQ2, je me suis pourtant bien entraîné avec Matthieu Pavon aux États-Unis. Je jouais bien et je pensais être prêt. Mais visiblement non. C’étaient deux supers semaines très productives, mais ce n’était pas suffisant.
(En session de coaching au Golf de Bassin Bleu, photo Golf Planète)
G.P. : Vous avez ensuite gagné à Hossegor. Une victoire qui a dû vous remonter le moral ?
J.Q. : C’est sûr que j’ai pris un petit coup au moral avec les PQ2, parce que j’avais basé toute la saison sur les cartes. Ce succès à Hossegor a fait du bien. D’autant que j’ai également profité de cette victoire pour gagner l’ordre du mérite du French Golf Tour en remportant la Road to Arkea. Je n’avais pas vraiment calculé les points et j’étais surpris de gagner l’ordre du mérite. C’était une belle surprise. Le French Golf Tour et le Win Tour sont de bons circuits qui proposent des opportunités de jeu. J’ai 44 ans et ça permet notamment de rester en forme et de garder contact avec la compétition en attendant le Sénior Tour. Physiquement, je n’ai plus de soucis de dos et je peux voir l’avenir plus sereinement.
G.P. : Cette victoire montre que votre jeu n’est pas si mal que ça…
J.Q. : J’ai plutôt bien joué toute l’année. Mais je perds trop de points avec le chipping et le putting. Je suis quand même retourné voir Benoît Ducoulombier la semaine dernière pour trouver des solutions dans mon jeu et aussi avoir des conseils pour me perfectionner pour le futur en tant que coach. Il a modifié pas mal de détails dans mon swing ici et là. Et au bout du compte, ça fait beaucoup de choses à assimiler.
G.P. : Cette semaine, vous jouez le Mercedes Golf Open de La Réunion avec Sébastien Vandooren. Pouvez-vous nous parler de lui ?
J.Q. : On a joué ensemble quand on était jeunes en Touraine. On a participé à plusieurs Gounouilhou. On n’a jamais gagné ensemble, mais on est souvent passés tout près. Il n’a jamais évolué sur les circuits professionnels. Maintenant, il est pro au Golf de Fourqueux, en Île de France.
(Avec Sébastien Vandooren, Photo Golf Planète)
G.P. : Que pensez-vous faire la saison prochaine ?
J.Q. : Je n’ai pas eu d’invitation pour jouer les cartes du LIV Golf. J’ai donc le choix entre une saison complète sur l’AlpsTour pour viser le top 5 et rejouer la saison suivante sur le Challenge Tour pour atteindre le DP World Tour dans deux ans. Je ne suis pas sûr d’avoir envie de ça. Mais c’est compliqué de jouer les cartes européennes sans avoir fait une saison entière sur un circuit. Je manquais certainement un peu de compétition en arrivant aux Cartes cette année. En 2025, je vais sûrement encore faire un mixte entre jeu et coaching. Je vais essayer de développer la partie coaching avec un groupe de jeunes joueurs professionnels. J’ai déjà quelques demandes et je fais aussi pas mal de coaching au Golf du Médoc et en Belgique. Je pense que ma reconversion s’orientera vers le coaching.
Photo : Aurélien Meunier / Getty / AFP, sauf mention