Porté par Tiger Woods et Rory McIlroy, présents mardi soir en spectateurs avertis, la première étape du TGL a proposé un spectacle alléchant de golf indoor, dans une impressionnante salle presque aussi grande qu’un dôme de football américain ! Le public a mis une belle ambiance et les six joueurs se sont bien amusés, notamment Ludvig Åberg, élu homme du match.
D.C.
La TGL est enfin lancée ! Reportée d’un an à cause de l’effondrement du précédent SoFi Center de Palm Beach (Floride), la Tomorrow Golf League créé sous l’impulsion de Rory McIlroy et Tiger Woods, présents mardi soir en spectateurs avertis en attendant que leurs équipes intègrent la compétition, a tenu ses promesses. Du spectacle révolutionnaire haut de gamme avec des stars du golf, de la proximité avec les joueurs, de la data pour mieux comprendre chaque coup et de l’émotion.
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Rickie Fowler et Shane Lowry premiers de cordée
C’est Rickie Fowler qui a entamé le bal des interviews avant la rencontre dans le couloir avec ses coéquipiers représentant l’équipe de New York, Matt Fitzpatrick et Xander Schauffele. Et c’est encore le Californien qui a testé le public en pénétrant en premier dans l’immense enceinte indoor dont la surface de jeu est équivalente à celle d’un terrain de football. Une ambiance qui rappelle celle du Phoenix Open, même si le champagne et le profil de ceux qui le boivent offrent une échelle de décibels inférieure à celle proposée par les amateurs de bières sous le soleil de l’Arizona.
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C’est, en revanche, l’équipe de San Francisco qui a tapé le premier coup par l’intermédiaire de Shane Lowry, le plus souriant comme d’habitude. C’est cette même équipe du Bay Golf Club qui a marqué le premier point grâce à un putt de Ludvig Åberg, élu homme du match.
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Åberg, homme du match
Éblouissant pendant les triples disputés sur neuf trous (chacun des trois joueurs de chaque équipe tape la balle alternativement), le Suédois Ludvig Åberg a rentré le premier putt victorieux de la compétition, puis le putt de la journée au 5… après avoir planté le drapeau au 4.
Tout n’a certes pas été parfait pour le géant scandinave qui a également signé la première pénalité de la compétition au 2 avec une balle… dans la lave ! « « Le ressenti dans un stadium est complètement différent et on sent beaucoup plus le poids de la foule. C’est très agréable. Je suis impatient de jouer la prochaine étape », concluait-il.
Tout juste rentré de Hawaï, Åberg a bien récupéré du voyage. Mieux que Xander Schauffele qui a notamment manqué deux chips de suite et a dû faire face à quelques taquineries du public.
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Des possibilités de parcours sans limite
La fameuse lave du trou numéro 2 rappelle que tous les tracés sont possibles sur simulateur. On retiendra certains départs avec trois fairways possibles, ce qui est quasiment inimaginable sur un vrai parcours mais offre de belles possibilités stratégiques. On notera aussi la qualité du green qui est soutenu par 600 vérins pour offrir une infinité de possibilités là aussi. Puisque contrairement à un vrai simulateur, on ne putte pas du même endroit que là où on tape ses coups, mais on va sur une vraie zone de petit jeu qui peut pivoter pour là aussi diversifier au maximum les chips.
Tout est plus grand, tout est plus beau, tout est plus fun que sur un simulateur classique. L’écran mesure approximativement 20×15 mètres, soit 20 fois la taille d’un écran normal. Les tapis sont à près de 20 mètres de l’écran, contre à peu près 3 m sur un simulateur classique. Il y a deux zones de frappes en vraie herbe (une pour le fairway et une pour le rough) et une zone de frappe en sable pour les bunkers. Du jamais vu !
Le chronomètre était également très attendu, mais tous les joueurs présents ont la réputation d’être plutôt rapides. Les 40 secondes pour jouer et la pression du battement cardiaque qui s’accélère dans les 15 dernières secondes n’a pas vraiment perturbé les joueurs. Ça reste néanmoins une belle avancée qui pourrait donner des idées pour contrer le fléau du jeu lent.
Lowry le plus blagueur, Fowler la meilleure blague !
On attendait beaucoup des micros que portaient chaque joueur. C’est peut-être la plus belle surprise de la soirée. Avec un sourire jamais effacé, Shane Lowry a été le plus loquace.
« Je vous avez prévenus, je veux être le Scottie Scheffler du Golf indoor », riait-il avec ses partenaires Ludvig Åberg et Wyndham Clark. Xander Schauffele a lui aussi tenté de mettre du fun en jetant le mouchoir orange symbolisant le hammer (afin de doubler les points en jeu sur un trou) presque sur la tête de Shane Lowry qui était à l’adresse.
Upping the pressure. pic.twitter.com/6P6IPmLTe7
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L’Irlandais se vengera gentiment plus tard en appelant un temps-mort alors que le Californien était lui aussi sur le point de démarrer son back swing. Une pirouette que le Californien a moyennement apprécié et qui restera le seul moment de micro tension du match. L' »Oscar » de la meilleure blague est néanmoins attribué à Rickie Fowler qui a carrément balancé le drapeau en travers de la trajectoire de la balle en mouvement de Lowry (encore lui) qui avait deux putts à deux mètres pour gagner le trou… une façon surprenante de donner le trou, mais qui a fait rire de bon cœur tout le monde.
Cette première expérience de golf indoor mérite la diffusion que Golf + propose mercredi à 18h45. Si vous voulez garder le suspense du résultat final, ne cliquez pas sur le lien du site officiel du TGL que nous proposons notamment à ceux qui n’ont pas la chance d’être abonné à Canal Plus.
Mais cette première rencontre mérite de toute façon le coup d’œil pour se plonger dans cette nouvelle offre de golf télévisuelle. On attend déjà la semaine prochaine et la présence de Tiger Woods sur le terrain (qui s’est illustré en dégommant une caméra à l’entraînement), avant l’arrivée de Rory McIlroy à la fin du mois.