Beaucoup de ténors se sont heurtés dans cette fin de 2e tour aux nombreuses difficultés du terrible parcours de cet Arnold Palmer Invitational, tandis que Shane Lowry était bien au chaud en tête au club house. Même le n°1 mondial, Scottie Scheffler, a souffert. Matthieu Pavon, lui, a été littéralement broyé par Bay Hill.
64. Douze coups de mieux que son 76 initial. Jason Day a montré dans ce vendredi après-midi de gala pour lui que le parcours de Bay Hill pouvait être dompté. A condition de sortir un golf d’exception comme l’a fait l’ancien n°1 mondial, auteur d’un eagle, de six birdies et d’un seul bogey pour signer la meilleure carte de la semaine. C’est aussi la meilleure carte de la carrière du vainqueur de l’édition 2016 dans ce tournoi en 41 tours.
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Mais ce petit exploit de l’Australien est une exception. Pour beaucoup, pour Matthieu Pavon notamment (lire plus bas), ce fut un après-midi de souffrance sur un parcours long, exigeant, éprouvant.
Le jour de Day
Même le n°1 mondial Scottie Scheffler n’a pas été à la fête, notamment dans l’exercice qui reste son talon d’Achille, le putting. Après avoir manqué un putt de 70 centimètres dès le trou n°3, une bévue synonyme de double bogey, le tenant du titre a bataillé toute la journée. Un retour solide en -3 lui permet de rester dans le top 15, mais il a « seulement » joué dans le par et a perdu du terrain sur le leader Shane Lowry qui caracole en tête à -8.
Comme on le pressentait, les joueurs de l’après-midi ont été moins gâtés que ceux du matin. Dans le top 10 après deux tours figurent seulement trois hommes qui ont terminé ce 2e tour tardivement, Jason Day donc, mais aussi le très solide Collin Morikawa et le flamboyant Keegan Bradley, qui confirme à chaque sortie qu’il va prétendre à une place dans sa propre équipe de Ryder Cup au mois de septembre prochain.
Il a même déclaré que s’il figurait aux portes des six premières places qualificatives, il demanderait aux autres joueurs s’ils souhaitaient le voir endosser le rôle de capitaine-joueur.
Hovland, éliminé mais méritant
Le cut qui qualifiait les 50 premiers des 72 joueurs en lice a souri à l’amateur Jackson Koivun. Passé avec une deuxième carte dans le par, il n’a plus besoin que d’un point (un top 10 ici par exemple) pour gagner sa place sur le PGA Tour comme l’a fait la semaine passée Luke Clanton.
Mais ce couperet de la mi-tournoi, fixé à +4, a laissé beaucoup de joueurs à quai. Exit le 12e mondial, Maverick McNealy, le 20e mondial Billy Horschel, le 21e mondial Sahith Theegala, le 26e mondial Tom Kim… Et l’ex n°5 mondial, Max Homa.
Le 15e mondial, Viktor Hovland, a, lui aussi, échoué mais on peut lui décerner la médaille du mérite : ses quatre birdies sur les six derniers trous, notamment celui du 18, lui ont permis d’y croire jusqu’au bout. En vain. Le Norvégien est encore loin de son meilleur niveau, mais il y a des progrès…
A dart at the last for a chance to play the weekend 🎯
Viktor Hovland moves to 5-over with a birdie on 18 @APInv.
The cutline is currently fluctuating between +4 and +5. pic.twitter.com/W6cKq09dPE
— PGA TOUR (@PGATOUR) March 7, 2025
Un après-midi de chien pour Pavon
Le dernier de la classe est malheureusement Matthieu Pavon, qui, il faut bien le dire, a implosé ce vendredi avec un très lourd 83. Son plus mauvais score depuis un 85 au 1er tour de l’Open de France en 2018. Avec notamment quatre doubles bogeys, le Bordelais a passé une journée en enfer.
On le sait, le vainqueur du Farmers Insurance Open 2024 travaille en ce moment son swing pour passer un nouveau cap. Le processus prend du temps. Bay Hill n’était sûrement pas le terrain de jeu idéal pour progresser dans ses repères. Particulièrement résilient, il se relèvera de ce dur vendredi…
Le leaderboard
©Photo by Richard HEATHCOTE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP