
Nelly Korda va tenter cette semaine à l’occasion d’un Ford Championship particulièrement relevé de remettre la machine à gagner en route. Elle s’est dite prête pour tout ce que le golf peut lui réserver, grâce au soutien de sa famille.
Le circuit féminin américain est de retour sur ses terres après sa tournée asiatique et quelques jours de pause. Tenante du titre, Nelly Korda est de la partie sur le Cattail Course du Whirlwind Golf Club, un parcours tracé dans la réserve indienne de Gila River, en Arizona.
Il y aura cependant de nombreuses autres prétendantes à la victoire au Ford Championship presented by Wild Horse Pass : avec 19 des 20 premières du classement mondial et 40 joueuses du top 50 présentes, le champ est le plus relevé d’un tournoi du LPGA Tour (hors Majeurs) depuis 2011…
Le début d’une nouvelle domination sans partage ?
N°1 mondiale sans interruption depuis le 25 mars 2024, Nelly Korda affirmait à l’occasion du tournoi inaugural de la saison 2025 avoir fait le plein de confiance tout au long d’une année 2024 riche de sept victoires, dont une en Majeur.
Mais elle n’avait pris que la septième place du Hilton Grand Vacations Tournament of Champions alors que l’an passé, elle avait commencé en janvier une série record de cinq victoires. C’est sans doute pour cela qu’elle fait profil bas.
Il reste quelques semaines avant le premier tournoi Majeur de l’année. Nous allons voir sur quoi je dois travailler.
« C’est devenu très difficile de gagner. La concurrence est de plus en plus rude chaque année. Tout le monde devient très intelligent. Elles sont plus intelligentes avec leur corps. Elles sont plus intelligentes dans leur façon de jouer. La technologie joue également un rôle », a expliqué Nelly Korda en conférence de presse.
Après avoir annoncé qu’elle prendrait part à la tournée asiatique cette saison, l’Américaine avait fait le choix délibéré de ne pas le faire. « C’est toujours agréable de prendre du temps sans être blessée et de s’entraîner pour essayer de devenir meilleure et non pas pour rattraper le temps perdu, poursuit-elle. Cependant, la première semaine après ne pas avoir joué pendant si longtemps, c’est un peu comme une période expérimentale, pour voir où en est votre jeu. Mais il reste quelques semaines avant le premier tournoi Majeur de l’année. Nous allons voir sur quoi je dois travailler. »
J’ai eu ce sentiment (d’être dans une zone) par périodes mais le golf vous rend toujours humble et on le perd tout aussi facilement.
Elle ne met pas la charrue avant les bœufs, loin de là, puisqu’elle a mis à profit les dernières semaines pour se préparer. « Non, en toute honnêteté je me suis beaucoup entraînée techniquement et physiquement, a-t-elle répondu quand on lui a demandé si elle avait fait des trucs sympa depuis la Founders Cup.
Nelly Korda a notamment parlé de la vidéo qu’elle avait postée d’elle en train de taper des balles sous une pluie battante, qui lui avait valu une pique de la part de Justin Thomas (voir dans les commentaires). « Le golf est un sport qui se joue par tous les temps, alors il faut parfois s’entraîner sous la pluie, a-t-elle commenté. J’avais juste besoin de travailler ma technique ce jour-là afin d’avoir l’esprit tranquille le lendemain. Et parfois, c’est amusant de jouer par ce temps-là. »
Voir cette publication sur Instagram
Interrogée sur l’état d’esprit dans lequel elle était au moment de participer à ce tournoi l’an dernier, après avoir remporté les deux précédents, elle a dit avoir été « comme dans une zone ». « Tu es dans ta propre petite bulle. Rien ne peut vraiment la faire éclater, même si tu fais une erreur tu sais que ce n’est pas grave et que tu vas rebondir, a-t-elle expliqué. Parfois, c’est facile d’entrer dans cet état. Tout est lié à la confiance et au fait d’enchaîner de très bonnes parties. Parfois c’est beaucoup plus difficile, quand vous avez des difficultés, ajoute-t-elle. J’ai eu ce sentiment (d’être dans une zone) par périodes mais le golf vous rend toujours humble et on le perd tout aussi facilement. »
Ressourcée auprès de sa famille
La médaillée d’or de Tokyo doit faire allusion à ses cuts ratés en Grand Chelem l’an passé, coup sur coup à l’US Women’s Open puis au KPMG Women’s PGA Championship. Heureusement, elle sait pouvoir compter sur le soutien de son entourage, et notamment sa famille : « Je suis tellement reconnaissant pour la famille que j’ai parce qu’ils sont tous passés par là. Alors je peux toujours leur demander ce qui les a aidés et ce qui leur a nui. »
La fille des anciens tennisman et tenniswoman tchèques Petr Korda et Regina Rajchrtová s’apprêtait d’ailleurs à regarder un match de son frère, Sebastian Korda, contre Novak Djokovic à l’Open de Miami. « Je vais certainement regarder parce que je souffre du syndrome FOMO (ndrl : de l’anglais : fear of missing out, « peur de rater quelque chose »). Toute ma famille y est. Je suis la seule à ne pas y être. »
Chacun sa définition de sympa
Nelly Korda a avoué être « une boule de nerfs » quand elle le regarde à la télévision, et suivre le score en temps réel sur Internet pour connaître l’issue du point avant même de le voir.
Elle a d’ailleurs fini par penser à un truc « sympa » qu’elle avait fait pendant sa pause hivernale : Participer au Seminole Pro-Member avec un de ses sponsors et surtout sa sœur aînée, Jessica Korda, qui envisage de reprendre sa carrière en 2026. « Nous n’avions pas joué ensemble depuis longtemps donc c’était très amusant. En dehors de ça, j’ai passé du temps avec ma famille, explique-t-elle. Mais surtout, je me suis beaucoup entraînée… »
Photo : Cliff Hawkins / Getty Images via AFP