
Pour la quatrième fois de sa carrière, la première depuis l’Open britannique 2023, Brian Harman s’est imposé sur le PGA Tour, au terme d’une dernière journée délicate mais bien maîtrisée dans son final. Antoine Rozner, lui, a manqué son dernier tour et termine une nouvelle fois loin des gros points.
Décidément Brian Harman aime prendre son temps. On a souvent reproché au vainqueur de l’Open britannique 2023 d’être un joueur lent. En ce qui concerne ses victoires, elles sont en effet très espacées. Le John Deere Classic en 2014, le Wells Fargo Championship en 2017, l’Open britannique en 2023 et donc le Valero Texas Open en 2025 : le moins que l’on puisse dire, c’est que le joueur de Géorgie a besoin de digérer ses succès.
Très discret depuis sa victoire à Liverpool, le petit gaucher de Savannah a renoué avec la victoire à 38 ans en laissant une drôle d’impression à San Antonio. Il s’est détaché de la meute à la faveur de deux superbes 66 lors des deux premiers tours. Mais le week-end qui s’est joué dans le vent a été plus pénible. Le dimanche a même été une petite souffrance. Une crise de hooks (effet droite-gauche prononcé) au driving lui a coûté cher sur l’aller (+3).
Un vainqueur à 75 (+3)
La suite, ce fut davantage une démonstration de petit jeu et de pars sauvés grâce à son toucher magique autour des greens.
Golf shot 👏
A clutch save to remain at 9-under for Brian Harman.
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— PGA TOUR (@PGATOUR) April 6, 2025
Son score de 75 (+3) est la plus mauvaise carte enregistrée lors d’un dernier tour par un vainqueur du PGA Tour cette saison. Le dernier vainqueur sur le PGA Tour à avoir scoré +3 le dimanche est Jon Rahm, lors du Memorial Tournament en 2020. Lors des deux derniers jours, il n’a touché que 17 greens sur 36 en régulation. Le plus petit total pour un vainqueur en 15 ans sur le PGA Tour (depuis Jason Day au Byron Neslon Classic en 2010). Accessoirement, il succède au palmarès du tournoi à un autre gaucher, Akshay Bhatia.
Brian Harman a aussi bénéficié, il faut bien le dire, d’une concurrence défaillante dans le final. Andrew Novak s’est rapproché à un coup de la tête au cœur de ce dernier tour. Mais il a craqué lors des deux derniers tiers de ce dernier tour, avec sept bogeys en treize trous.
Lui aussi dans la dernière partie, Tom Hoge a très vite baissé pavillon (+4 sur l’aller). C’est finalement l’inattendu Ryan Gerard, 143e mondial, 25 ans, qui aura été le plus solide des joueurs du haut du leaderboard et qui obtient une 2e place, la meilleure de sa jeune carrière.
Rozner, maudits dimanches
Sixième vendredi soir, puis 17e samedi soir, Antoine Rozner pouvait espérer inscrire des points précieux à la FedEx Cup dans l’optique de conserver sa carte sur le PGA Tour et surtout d’obtenir davantage de droits de jeu sur les gros tournois. Mais le Racingman a encore une fois écrit un scénario qu’il connait trop bien ; un cut passé (c’était son 7e consécutif sur le PGA Tour) mais un week-end douloureux.
C’est le dimanche qui a été coûteux pour le 139e mondial. Double bogey au 1, double bogey au 9 (un drive lâché à droite, un autre à gauche), les neuf trous de l’aller ont été rudes malgré deux birdies sur les 2 par 3.
Son 76 le rejette finalement à la 33e place. Ce qui est certes son meilleur résultats de la saison. Si l’on voit le verre à moitié plein, le « rookie » français est en progrès et sa saison de débutant est marquée par beaucoup de cuts franchis. Et à San Antonio, il a terminé 4e du champ sur la qualité du jeu de fers. Si on voit le verre à moitié vide, il est toujours au-delà du top 150 de la FedEx Cup. Et il n’a touché que 37% de fairways dans ce Valerio Texas Open.
Ses axes d’amélioration sont identifiés…
Le leaderboard
Photo : Mike Mulholland / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP