Malgré la présence des 5 meilleurs joueurs du monde au départ c’est un outsider qui s’est imposé lors du premier tournoi du PGA Tour depuis l’interruption de la compétition il y a trois mois en raison de la pandémie
À défaut de combat de titans c’est à la spectaculaire cruauté du jeu de golf à laquelle nous avons eu droit dimanche lors du dernier tour du Charles Schwab Challenge, premier tournoi de reprise du PGA Tour.
Explosivité vs Pureté
Car ni le n°1 mondial actuel Rory McIlroy auteur d’un médiocre 74 (+4), ni ses prédécesseurs au sommet de la hiérarchie mondiale les Américains Jordan Spieth (71), et Justin Thomas (71) sur courant alternatif (7 bogeys, 6 birdies) ne sont parvenus à se mettre en évidence lors de ce 4e tour et se sont retrouvés rapidement délaissés par les caméras de la réalisation.
Le spectacle était donc ailleurs. Comme les jours précédents certains se sont extasiés devant le driving explosif de Bryson DeChambeau en course pour la victoire jusqu’à ce dernier putt au 18 qui a flirté avec le trou quelques millisecondes. Tandis que d’autres ont pu apprécier la pureté et le rythme des swings de Morikawa, Rose, ou Schauffele qui nous ont tant manqué pendant 3 mois.
The Horrible Horseshoe de Schauffele
Même si le suspense s’est invité jusqu’au bout dimanche avec huit golfeurs différents qui se sont succédés en tête ou à égalité au sommet du classement, l’ambiance est restée feutrée en raison de l’absence de spectateurs. Un public que Xander Schauffele aurait bien aimé avoir à ses côtés au moment de conclure.
L’Américain semblait pourtant tenir le bon bout à deux trous de la fin et après une remise en selle spectaculaire avec deux putts splendides au 15 et au 16. D’abord pour limiter la casse avec un bogey puis pour se replacer en tête avec un birdie.
What a bounceback for @XSchauffele.
This birdie gives him a share of the lead.
Back and forth they go @CSChallengeFW.#QuickHits. pic.twitter.com/QZ6lQbcSSJ
— PGA TOUR (@PGATOUR) June 14, 2020
Le golf c’est un combat contre soi mais cette semaine c’était encore plus vrai
« S’il y avait eu des spectateurs, nous aurions entendu les “ooooh“ et les “aaaah“ et peut-être que ça m’aurait aidé en me donnant de l’énergie », a expliqué Schauffele, qui a dû se contenter de la 3e place ex-aequo à -14 avec Rose, DeChambeau et Kokrak. « Le golf c’est toujours un combat contre soi-même mais je pense que c’était encore plus vrai sans le public cette semaine »
En effet un “horrible fer à cheval“, sur un putt de 70 cm pour le par au 17, a fini de noyer ses espoirs de premier succès dans un tournoi où le Californien s’élance en tête après 54 trous.
Unbelievable.
Co-leader Xander Schauffele’s ball lips out on the 17th hole.
He makes bogey to fall 1 back with 1 to play.
Golf is heartbreaking. pic.twitter.com/1X90JNiQpk
— PGA TOUR (@PGATOUR) June 14, 2020
Morikawa manque l’immanquable
Et c’est finalement au terme d’un playoff tout aussi cruel que ce putt qui refuse de rentrer que la victoire va choisir son camp. Après avoir fait des misères au vainqueur du Tournoi des Champions à Hawaï en début de saison c’est avec Collin Morikawa que ce trou n°17 va de nouveau se montrer impitoyable.
Opposé à Daniel Berger en barrage pour ne pas avoir réussi à convertir une occasion en or d’inscrire une deuxième victoire sur le PGA Tour à son palmarès au 18 Morikawa va manquer l’immanquable.
What a way for the tournament to end.
Collin Morikawa’s putt lips out to give @DanielBerger59 the victory.
Golf is hard. 💔 pic.twitter.com/FjWnTgopW8
— PGA TOUR (@PGATOUR) June 14, 2020
L’étoile de Berger brille plus fort en juin
Un deuxième cadeau que ne peut refuser Daniel Berger déjà vainqueur à deux reprises cette semaine de juin par le passé. Les deux fois lors du St Jude Classic qui a lieu en temps normal cette 24e semaine de l’année.
Habitué à la veste rayée “mode printemps-été“ du tournoi de Memphis, Berger a eu le plaisir d’enfiler celle en tartan que les organisateurs du vieux rendez-vous texan remettent depuis 1952 au vainqueur de leur “si beau mais si cruel“ tournoi.
La vidéo du dernier tour