4 mois après les premières annulations de tournois en mars puis les deux premières épreuves post-coronavirus co-sanctionnées par le Challenge Tour en Autriche, débute ce mercredi le UK Swing. Une série de six tournois réservés à l’élite du circuit et déterminante pour l’avenir du Tour Européen
Depuis 3 mois chaque matin les têtes pensantes de l’European Tour se réunissent par visioconférence pour faire le point. 45 minutes dans lequelles Keith Pelley, le directeur général de l’European Tour, Keith Waters, Ben Cowen, le directeur de la Ryder Cup Guy Kinnings, Richard Atkinson et directeur de la communication Scott Crockett n’ont qu’un objectif sauver leur circuit qui s’est arrêté début mars dès le début de la pandémie après le Qatar Masters.
Notre plus grand défi fut de trouver des plans B
Même après le récent report de la Ryder Cup à Whistling Straits, qui pourrait été «remplacée» par l’Irish Open, il ne reste que 6 semaines vides dans le nouveau calendrier de compétitions de l’European Tour entre le British Masters de cette semaine et le DP World qui clôt traditionnellement la saison à Dubaï le 13 décembre prochain.
«Notre plus grand défi fut de trouver des plans B», explique Pelley à Golf Digest, qui qualifie ces derniers mois de plus exigeants de sa vie professionnelle. «Lorsque nous avons commencé à voir les tournois disparaître, nous savions que nous devions réagir et prendre en charge nous-mêmes l’organisation d’épreuves avec un fonds de développement dans lequel nous pouvions puiser. Notre médecin-chef, le Dr Andrew Murray, nous a guidés sur la partie sanitaire Il nous a dit que notre meilleure chance consistait à minimiser les déplacements. C’est pourquoi nous avons organisé deux compétitions en Autriche et maintenant six épreuves au Royaume-Uni. Ensuite nous aurons trois autres étapes en Espagne et au Portugal. Les déplacements aériens ont été réduits au minimum. »
Le match déséquilibré avec le PGA Tour
Des leçons ont également été tirées des expériences récentes du PGA Tour. Pelley et son homologue américain, Jay Monahan, ont été en contact plusieurs fois par semaine depuis que le début de l’épidémie. Mais en Europe la situation évolue différemment, les règles sanitaires sont différentes d’un pays à l’autre et l’espoir de jouer devant du public d’ici la fin de saison demeure. Une option qui n’est plus d’actualité sur le circuit américain.
En revanche d’un point de vue attractivité et donc dotation difficile de lutter à armes égales avec le PGA Tour. En Autriche aucun joueur classé dans le top 100 mondial n’était présent. Cette semaine seul l’hôte du tournoi Lee Westwood figure dans le top 50 mondial. Dans les mois à venir ce constat ne risque pas d’évoluer favorablement. En effet la plupart des stars européennes se sont établies aux USA dans la perspective de jouer les lucratifs tournois WGC et les Majeurs.
La vie sur le Tour avec le virus
Finalement le seul point commun, c’est la préoccupation sanitaire afin de garantir la sécurité du personnel et des joueurs. Les protocoles sont en places et aucun cas de Covid-19 n’a été détecté en Autriche. Il faut dire que toutes les précautions sont prises. La semaine précédent le tournoi un test est envoyé aux joueurs et le résultat est délivré 48 heures plus tard.
Une fois sur le site du tournoi, chaque golfeur doit passer un test de CRP (protéine C-réactive) qui livre son verdict généralement en 3 heures. La vie à l’intérieur de la bulle est très stricte et les officiels du Tour ont même menacer de fermer des espaces lorsque quelques caddies et joueurs n’ont pas respecté les distances sociales. Sur le parcours tout est à peu près normal, mais un seul cadet est autorisé à toucher au drapeau. Il y a du gel désinfectant sur chaque tee de départ et chaque joueur marque sa propre carte.
Quizz éliminatoire
Le Dr Andrew Murray consultant pour l’Université d’Édimbourg ne laisse rien au hasard. Joueurs, cadets et toute autre personne sur place lors des tournois, y compris les médias sont invités à visionner une vidéo qui détaille les aspects les plus importants de la lutte contre le virus, comment le reconnaître et comment y remédier. Ensuite, il y a un quiz. Quiconque échoue n’est pas autorisé à entrer.
Distanciation sociale. Normes d’hygiène améliorées. Contrôles des symptômes et de la température pour tous les participants. Test sur site. Fournitures abondantes de désinfectant pour les mains voilà les nouvelles normes du circuit européen qui est très fier d’être avec la Formule 1 les seules compétitions internationales à avoir effectivement repris.