Pour la 14e année consécutive, la saison du PGA Tour va s’achever par les fameux Playoffs de la FedExCup. Le classement pour déterminer le n°1 de la saison du PGA Tour est un peu complexe. On vous aide à y voir un peu plus clair…
Malgré les difficultés de calendrier lors de cette saison si particulière, les Playoffs de la FedExCup auront bien lieu (à huis clos) et c’est une très bonne nouvelle pour les téléspectateurs et… les joueurs. Le 20 août, le 1er tour du « Northern Trust » lancera un sprint de trois tournois et de 12 tours de golf qui permettront de désigner le nom du meilleur joueur de la saison 2020 sur le PGA Tour. Avec un bonus à la clé de 15 millions de dollars et cinq années d’exemption sur le circuit américain pour l’heureux élu.
Comment ça marche ?
Le top 125 de la « money list » (la liste des gains accumulés en tournoi) est qualifié pour ces Playoffs. Le 125e joueur de la liste menée par Justin Thomas était Charl Schwartzel avant le début du Wyndham Championship, dernier tournoi « régulier » de la saison. Sergio Garcia, 134e, était condamné à performer au Wyndham, tout comme Shane Lowry, 131e, sous peine d’être privé de ces tournois rémunérateurs en terme d’argent et de points au classement mondial.
La structure des points est quadruplée pour ce classement lors des deux premiers tournois, au Northern Trust (20-23 août) à Boston et au BMW Championship (27-30 août) à Olympia Fields qui se jouent selon un format habituel, avec un cut au bout de deux tours qui permettra seulement aux 65 premiers et égalité de jouer le week-end. A l’issue de la première épreuve, 55 joueurs seront éliminés. C’est-à-dire que seuls les 70 premiers du classement pourront s’aligner à Olympia Fields.
Après le « BMW », 40 joueurs seront éliminés. Seul le « top 30 » pourra jouer le Tour Championship sur le parcours d’East Lake à Atlanta, tournoi sans cut évidemment.
Ce format éliminatoire est le même depuis la création de ces Playoffs de la « FedEx ».
Le nouveau format du Tour Championship est-il juste sportivement ?
Afin de donner davantage de piquant au classement et de faciliter la lecture au public, le système a été modifié l’an passé pour le dernier tournoi. Au début du Tour Championship, le leaderboard sera actualisé avant même le premier coup de golf en fonction du classement de ce « top 30 ».
Chaque joueur débutera ainsi le tournoi final avec un score correspondant à sa position dans le classement FedExCup ((FedExCup Starting Strokes).
-10 pour le leader de la FedexCup (Justin Thomas pour le moment)
-8 pour le 2e
-7 pour le 3e
-6 pour le 4e
-5 pour le 5e
-4 du 6 au 10e
-3 du 11 au 15e
-2 du 16 au 20e
-1 du 21 au 25e
0 du 25e au 30e
A l’issue des quatre tours, le joueur qui remportera le tournoi se verra attribuer à la fois la FedExCup et son bonus, mais aussi le titre au Tour Championship.
Avance trop limitée
On peut regretter (ou pas) que le leader du classement à l’issue d’une saison presque complète ne bénéficie pas d’une avance supérieure à deux coups d’avance sur son poursuivant immédiat. Surtout si son avance en terme de points est conséquente. Un petit double bogey et tous les efforts pour en arriver là sont déjà envolés…
En 2019, Rory McIlroy avait débuté ce dernier tournoi à la 5e place de la FedExCup (et donc à -5), à cinq coups du leader Justin Thomas (-10) alors qu’il comptait un peu plus de 600 points de retard à la FedExCup. Mais le Nord-Irlandais avait empoché le titre et le jackpot avec un total de -18, alors que JT avait dû se contenter de la 3e place finale (-13). Il est à noter que Rory aurait également gagné le classement final ET le tournoi avec l’ancien système.
Quelle importance revêt ce titre ?
Tiger Woods avait remporté la première édition en 2007. Il a triomphé également 2009, tandis que Rory McIlroy s’est également imposé à deux reprises (2016 et 2019). Au-delà de l’aspect lucratif et des nombreuses exemptions qu’elle offre, la FedExCup est surtout d’un titre honorifique, comme l’ordre du mérite sur le circuit européen. Forcément, le palmarès est assez impressionnant même si des joueurs comme Billy Horschel en 2014, Brandt Snedeker en 2012 et Bill Haas en 2011 avaient créé la surprise.