Pour célébrer la nouvelle année, Golf Planète vous fait voyager vers l’Espagne et l’île de Tenerife, la plus grande de l’archipel des Canaries. Golf Planète y a découvert quelques trésors de parcours tout à fait accessibles malgré la crise sanitaire.
Le voyage
Avant de vous emmener sur trois des neuf parcours que compte l’île de Tenerife, nous vous devons d’abord d’être rassurant : oui, il est possible de voyager vers Tenerife malgré la crise de la Covid-19, en tout cas à l’heure où nous écrivons ces lignes. Les formalités d’usage sont assez simples : il vous faudra présenter un test PCR négatif et une destination hôtelière fixe pendant votre séjour.
Seule vraie alerte pour votre voyage : beaucoup de compagnies aériennes low-cost vous font payer au prix fort le sac de golf, mais aucune assurance n’est prévue pour les éventuels bris de club. On en sait quelque chose !
Un conseil : choisissez un hôtel le long de la côte ouest, là où la plupart des golfs sont situés, et légèrement éloigné de la plage de Fanabé, là où l’ambiance y est très (trop) touristique.
Le site de l’Office du Tourisme de Tenerife en Français
L’ambiance et le climat
Les restaurants (qui disposent presque tous d’une terrasse) et les commerces sont pour la plupart ouverts. Si vous êtes mélomane, ne manquez pas les concerts rock ou reggae en fin d’après-midi, soleil couchant, au Coqueluche beach bar, où l’ambiance est très décontractée malgré un respect strict des gestes barrières. Un petit riff de guitare « live » soleil couchant n’a jamais fait de mal à personne…
Tenerife est très touchée par la crise, à la fois sur le plan sanitaire et économique. Le tourisme reste presque l’unique ressource de l’île. La qualité de l’accueil et du service demeure au top. Le couvre-feu de 22 heures imposé à l’heure de notre voyage n’est pas vraiment problématique, sauf peut-être pour les autochtones habitués à dîner et se coucher très tard.
Le climat méditerranéen y est très agréable, avec des températures maximales autour des 25°C et des minimales autour de 15°C en hiver. L’île est d’origine volcanique et les plages sont pour la plupart de sable noir. Seule fausse note potentielle : quand le Calima (vent venu d’Afrique) se lève, ça souffle fort, très fort…
Les golfs
Neuf parcours sont recensés sur l’île et comme le précise le directeur de Costa Adeje, l’affable Paul de Sterck, “l’offre y est très variée, aucun ne se ressemble”. En effet il y en a pour tous les goûts, entre golfs piégeux ou faciles, luxueux et onéreux (la plupart des green-fees en Espagne sont élevés) ou plus accessibles aux portefeuilles moyens. Nous avons pu en jouer trois. Les voici.
• Costa Adeje
Avec ses 6255 mètres des back tees, le golf Costa Adeje “Championship course” pourrait sembler être réservé aux gros frappeurs. Mais ce superbe tracé qui offre le parfait compromis entre plaisir de jeu, défi sportif, green-fee accessible (105 Euros quand même) et vues imprenables sur l’île de la Gomera et les montagnes d’Adeje est avant tout un test de… putting. En effet, ses immenses greens sont incroyablement pentus et rapides, ce qui peut devenir un vrai cauchemar quand vous vous retrouvez dans le sens du vent… et en descente. Situé sur la partie sud-ouest de l’île, il offre de superbes plongées vers l’océan, à l’image du trou signature, le n°4, un par 4 de 420m en descente balayé par le vent.
La longueur du tracé imaginé par Pepe Gancedo est gommée par les nombreux dénivelés du parcours (le trou n°4 descend fortement vers la mer) et par l’excellente roule des fairways, très larges et sans piège. Choisissez quand même avec soin vos boules de départs, définies non pas par des couleurs mais par des numéros (63 pour les backs tees, puis 59, 54 et 48) pour éviter de prendre trop souvent des bois de parcours. A l’image des trous n°12 et n°14 qui possèdent d’énormes plateaux, les attaques de greens doivent être précises sous peine du “trois-putts” inévitable ou presque…
L’atmosphère du parcours est aussi un atout, entre calme et volupté, flore éclectique et canyons spectaculaires. Ses petits murets de pierre pour déniveler les fairways donnent un cachet supplémentaire au parcours certifié respectueux de l’environnement.
Avec de superbes installations, une immense terrasse avec vue sur le départ du n°1 et de l’arrivée du n°18, un accueil chaleureux, un pro shop tentant, le golf Costa Adeje est un “must do” de Tenerife. Vous hésitez encore ? Paul de Sterck nous précise qu’il va accueillir l’Open de Tenerife, tournoi de l’European Tour, en 2021. Allez-y faites nous confiance : foncez !
• Amarilla Golf
Moins célèbre que ses voisins, moins fréquenté également, l’Amarilla Golf procure pourtant un évident plaisir de jouer à un tarif abordable (75 Euros). En bord de mer, Donald Steel a dessiné un parcours assez facile au milieu des palmiers et des pins canariens. Ses immenses fairways un soupçon répétitifs (un seul dogleg) s’enchaînent soit en plongeant vers l’Océan ou en remontant avec vues sur la montagne El Teide (3 718 mètres, accessible par téléphérique), une montagne volcanique à découvrir tout autant que la belle capitale, Santa Cruz.
La marche est un peu sportive, mais elle vaut le coup d’œil, notamment sur les par 3, trous n°8 et n°15, collés à la Marina de San Miguel.
Mesurant 6005 mètres depuis les départs arrières, l’Amarilla Golf possède un autre atout non négligeable : son entretien irréprochable et notamment des greens au plus que parfait. Les habitués, eux-mêmes, savourent les gros progrès de préparation accomplis depuis quelques années. Un régal à jouer !
• Abama golf
On a gardé le plus célèbre pour la fin, pour le dessert en quelque sorte. L’Abama Golf est incontournable à jouer si vous passez par Tenerife même s’il est le plus onéreux (200 Euros buggy avec GPS compris). L’architecte David Thomas n’a pas lésiné pour offrir des vues panoramiques de rêve à répétition. Ce parcours est celui du luxueux hôtel Ritz-Carlton et il respire l’abondance de biens, à l’image de son immense practice sur herbe. Dès le trou n°1, vous êtes plongés dans une ambiance grande classe qui vous fait admirer presque l’île dans son ensemble.
Pour obtenir ces horizons lointains, la voiturette est obligatoire tant le parcours joue aux montagnes russes. Vous passerez forcément quelques minutes à prendre des photos, mais n’oubliez pas d’étudier le dessin du trou sur le GPS et même de jeter un œil vous-même sur la ligne de jeu à adopter, quitte à ralentir le jeu (qui est de toute façon assez lent vu la fréquentation…). Le tracé recèle de canyons, d’obstacles d’eau et de pièges cachés. Les coups à l’aveugle sont nombreux (peut-être un peu trop ?). Mais quel défi et quelles vues !
Le trou n°10 est le plus spectaculaire de tous (voir photo de Une). Ce par 5 de 483m en léger dogleg gauche descend vers l’océan mais la ligne de jeu au départ est la tour droite de l’hôtel de couleur ocre. Photo obligatoire ! Même les rares trous où l’on ne distingue pas tout à fait le bleu de la mer ne souffrent pas de la comparaison. L’ennui n’existe pas à Abama !
Abama et ses voisins offrent donc un bol d’air et une respiration visuelle ô combien précieux. A vous de jouer !
et les autres…
- Golf Las Americas : ouvert en 1998, dessiné par Rubens Henriquez et dirigé par Joan Piferrer, le golf est au cœur de la zone touristique la plus fréquentée de l’île. Magnifiquement entretenu, manucuré à l’américaine (ce qui pourrait justifier son appellation), le parcours a une longueur de 6051 mètres. Bien loti dans un amphithéâtre de collines et de montagnes, il offre de belles vues sur l’océan proche : lacs, rivières et ensembles floraux agrémentent son tracé accueillant, pas trop difficile et pratiquement plat
- Los Lagos : tout à côté du golf de Costa Adeje, voici un adorable petit parcours de 9 trous, dessiné par JM Olazabal, un par 33 où les lacs sont en jeu aux trous 5, 6, 7 et 8. À recommander à tous les joueurs quel que soit leur handicap
- Buenavista : à l’extrême nord-est de l’île, ce golf dont tous les trous donnent sur l’océan a été dessiné dans une nature généreuse et contrastée : mer et montagne dialoguent dans un espace pur et respecté. Dessiné et inauguré en 2003 par Seve Ballesteros, il est un trésor ciselé par le grand champion comme cadeau ultime.
La Gomera, paradis secret
Impossible de quitter Tenerife sans se rendre sur l’île voisine de La Gomera, trésor discret à l’abri de toute invasion moderne, temple de la nature préservée, truffée de sentiers de randonnées. Et disposant d’un golf étonnant imagine par Fred Olsen, ce Norvégien de quatrième génération qui a mis à la disposition des Canaries sa science des transports maritimes. Résultat local : 3 millions de personnes, 600 000 voitures et 200 000 personnes transportés chaque année !
Et ce golf unique : on vous amène au trou n°1 situé en haut de la colline dominante. Vous passerez 4 heures à descendre doucement un jardin fleuri menant à la mer dans un décor incroyable en bleu et vert. Quant à l’hôtel, une seule recommandation. S’il vous reste une nuit à passer encore dans un hôtel, ne cherchez pas, c’est ici ! Calme et raffinement sans la foule.