Le froid, l’humidité, les greens d’hiver… et si vous en profitiez pour faire des progrès en améliorant votre préparation physique ? C’est ce que nous vous proposons avec notre partenaire Chestam. Dans cette vidéo vous allez découvrir le rôle essentiel des genoux et le moyen de bien vous échauffer.
Comme la pratique du golf entraîne rarement des problèmes au niveau des genoux, les programmes d’entraînement physique et d’échauffement ne leur donnent souvent que peu de place. Et pourtant…
Les genoux, chacun à leur façon et avec leurs actions spécifiques au cours du swing, ont une importance capitale dans ce mouvement complexe.
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Petit rappel
Un genou est une articulation complexe qui met en contact des surfaces articulaires qui ne sont pas vraiment faites pour assurer une parfaite stabilité. L’articulation du genou, c’est un peu comme vouloir faire tenir une bille (le fémur) sur un plateau (le tibia) : l’équilibre est instable. Heureusement, il y a pas mal d’éléments tout autour (muscles, ligaments, ménisques) qui compensent et assurent la stabilité de l’ensemble.
A première vue, le rôle du genou, est d’assurer la flexion et l’extension du membre inférieure. Mais ces deux mouvements, que l’on appelle les « mouvements majeurs », sont comme la partie visible de l’iceberg. En fait, la flexion et l’extension sont accompagnées, guidées et même carrément permises par des mouvements dit « mineurs », uniquement parce que nous les voyons moins. Ainsi, de manière automatique, la flexion du genou se fait avec une rotation interne du tibia sous le fémur et, inversement, l’extension du genou s’accompagne naturellement d’une rotation externe du tibia sous le fémur.
Combinaison de mouvements
Ces mouvements de rotations, de roulements ou encore de glissements sont indispensables pour que le genou se plie ou s’étende normalement. Et, en dehors de la position jambe totalement tendue, dès que le genou se « déverrouille » et donc entame sa flexion, il combine et associe mouvements majeurs et mouvements mineurs, que le pied soit en l’air ou au sol. Sans ces combinaisons bien orchestrées, la flexion et l’extension vont coincer à un moment ou à un autre.
Au cours du swing, du moins au début, les deux plantes de pieds sont au sol. Donc, si on regarde le mouvement du point de vue d’un genou, la partie mobile sera le bassin. Et pour que le mouvement global se fasse, il va bien falloir libérer les mouvements mineurs et en particulier les rotations. C’est pour cela que nous fléchissons les genoux.
La base de l’équilibre
Dès lors les mouvements du bassin par rapport au sol vont être facilités et l’élan du backswing va pouvoir se faire. Par la suite, vous savez cela par cœur, l’effet ressort va entraîner la tête de club du top backswing vers l’impact. Le contrôle de la flexion des genoux et l’action des muscles rotateurs des genoux vont permettre et accompagner ce mouvement en lui donnant puissance et précision. Puis en fin de mouvement, on passera d’un contrôle de la flexion vers une extension (du côté golfique dominant) et l’ensemble des muscles agissant sur les genoux vont contribuer à freiner le mouvement tout en maintenant l’équilibre.
C’est donc parce que l’action mécanique des genoux est déterminante à toutes les phases du jeu que la préparation physique de la golfeuse et du golfeur, doit intégrer des exercices spécifiques.
La pratique ne suffit pas à elle seule à tirer tout le potentiel de nos genoux. Et par ailleurs, il faut se souvenir qu’une préparation physique adaptée peut prévenir l’apparition de douleurs qui, si elles ne sont pas liées au swing par lui-même, pourraient être révélées par l’enchaînement répété de ce mouvement. Encore une bonne raison de faire un travail de préparation physique en amont.
Philippe Chéoux
Kinésithérapeute & Ostéopathe DO Chestam.com