Dans un entretien publié sur le site de la Fédération, le directeur général, Christophe Muniesa, répond à de nombreuses interrogations concernant la licence : son intérêt, sa place dans le budget, ses bénéfices pour les clubs et les joueurs, les investissements en cours etc.
Pour tout comprendre des actions que la Fédération peut mettre en oeuvre grâce à l’argent ainsi récolté, en voici les principaux extraits complétés par un échange avec Pascal Grizot, le nouveau Président de la Ffgolf joint par téléphone
60% du budget de la Fédé, 1 euro d’augmentation en 4 ans
La prise de la licence est avant tout une démarche citoyenne décisive pour l’avenir du golf en France. C’est le principal message que souhaite faire passer le DG de la ffgolf dans ce communiqué publié sous forme d’entretien sur le site officiel de la fédération.
«La licence ramène 17 millions d’euros dans les caisses de la Fédé, soit 60% du budget annuel qui s’élève à 29 millions… Elle est donc le moteur principal de notre fédération dont l’objectif est le développement du golf en France et la défense de tous les golfeurs, licenciés ou pas ! Nous sommes une grande fédération, la 6e en nombre de licenciés : plus de 400 000 en 2020.» explique d’emblée le directeur général.
Ryder Cup 2018 et Inflation
Il évoque ensuite la petite augmentation de 1 euro par rapport à 2020 : «la licence n’a pas augmenté pendant 3 ans et cette année, nous passons de 55 à 56 euros : un petit euro d’augmentation qui va nous permettre de faire face à tous nos défis.»
Sur ce sujet du prix le Président de la Fédération, Pascal Grizot élu début décembre tient à préciser :
«On me parle souvent des 3 euros de la Ryder Cup mais en n’augmentant pas le prix de la licence les années suivantes c’est comme si nous avions suivi la courbe de l’inflation. Aujourd’hui les deux courbes se confondent quasiment.»
42 versions du protocole sanitaire renforcé pour un déconfinement réussi
Dans cet entretien Christophe Muniesa rappelle aussi à quel point le nombre de licenciés est important quand il s’est agi d’aller défendre les intérêts de la filière et des pratiquants avec le gouvernement en plein confinement. «Nous avons dû produire et défendre au moins 42 versions de notre « protocole sanitaire renforcé » ! Je ne saurais, tellement ils ont été importants, vous recenser le nombre d’échanges que nous avons multipliés avec tous les ministères concernés par la gestion de cette crise sanitaire, ainsi qu’avec Matignon et l’Élysée. Notre président Pascal Grizot (photo) peut en témoigner !»
Au téléphone Pascal Grizot insiste. «Nous sommes 400 000 mais il y a près du double de joueurs en France. Plus nous avons de licenciés plus nous avons de poids auprès de ceux qui nous gouvernent. On l’a vu lorsqu’il a fallu unir nos forces avec d’autres fédérations d’activités de plein air pour défendre nos arguments et obtenir gain de cause. Qui d’autres que la Fédération aurait pu faire cela ? »
Des investissements obligatoires importants pour s’adapter aux conséquences du changement climatique
Le grand chantier prioritaire du nouveau Président c’est la transition écologique. « Un changement de cap nécessaire qui s’inscrit dans la lignée des premières actions de mon prédécesseur Jean Lou Charon avec la création du fond ffgreen mais qui a un coût.»
La dématérialisation de la licence est un premier pas. En plus d’aller dans le sens d’une démarche écologique en éliminant le plastique nécessaire à la production de celle-ci, cela permet de réaliser une économie d’environ 2,20 euros par licence.
La ffgolf ne réalisera pas en 2021, 2,20€ d’économie par carte licence non-expédiée. L’économie est inférieur à 1€ par licence. Cet euro correspond à l’économie réalisée sur la fabrication de la carte en plastique, son affranchissement et le traitement logistique de son expédition (mise sous pli).
« En revanche, quand nous enverrons la licence à une personne qui souhaitera recevoir malgré tout la carte plastique, le coup de fabrication d’un plus petit nombre de carte fait augmenter le prix de revient individuel. En fonction du nombre, de licences à fabriquer, si celui est très faible, ça dépassera les 3€ par licence et pourrait s’approcher de 4€, si il est relativement important (supérieur à 20 000), on se rapprochera de 3€. Trois euros étant le cout forfaitaire que nous demanderons à chaque licencié qui souhaitera recevoir sa carte en plastique. »
« Et par ailleurs, nous envoyons la licence gratuitement aux enfants de moins de 11 ans, estimant qu’à cet âge, ils n’ont pas tous de smartphone, leur permettant d’accéder à leur espace digital. »
«Tous les acteurs du golf à faire des investissements importants pour réussir ce passage obligé. La licence nous permet de préparer l’avenir et d’aider les golfs à s’adapter aux conséquences du changement climatique mais aussi à la raréfaction des ressources et au durcissement du cadre réglementaire.»
«Il faut par exemple financer la recherche pour trouver des alternatives aux produits phytosanitaires dont l’usage sera progressivement interdit et mettre en œuvre des formations pour les personnels qui évoluent dans leurs pratiques d’entretien des parcours.»
«Les golfeurs sont exigeants. Ils veulent jouer sur de beaux terrains avec de bons greens. En faisant le choix de la licence, ils concourent à préparer le golf de demain, à préserver la jouabilité optimale des surfaces de jeu alors que des contraintes conséquentes pèsent sur les exploitants…» détaille Christophe Muniesa.
La licence ? une faible contribution pour un gros effort collectif
Le directeur général de la ffgolf prône la transparence au travers d’une politique axée sur la pédagogie qui permet d’entretenir une relation de confiance entre l’instance et les pratiquants.
«Je souhaite que l’action de la ffgolf soit comprise de tous et que les golfeurs sachent à quoi sert précisément l’argent de la licence. La licence, c’est une faible contribution individuelle pour un gros effort collectif au service de l’organisation du jeu, au bénéfice des joueurs et de toute une filière.» poursuit Muniesa qui a souhaité qu’un comparatif de prix avec les autres pays européens accompagne ce communiqué.
3% du budget annuel d’un golfeur….
«C’est comme si on voulait accéder à un service, sans participer à « l’effort » commun. Selon la dernière étude que nous avons réalisée en 2018 (Ernst and Young), le budget moyen d’un golfeur adulte, c’est 1200 € pour l’accès au parcours (abonnement, green-fee ou cotisation annuelle) et 500 € de vêtements/matériel. Une contribution annuelle de 56€ pour la licence, ça représente de l’ordre de 3% par rapport à ce budget !… »
Et de rappeler que le budget est régulièrement examiné par la Cour des Comptes : «La ffgolf a un train de vie extrêmement économe et encadré. Les frais généraux incluant les charges de « mission et réception » pèsent pour moins de 10% à la ffgolf. Notre fédération peut être fière de sa gestion, depuis de très longues années. Nous sommes régulièrement audités par l’Inspection Générale des Finances ou par la Cour des Comptes. À chaque contrôle, la qualité de la gestion de la ffgolf est soulignée par ces organes indépendants.»
Prendre sa licence, c’est agir concrètement pour la défense et le développement du golf en France !
L’intégralité de l’entretien est à retrouver sur le site de la ffgolf.org
Photo Ffgolf et Adobe stock