Comme chaque année ou presque dans un US Open, il faudra d’abord battre le parcours pour espérer l’emporter. A ce titre, le rough du Lake course de l’Olympic Club à San Francisco est certainement l’un des plus redoutables rencontrés depuis longtemps.
C’est le principal sujet de conversation de ce début de semaine à San Francisco où se déroule entre jeudi et dimanche la 76e édition de l’US Open féminin. Le rough du Lake Course, ce par 71 de 5 904 mètres, est particulièrement intimidant. Et on est gentil. La tonte du premier rough se situerait ainsi à 7,6 centimètres alors que le second rough, plus épais encore, culmine à presque 10 centimètres. Abyssal !
Not to be that guy, but you do NOT want to miss the fairway at the #USWomensOpen pic.twitter.com/w4BlaXJEHc
— Zephyr Melton (@zephyrmelton) June 1, 2021
Une véritable bête
Céline Boutier, l’une des deux Françaises engagées dans ce deuxième Majeur de la saison, ne s’y trompe pas. « La préparation du parcours pour les Majeurs, et spécialement pour l’US Open, est toujours plus extrême par rapport aux parcours que l’on joue habituellement sur le LPGA, explique-t-elle sur le site web de la Fédération française de golf (FFG) (…) Comme chez les hommes, il est toujours très difficile à négocier. L’USGA (United States Golf Association) ne veut pas que ça se gagne trop bas au-dessous du par. Du coup, c’est souvent très compliqué (…) C’est un parcours assez vallonné avec pas mal de lies en pente, un très haut rough comme à chaque fois pour un US Open, des bunkers profonds et des greens plutôt petits qui sont censés se raffermir au fil des jours… »
En 2012, quand l’USGA avait choisi ce même Lake Course pour accueillir l’US Open masculin, l’Américain Webb Simpson l’avait emporté avec un score total de +1. Et le rough était déjà très dense… « C’est dur, c’est une véritable bête, a déclaré, inquiète en conférence de presse, l’Américaine lauréate en 2014 à Pinehurst, Michelle Wie-West. Il y a quelques semaines, quand j’ai joué ici, le rough n’était pas aussi haut. Là, c’est assez sauvage. C’est très épais. Quand je le regarde, je me dis que c’est terrifiant. Je vais essayer de faire de mon mieux… »
Bogey assuré
La stratégie sera donc de rester le plus souvent possible sur le fairway, sous peine de vivre un enfer sur terre. « Ce sera la clé de cette semaine, confirme l’Américaine Jessica Korda, sœur de Nelly et fille de Petr, l’ancien tennisman tchèque. Il faut garder la balle en jeu car ce rough, c’est tout sauf une blague. »
Même son de cloche ou presque pour Inbee Park, pourtant deux fois vainqueur à l’US Open (2008 et 2013). « J’ai essayé quelques coups là-dedans avec un hybride, ça ne va pas très loin, conclut la Sud-Coréenne. Un petit fer est probablement ce qui est de mieux mais on ne fera pas la distance… Bref, ici, il va falloir toucher un maximum de fairways. Dans le cas contraire, ce sera presque un bogey automatique sur la carte de scores… »