Forcément déçus de leur semaine olympique avec des scores finaux au-delà de la trentième place, Romain Langasque et Antoine Rozner entendent capitaliser sur leur expérience à Tokyo pour mieux confirmer dans trois ans au Golf National, qui recevra l’épreuve de golf des Jeux de Paris. Rendez-vous est pris !
Après deux solides premiers tours (68 et 69), Antoine Rozner, 89e joueur mondial, n’a pas réussi à confirmer durant le week-end avec un 73 (+2) puis un ultime 70 (-1). Son -4 (280) final l’envoie à la 45e place. Loin, très loin de ses objectifs initiaux.
« Globalement, je suis assez déçu, souffle le Racingman au micro de nos confrères de la Fédération française de golf (FFG). Je venais avec de meilleures ambitions… Je n’étais pas dans une bonne semaine de golf. J’ai beaucoup joué ces derniers temps. Cinq tournois en six semaines. Je ne pensais pas rentrer au British et cela est venu s’ajouter à mon calendrier. J’étais peut-être fatigué mais ce n’est pas non plus une excuse. »
Je trouve ça vraiment sympa que de se dire qu’on ne joue pas pour des points, ni pour des dotations, ni pour des classements… On joue pour son honneur, pour son pays…
Antoine Rozner
« Quoi qu’il arrive, cette semaine restera un très grand souvenir, une expérience inoubliable, ajoute-t-il. Je trouve ça vraiment sympa que de se dire qu’on ne joue pas pour des points, ni pour des dotations, ni pour des classements… On joue pour son honneur, pour son pays… C’est un peu un retour aux sources et c’est aussi pour cela qu’on joue au golf. Cela fait vraiment du bien de vivre des semaines comme ça. Une chose est sûre, ça donne envie de s’entraîner encore plus dur et de revenir encore plus fort à Paris en 2024. Cela va être un vrai objectif de pouvoir y être et d’aller chercher une médaille là-bas. C’est un objectif d’une vie. Cela va me donner l’envie pendant trois ans. Je vais tout faire pour être prêt à ce moment-là ! »
Avec quatre cartes sous le par (69, 70, 69, 69), Romain Langasque n’a jamais été battu par l’East Course du Kasumigaseki Country Club. Maigre consolation qui n’efface pas un sentiment mitigé, à l’image de cette 35e place à -7 (277).
Ce fut solide jusqu’à la fin. Rien d’exceptionnel mais rien de mauvais non plus. Cela ne s’est pas envolé
Romain Langasque
« J’ai un peu moins bien joué que lors des trois derniers tours, regrette l’Azuréen auprès de l’Equipe.fr. Notamment en début de partie. J’ai pris beaucoup de greens mais j’étais loin des drapeaux, donc impossible de faire des birdies. J’ai mieux joué à partir du 9. Ce fut solide jusqu’à la fin. Rien d’exceptionnel mais rien de mauvais non plus. Cela ne s’est pas envolé. Mais cette expérience olympique a été fabuleuse. En tant que golfeur, c’est dur de se projeter car le golf n’était pas olympique quand on était gamin. Mais maintenant qu’on les a fait une fois, on n’a plus qu’une seule envie : être là en 2024 et ramener une médaille pour la France ! »
© Chris Trotman / Getty Images Asiapac – AFP et Philippe Millereau / KMSP – AFP