Avec trois Français idéalement placés dans le top 10 d’un classement hyper compact au soir de la 3ème journée tous les espoirs seront permis ce dimanche à Crans.
Et si un Français s’imposait à nouveau dans l’Omega European Masters 13 ans après Jeff Lucquin ?
Un froid de chez froid attendait les premiers départs du 3e tour de l’Omega European Masters vers 8h00 du matin. Guerrier et Rozner à -1 ouvraient la route tricolore, Adrien Saddier (-3) restant au chaud jusqu’à 9h41.
Mais, thermomètre encore hivernal, il ne faisait toujours pas bon de se mettre à l’ombre d’un sapin pour suivre le tournoi. Ce qui explique sans doute des scores relativement calmes jusqu’au départ dès midi du Top 10, mené par Thomas Detry et Andy Sullivan (-10), le leader Dean Burmester (-11) fermant la marche dans à peu près les mêmes froidures ensoleillées.
En dehors d’un trou en un réussi par un amateur italien du nom de Pietro Bovari pas vraiment de quoi se réchauffer. Seuls dix joueurs parmi les 63 en jeu à 11h30 affichaient une carte sous le par.
Pavan régale
L’après-midi allait donc être favorable aux meilleurs après 36 trous pour accroitre leur avance. Andrea Pavan, autre italien, pro cette fois-ci, donnait aussi une belle leçon de golf. Son 2e coup sur le Par 4 trou 18 faisait une « Van de Velde », sa balle ricochant sur une armature métallique proche du green qui la renvoyait à angle droit sur le putting green à 80 mètres du trou. dans les pieds de pros. L’arbitre lui donnait l’option d’un drop gratuit en-dehors du green. Devant lui, un couloir humain et une vue imprenable sur le toit d’un lounge avec un drapeau bien caché, Sur son SW, la balle se posait à un mètre du trou pour un bel « approche-putt »
Rozner positive
Dans cette partie, Antoine Rozner n’était pas plus étonné que ça par ce mini-exploit, la tête encore à ses bogeys du 16 et du 17 le ramenant dans le par, faute à son putting disait son père. « Il faisait surtout plus froid ce matin au démarrage », commentait le joueur. « Les greens, sans doute arrosés dans la nuit, étaient recouverts d’une bonne rosée, sans que ça n’intervienne vraiment sur le jeu. Je reste heureux de mon tournoi et de ma forme actuelle juste avant le PGA Championship à Wentworth. »
Changement de grip payant pour Saddier
Plus heureux encore, Adrien Saddier qui faisait plaisir à une escouade de minots guidés par Julien Bois, leur prof au G&CC Esery près de Genève. Puttant mieux au 3e tour, après avoir revu son grip main gauche avec Benoît Ducolombier, il a domestiqué les greens piégeux du « Ballesteros », comme celui du 18 au drapeau extrême.
À vingt mètres, il posait sa balle « donnée » pour sortir sur un gros 65 lui donnant -8 après 54 trous, à deux longueurs de la tête occupée par l’américain Sean Crocker (six birdies, un eagle). «Pour la tête du dernier tour, tout peut se passer bien entendu. Si j’ai réussi à poser ce 65, je ne doute pas qu’il y en aura un ou deux autres. Mais les comptes, on les fera demain », confiait haut savoyard.
La loi du nombre
Avec Hébert et Sciot-Siegrist à -7, ou Lévy à -6, voilà quatre candidats à la veste de ce Masters suisse, de couleur rouge Omega.
Pour l’instant, la loi des nombres tient le coup. Dix-huit au départ, neuf dans le cut, quatre bien placés après 54 trous, et un vainqueur ? Nous sommes preneurs.
PPH