En moins de deux ans sur le circuit européen et à tout juste 20 ans, la pépite danoise Rasmus Højgaard a remporté 3 tournois. Dernier triomphe en date pour le scandinave un succès à Crans sur Sierre ce dimanche avec une exceptionnelle carte de 63 et un birdie au 18 pour coiffer au poteau l’Autrichien Bernd Wiesberger !
Rasmus Højgaard sets the clubhouse lead 🇩🇰#OEM2021 pic.twitter.com/Fpvq1UOyVf
— The European Tour (@EuropeanTour) August 29, 2021
Chez les tricolores on a vibré avec un dernier tour fulgurant d’Antoine Rozner auteur de la deuxième meilleure carte du tournoi un 62 de tout beauté avec un passage de 9 trous époustouflant entre le 7 et le 15 avec 5 birdies et un eagle !
Voir sa réaction ici : Rozner :«Ça donne confiance pour les grosses semaines qui arrivent»
Saddier en Italie
Le joueur du RCF s’adjuge une belle 13e place avec une remontée au classement de 43 places ! Le meilleur représentant du golf hexagonal cette semaine dans les Alpes Suisses est le Haut Savoyard Adrien Saddier habitué au grand air des montagnes.
Le joueur d’Esery a enregistré son premier top 10 de la saison avec un dernier tour bouclé en 69 et un birdie au 18 qui lui permet de clore son tournoi à la 7e place à 4 coups simplement du vainqueur et de décrocher son ticket pour l’Open d’Italie la semaine prochaine sur le parcours de la futur Ryder Cup 2023 !
Rozner se fait plaisir
Au 4e tour, parti dix coups derrière la tête de l’Omega European Masters occupée par Paratore et Crocker, Antoine Rozner a dû repenser à quelques putts égarés ici ou là sur les greens du tournoi. En tout cas, rien n’est venu le gêner et son chapitre dominical s’est mué en grand spectacle. Il avait encore un putt pas commode au 18 pour birdie et un…61. Il s’en tire avec 62, aussi inattendu que réjouissant, confirmant ce qu’il nous disait hier sur sa forme actuelle à 10 jours du PGA Championship et sa richissime dotation. Du par à 8 coups en dessous, il en aurait fait le quart la veille, et c’est lui qui aurait endossé la belle veste rouge du Masters suisse.
« J’ai joué aujourd’hui comme hier. Bien. Tout pareil, sauf le score. Le golf est un jeu rigolo. J’ai joué de grands fers aux 7, 8, 11, 13, avec un eagle au 14 sur un bon putt et un birdie au 15. Je reviens d’un break de trois semaines et voulais jouer ce tournoi pour me remettre dans le rythme, déjà en jouant les quatre tours. Je suis très heureux comme ça, après avoir juste passé le cut. Avoir produit du bon jeu ce week-end, ça donne confiance avant les deux grosses semaines qui arrivent ».
Stenson confirme son renouveau
En tête justement, on s’étripait à fleurets mouchetés, sans vraiment s’échapper. Après un bon tournoi en République Tchèque (4e à Prague) Henrik Stenson passait la multipliée. Parti -5 , il alignait cinq birdies sur ses six premiers trous, mais seulement deux autres sur les deux derniers tiers du parcours pour 63. Stenson qui tente de convaincre Harrington de l’emmener dans le Wisconsin pour la Ryder Cup s’offre un podium, son premier tous circuits confondus depuis Août 2019 !
Wiesberger si près si loin
Dans le même temps, le retour du « Ballesteros Course » commençait à titiller les scores. Partageant la partie de Ross McGowan alors en tête à -13 en sortant du 10, Saddier manquait un putt pour passer à -10 au 11, alors que le leader y perdait un coup. Dès lors, avec la « remontada » de Wiesberger à la 1ère place (-12), l’Autrichien à la recherche d’une place en Ryder Cup, on comptait alors onze joueurs en trois coups dont Saddier, mais aussi le danois Højgaard et l’italien Migliosi.
Ce qui agitait une nouvelle fois le landernau du golf suisse qui n’a toujours pas trouvé la réponse à « Pourquoi et comment le Danemark, la Finlande, la Belgique, l’Autriche, voire l’Italie, font pour compter chacun au moins une poignée de joueurs capables de tutoyer les plus grands, voire les battre, et pas la Suisse ? Pour info, le seul helvète au départ, enfin du bon côté du cut, finit 71e…
Au 14, Weisberger était au boulot. Ce long par 5 est l’un des juges de paix au retour avec le 15 par 5 en montée cette fois. Un eagle au premier, un bogey au suivant, et le voilà à -13. Pas pour longtemps, remis en selle par un birdie au 16.
Fin de partie compliquée d’Hébert.
Groupés à -9, ils sont quelques-uns maintenant qui ne peuvent plus faire grand-chose pour le trophée. Saddier en est avec Paratore et Crocker, ex-leaders. Les autres français sont plus loin. A -7, pointent Hébert, auteur d’une triste fin de partie sanctionnée par un bogey au 17 et un double au 18. Le briviste désormais entrainé par Olivier Léglise doit se contenter de la 32e place alors que se profilait hier un top 10, son deuxième de la saison. Dommage.
Scjot-Siegrist -7 s’adjuge un bon top 20 même si son début de tournoi laissait augurer d’un meilleur résultat final. Lévy finit à -4 aux cotés d’Hébert, Gonnet et Perez à -1. Ils sont prêts pour l’Open d’Italie de jeudi prochain disputé à Marco Simone, futur parcours romain de la Ryder Cup et Saddier est sûrement heureux de sa 7e place à-9 assuré par un birdie au 72e trou.
La troisième d’Højgaard
Højgaard enquille un birdie au 18 pour -13, mettant la pression sur le -14 de Weisberger, alors que McGowan ne rentre plus rien.
Yves Mittaz qui a transpiré son tournoi cette année, ne le mettant en place qu’à partir de mai dans toutes ses composantes estampillées pandémie, et bulle de l’European Tour, est aux taquets. Accrocher un joli nom du golf au palmarès le réjouissait d’avance comme le regretté Président Gaston Barras.
Mais le golf a ses raisons que la raison ignorera toujours. Weisberger, parfait jusque-là, plonge sa balle dans un bunker de parcours à distance de PW du 18. Tout le saint-frusquin du golf en a fait les frais à l’occasion. Mais moins sont aussi passés par l’étang de protection où l’Autrichien noyait sa victoire déjà écrite sur un double bogey, laissant Rasmus HØjgaard passer la célèbre veste rouge du vainqueur pour son troisième succès sur le tour européen à vingt ans.
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