Voici cinq bonnes raisons qui vont conduire l’Europe (et cinq pour les Etats-Unis) à la victoire. Choisissez votre camp.
Les 5 raisons pour lesquelles l’Europe va gagner
Les Bleus ont plus d’expérience
Avec une moyenne d’âge bien plus élevée (34,5 ans contre 29,8), avec seulement trois rookies dans ses rangs contre six chez les Américains, avec le recordman de points marqués Sergio Garcia qui comptabilise à lui seul le total de points inscrits par les 12 joueurs des USA (25,5 points), l’Europe joue la carte de l’expérience (voir la présentation détaillée de l’équipe). La Ryder Cup est peut-être l’épreuve de golf où la pression est la plus forte, où les débutants ont les jambes qui tremblent le plus. Les Garcia, Westwood, McIlroy, Casey et autres Poulter ont très souvent gagné sous le maillot bleu. Des bons souvenirs qui ne demandent qu’à se répéter…
Career Ryder Cup points won:
Sergio Garcia – 25.5
Entire US team combined – 25.5— Justin Ray (@JustinRayGolf) September 17, 2021
C’est le vice-capitaine Graeme McDowell qui le dit, le choix de jouer à Whistling Straits sur un parcours de type « links » est peut-être une erreur des Américains. D’autant que du vent assez fort est annoncé pour les trois jours de compétition. Evidemment les Européens et à plus forte raison les Britanniques sont rompus à ces conditions de jeu façon « so Brisitsh ». Shane Lowry et Rory McIltroy ont gagné « The Open », Lee Westwood, Ian Poulter et Sergio Garcia ne sont pas passé loin de la Claret jug…
Chez les Américains, les Texans aiment aussi le vent. Jordan Spieth et Collin Morikawa ont également remporté le British. Mais le collectif bleu semble plus aguerri que le rouge pour dompter les caprices d’Eole.
Will Whistling Straits favour Team Europe at the Ryder Cup? 😟 😬https://t.co/az3E8uS03r
— GolfMagic.com (@GolfMagic) September 23, 2021
Les Européens adorent être ensemble
Chaque année, ou plutôt tous les deux ans (les trois cette fois), c’est la même chose : les médias s’interrogent sur ce qui fait la force des Européens, cette alchimie qui leur permet le plus souvent de battre leurs rivaux américains plus forts sur le papier. Chaque fois, le constat est le même : même s’ils sont Anglais, Espagnols, Italiens, Suédois, Danois, et même Autrichien cette année, les hommes du Vieux continent adorent être ensemble et jouer en équipe.
Les Américains, plus individualistes par culture, ont du mal à créer ce même état d’esprit. Les premières images venues du Wisconsin montrent que chez les Bleus, c’est toujours le grand amour et le plaisir de jouer sous la même tunique. Cette camaraderie a forcément un impact positif sur les fairways…
Teammates: Episode 2 😄
Fleetwood. Lowry. Poulter. Wiesberger.#TeamEurope #RyderCup pic.twitter.com/f8NxwJvrec
— Ryder Cup Europe (@RyderCupEurope) September 23, 2021
Des vidéos, des déclarations, des attitudes, la passion des Européens pour la Ryder Cup suinte de partout. Le Tour européen a une nouvelle fois fait fonctionner la fibre bleue à plein régime avec une vidéo qui donne la chair de poule en rendant hommage aux 164 joueurs qui ont défendu les couleurs de l’Europe.
Cette passion pour l’affrontement biennal est un peu moins palpable dans le camp adverse, qui a en plus tout à perdre. L’Europe a remporté sept des neuf dernières éditions. La passion est bleue, la pression est rouge…
On pensait « Paddy » un peu distant des joueurs, on le croyait davantage préoccupé par sa carrière de joueur que par son capitanat. Mais depuis quelques mois, l’Irlandais aux trois titres majeurs se révèle comme un vrai leader rassembleur. Il s’est entouré de cinq vice-capitaines, dont le dernier en date, Henrik Stenson, semble une bonne pioche tant le Suédois à l’humour potache participe depuis plus d’une décennie à la cohésion de l’Europe.
Looking forward to the week! Good line up pic.twitter.com/RQ4Yd78PCz
— Robert Karlsson (@robertkarlsson) September 22, 2021
Harrington devra bien sûr réussir à former des « pairings » performants avec notamment des individualités fortes comme celle de Rahm ou avec des joueurs en petite forme comme Hatton ou Fitpatrick. Mais il semble en tout cas investi de sa mission.
Caption this 😄 pic.twitter.com/RzKDqOyp0S
— Ryder Cup Europe (@RyderCupEurope) September 22, 2021
Les 5 raisons pour lesquelles les Etats-Unis vont gagner
Ils ont la meilleure équipe de l’histoire de la Ryder Cup
La moyenne du classement mondial des 12 joueurs américains est de 8,92, ce qui en fait l’équipe la plus forte de l’histoire depuis l’instauration du World Golf Ranking (voir présentation détaillée de l’équipe). Scottie Scheffler, 21e mondial, est le moins bien classé. Il figurerait au 5e rang de l’équipe européenne s’il était dans l’autre camp. La moyenne du classement mondial des Européens dépasse 30.
Il n’y a pas photo sur le papier, même si le n°1 mondial est Jon Rahm.
🚨NEWSFLASH#TeamUSA 2021 is set!
Average age: 29.4 ‼️
The youngest #RyderCup team ever!
1st time average age of a RC team is below 30!Average #OWGR: 8.92 ‼️
The highest ranked Ryder Cup team in the OWGR era! 1st time the average ranking of a RC team is below 10!
— Nosferatu (@VC606) September 8, 2021
Les stars individualistes sont moins nombreuses
Sans Tiger Woods et Phil Mickelson, qui ont des statistiques négatives en double en Ryder Cup, l’équipe américaine semble paradoxalement plus forte. Au Golf National, les deux légendes avaient déçu pour ce qui restera sans doute comme leur dernière apparition dans l’épreuve. Les nouveaux leaders du golf américain semblent plus faciles à intégrer dans un collectif. Et l’absence de Patrick Reed, peu apprécié par quelques joueurs US, est finalement un plus pour la cohésion du team de l’Oncle Sam.
Seule la relation entre Bryson DeChambeau et Brooks Koepka reste un problème que Steve Stricker paraît avoir résorbé.
Débarrassé des roughs inextricables du Golf National, les bombardiers américains devraient s’en donner à cœur joie pour martyriser Whistling Straits et ses 6750 mètres. Plus longs au driving que les Européens, les Américains ont volontairement rendu les fairways un peu plus larges et ont réduit la hauteur du premier rough, inexistant ou presque. Bryson DeChambeau avait souffert mille maux sur l’Albatros. Il va préférer le parcours de Mr Kohler. Même si Graeme McDowell pense le contraire…
Here’s a sneak peek at the terrifying Whistling Straits rough this week: pic.twitter.com/FC6rh55BwV
— Dylan Dethier (@dylan_dethier) September 20, 2021
Le public américain sera chaud, très chaud, pendant les trois jours de compétition. Le Wisconsin n’est pas réputé pour être l’état des USA où les fans de sport sont les plus « raisonnables ». De plus, les conditions sanitaires vont limiter la présence des supporters européens. Les « USA USA » vont résonner aux quatre coins du parcours, mais on peut peut craindre des refrains moins glorieux.
Les Européens vont devoir gérer au mieux cette hostilité. Ils ont bien joué le coup pendant les parties d’entraînement en se déguisant aux couleurs locales de l’équipe de football, mais ce petit clin d’œil ne devrait pas suffire à éviter des débordements….
When in Wisconsin 🧀 pic.twitter.com/eZEJbmGHL3
— Ryder Cup (@rydercup) September 22, 2021
Stricker, le vrai captain America
En écartant Phil Mickelson et Patrick Reed de ses wild-cards, en privilégiant la carte de la nouvelle génération, en anticipant très en amont le problème DeChambeau-Koepka, le placide Steve Stricker a déjà marqué des points dans son capitanat. Rigoureux, rassembleur, le skipper des USA va sûrement s’appuyer sur des doubles sûrs tels Schauffele-Cantlay et Spieth-Thomas. On ne serait pas étonné qu’il trouve aussi de bonnes formules avec des « pairings » qui pourraient permettre à des rookies de s’exprimer pleinement (on pense à Johnson-Morikawa ou DeChambeau-English).
Quelque chose nous dit que le meilleur capitaine américain depuis longtemps, ce pourrait bien être lui…
« Make no mistake, Steve Stricker has strengths all his own. He’s nice, he’s fair, he’s organized, he’s calm, he’s patient, he’s steady. »https://t.co/2P16B0SoZl
— GOLF.com (@GOLF_com) September 23, 2021