Mi-octobre, se tiendra au Pays de Galles le salon IGTM qui réunit tous les acteurs du tourisme et du golf. Un secteur économique qui a beaucoup souffert de la pandémie et du grand ralentissement, voire de l’arrêt, des voyages.
La vaccination et les mesures d’accompagnement ont permis une relance dont la disparité est à relier soit aux zones émettrices de clients soit aux destinations qui ont pris les bonnes décisions, ou non, pour accueillir les touristes.
Les golfeurs sont-ils vraiment repartis en voyage pour découvrir de nouvelles destinations et pratiquer leur jeu ?
Quels sont les pays qui ont ouvert leurs portes et ceux qui restent fermés aux touristes ?
Pour en parler, Golf Planète a rencontré Julien Edel, le patron de Formigolf, un des plus importants tour-operators de France.
Enfin ! une reprise attendue avec impatience !
Golf Planète : le secteur du tourisme et du golf a été sévèrement impacté par la pandémie lors des deux dernière années. Des signes d’espoir commencent à apparaitre : pouvez-vous nous le confirmer ?
Julien Edel : Oui, enfin ! Nous attendions avec impatience cette reprise. Nous ressentons une grande volonté des golfeurs de vivre à nouveau le plus normalement possible. Les compétions dans les clubs étaient remplies au courant de l’été et maintenant les golfeurs souhaitent à nouveau renouer avec les déplacements golfiques à l’étranger. De nombreuses destinations ont assouplies leurs conditions d’entrées et les touristes vaccinés en majorité, s’engouffrent dans ce plaisir que d’aller s’adonner à sa passion, à l’étranger.
Notre équipe est bien évidemment là pour les conseiller au mieux.
Comment voyez-vous les prochaines années ? Vos espoirs et vos interrogations ?
Les prochaines années risquent encore d’être rythmées par le Covid. Ce virus est arrivé extrêmement brutalement dans nos vies et cela a marqué le monde, notamment celui du tourisme.
Nous avons appris à ne plus avoir de certitudes et nous n’avons pas de grande visibilité sur l’avenir.
Les voyages pour des départs dans les prochaines semaines sont actuellement les principales demandes que nous recevons de nos clients et prospects.
Nous espérons que ce redémarrage concernera aussi les destinations plus lointains, les long-courriers pour cet hiver, qui reste encore assez timide dans les prises de réservations.
Le Maroc et la Tunisie n’ont pas vu de touristes pendant un an et demi !
Peut-on déjà observer des changements d’attitudes chez les golfeurs qui voyagent ?
Non, nous ne ressentons pas de gros changement d’attitude pour le moment…
Néanmoins les golfeurs restent plus attentifs à la situation et ont plus de mal à se projeter dans le temps. Les réservations se font beaucoup plus sur du court terme et les demandes pour des séjours plus lointains sont plus informatifs, en attente de voir plus clair sur l’évolution de la situation.
Quelles sont les destinations qui ont le plus souffert ? Et quelles sont celles qui ont le mieux résisté ?
Les destinations qui ont le plus souffert sont les destinations francophones ! Le Maroc et la Tunisie n’ont presque vu aucun touriste depuis plus d’un an et demi !
Ces destinations vivant principalement de la manne touristique ont vraiment subi cette crise de façon violente.
Nous travaillons beaucoup avec le Maroc depuis de nombreuses années ; c’est compliqué de voir la situation sur place. Nos premiers clients depuis un an et demi viennent d’en rentrer, ravis d’avoir pu y retourner.
Les destinations qui s’en sont tirées le mieux ont été les Canaries, la Grèce littéralement prise d’assaut mais aussi l’Espagne continentale, Majorque et le Portugal ; toutes les destinations « méditerranéennes » en général.
En France, les Vigiers, l’Alsace et le groupe Barrière
Quelle est aujourd’hui votre meilleure vente en termes de qualité- prix ?
Les meilleures ventes en termes de rapport qualité/prix restent les destinations type Marrakech, Agadir… Nous avons également de bonnes offres sur le sud du Portugal, l’Espagne et avons de belles propositions en France, comme le Château des Vigiers en Dordogne, l’Alsace ou les établissements du groupe Barrière (Deauville, La Baule, Ribeauvillé…).
Photos DR Formigolf