Le PGA Tour a décidé d’accorder des autorisations spéciales à une vingtaine de joueurs qui prévoient de participer au Saudi International début février, mais un mémo leur a été envoyé afin de préciser les conditions dans lesquelles le circuit américain les libère.
La position officielle du PGA Tour a été donnée aux joueurs dans une note transmise lundi après-midi. Elle met fin aux spéculations selon lesquelles le Tour refuserait d’accorder la possibilité aux joueurs de s’aligner dans des tournois de circuits concurrents la même semaine qu’une épreuve organisée par le PGA Tour.
Cependant la condition principale est la suivante : Les joueurs devront s’engager à disputer le AT&T Pebble Beach Pro Am dont les dates sont concomitantes avec celles du Saudi International au moins une fois lors des deux prochaines saisons. Et si un joueur n’a jamais participé au tournoi californien, il devrait y prendre part deux fois au cours des trois prochaines années.
« Nous ne considérons pas la décision d’accorder ces autorisations conditionnelles comme la règle. » , indique le mémo, ajoutant que les autres demandes seraient examinées séparément.
Le pouvoir de Jay Monahan
Dustin Johnson, vainqueur l’an passé du tournoi de royaume d’Arabie Saoudite lorsque celui-ci faisait partie de l’European Tour, Phil Mickelson, Paul Casey, Adam Scott, Xander Schauffele, Bubba Watson et Bryson DeChambeau figurent parmi les 25 joueurs annoncés partants pour le tournoi du 3 au 6 février.
Selon les règlements du PGA Tour, les joueurs ont droit à trois “infidélités” par saison à condition qu’ils jouent 15 fois tournois du PGA Tour. Pour chaque tournoi supplémentaire disputé hors circuit, ils doivent s’aligner dans cinq autres épreuves portant du circuit américain.
Enfin le commissaire a toujours le droit de refuser toute demande s’il estime qu’elle porterait préjudice au circuit ou à ses partenaires.
Primes de départ
Au mois de février, 23 joueurs membres du PGA Tour avaient pris part au Saudi International programmé la même semaine que le Waste Management Phoenix Open. Le champ de joueurs en Arizona, s’était avéré légèrement plus fort que celui réunit en Arabie Saoudite qui n’hésite par à offrir d’importantes primes de départ.
À l’époque le tournoi faisait partie de l’European Tour, désormais allié du PGA Tour. L’Europe a depuis coupé les ponts avec l’événement saoudien et le PGA Tour a menacé cet été de refuser toutes les autorisations puisque l’étape saoudienne ne faisait alors partie d’aucun circuit reconnu.
Depuis il a été inclus au calendrier de l’Asian Tour dans lequel Greg Norman via LIV Golf Investments, une société financée par des fonds étatiques saoudiens, est prêt à injecter 200 millions de dollars en créant 10 nouveaux événements.
Le précédent turque
Ces autorisations sous condition ne sont pas sans rappeler celles données lors de l’organisation du World Golf Final Turkish Airlines en 2012, où McIlroy et Woods ont été en tête d’affiche d’un tournoi à huit joueurs sanctionné par aucun circuit.
Il avait eu lieu la même semaine que le Frys.com Open en Californie, et comme condition pour leur escapade turque les sept membres du PGA Tour avaient accepté de jouer le Frys.com Open une fois au cours des trois prochaines années. Woods n’a jamais honoré cet engagement quand en 2015 il avait déclaré forfait pour poursuivre sa convalescence suite à une nouvelle opération au dos.
©Sam Greenwood/Getty Images/AFP