Le Français du PGA Tour est de retour après presque deux mois sans compétition. Gonflé à bloc, Paul Barjon est entre jeudi et dimanche dans les îles Hawaï avant trois semaines intenses en Californie. Et il entend ne pas y faire de la figuration. Interview.
Propos recueillis par Lionel VELLA
Après une 42e place au Fortinet Championship (19 septembre) et un top 40 (39e) au Sanderson Farms (3 octobre), le Néo-Calédonien installé à Fort Worth (Texas) n’est pas parvenu à franchir le cut à Houston (12 novembre) ni au RSM Classic (19 novembre). Conscient que l’année 2022 sera cruciale dans l’optique de conserver sa carte, il a redoublé d’efforts durant la trêve pour corriger certains points faibles dans son jeu…
Dans quel état d’esprit êtes-vous avant de vous élancer sur ce Sony Open qui marque le début de l’année calendaire sur le PGA Tour ?
Je me sens très bien. Je suis arrivé ici (à Honolulu) dimanche soir, en provenance de Californie où je me suis entraîné sur les parcours qui vont accueillir la semaine prochaine l’American Express (à La Quinta). On a fait des petites reconnaissances avec un temps superbe à Palm Springs, avant de retrouver un temps aussi idéal à Hawaï, avec un parcours en très bon état. Le jeu est bon. Bref, je suis excité à l’idée de repartir à l’action.
Connaissiez-vous déjà ce parcours du Waialae Country Club d’Honolulu ?
Non, je le découvre pour la première fois. C’est un bon parcours, assez étroit. Il y a apparemment un peu plus de rough que les années précédentes. Cela reste donc un bon test. Les conditions météo, notamment le vent, sont des facteurs importants ici. On n’annonce pas de tempête pour l’instant. On va voir si la météo tient parole (rires).
J’ai fait le plein en termes de condition physique pour pouvoir enchaîner les semaines.
Paul Barjon
Au son de votre voix, on vous sent détendu et serein…
Je suis prêt à démarrer, oui. Cela fait presque deux mois qu’on attend ça. On est vraiment excité de reprendre la saison. Cela va être top.
Justement, depuis votre dernier tournoi joué à Seaside (Georgie), qu’avez-vous fait exactement ?
La semaine entre Noël et le Jour de l’An, je n’ai pas fait grand-chose. Il y a eu aussi du très beau temps à la maison. Mais sinon, j’ai fait le plein en termes de condition physique pour pouvoir enchaîner les semaines. Et puis comme je l’ai dit, j’ai beaucoup joué la semaine passée en Californie, afin d’être prêt pour cette reprise.
Je n’ai pas vraiment un objectif de performance mais je vais plutôt continuer à bosser dur, et me donner une chance durant le week-end pour essayer d’en planter un.
Paul Barjon
Quel va être votre programme après le Sony Open ?
Je vais donc jouer l’American Express (20-23 janvier), le Farmers Insurance à San Diego (26-29 janvier) et Pebble Beach (3-6 février). Je vais par conséquent enchaîner un peu plus qu’en début de saison (4 tournois entre le 16 septembre et le 19 novembre). C’est assez excitant d’essayer de performer sur quatre semaines consécutives et se mettre ainsi dans le rythme.
Quel objectif allez-vous vous fixer durant ces quatre semaines ?
Je n’ai pas vraiment un objectif de performance mais je vais plutôt continuer à bosser dur, et me donner une chance durant le week-end pour essayer d’en planter un. Jouer intelligemment pendant quatre tours, se tenir à ça et ensuite on verra si le dimanche après-midi on est dans le coup pour faire le mieux possible.
Si vous deviez faire un mini-bilan de votre début de saison sur le PGA Tour, vous qui venez du Korn Ferry Tour, quel serait-il ?
Il y a eu quand même pas mal d’erreurs, notamment sur les deux derniers tournois, avec quelques double-bogeys qui m’ont pénalisé. Il y a eu aussi, heureusement, pas mal de birdies… Le driving a été également assez moyen. C’est là-dessus que j’ai d’ailleurs travaillé durant la trêve. L’objectif est de limiter au maximum la casse sur les mauvais trous.
Photo : Steve DYKES / GETTY IMAGES NORTH AMERICA