Diandra Mawhinney va disputer à partir de ce mardi les Mini-Jeux du Pacifique aux Îles Mariannes à 12 684 kilomètres du Golf de Biarritz où elle est salariée. Golf Planète vous raconte cette belle histoire.
Représenter sa ville, son club, est toujours un honneur. Mais représenter sa terre natale, en plus quand il s’agît de Jeux, cela devient un rêve pour tous les sportifs du monde. C’est ce que va vivre Diandra Mawhinney cette semaine. Cette employée du Golf de Biarritz le Phare va ainsi disputer des Jeux un peu particuliers, pas les traditionnels Jeux Olympiques d’été ou d’hiver si médiatisés, mais les Mini-Jeux du Pacifique.
Ce terme ne vous dit peut-être rien ; pourtant cet événement regroupe 21 états et territoires du Pacifique, dont la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française (Tahiti) et Wallis-et-Futuna côté français, mais encore les Fidji, les Tonga ou encore la Papouasie-Nouvelle-Guinée à travers neuf disciplines.
Pour un millier d’athlètes, l’événement a débuté vendredi dernier et se terminera le 25 juin à Saipan, aux îles Mariannes du Nord.
La compétition devait initialement se dérouler en septembre dernier mais a dû être reportée à cause de la crise sanitaire.
Une surprise
C’est dans l’épreuve de golf que Diandra Mawhinney va représenter Tahiti, l’île où elle est née.
« Ce n’est pas quelque chose qui arrive tous les jours, confie-t-elle. J’ai d’abord ressenti du stress, mais je suis très contente et très fière de représenter notre archipel. »
La native de Papeete ne s’attendait pas à cette sélection. « J’avais fait une compétition à Moorea en fin d’année dernière et c’est quelqu’un qui m’avait vu jouer là-bas qui m’a proposé de faire partie de la sélection. C’est ensuite le président de la Fédération polynésienne de golf qui m’a appelé. J’ai été très agréablement surprise. »
Une affaire de famille
La jeune femme qui a également créé récemment sa marque de vêtements adaptée au golf, Ekinui, ne sera pas la première de sa famille à représenter son île. Si son père est professionnel, sa grand-mère maternelle, Maina Deane, a été plusieurs fois médaillée aux Mini-Jeux du Pacifique ainsi qu’aux Jeux du Pacifique (même principe, mais avec plus de nations).
« Le golf est une histoire de famille, avec mon père pro et ma grand-mère maternelle qui a représenté régulièrement la Polynésie en tournoi, résume t-elle. Je suis rentré à Tahiti en fin d’année dernière pour des vacances, ma grand-mère me sortait sa tenue qu’elle avait portée durant un des Jeux et deux mois plus tard, on me demande de rentrer pour y participer. Alors oui, c’est une énorme fierté. Elle est un modèle pour moi. »
Faire de son mieux
Avec un index de 10, et aucune connaissance de ses adversaires, difficile pour la golfeuse amateure de 26 ans de se donner un objectif. « Je vais essayer de tout donner mais ça va être très dur, résume Diandra Mawhinney. Au-delà de mon résultat personnel, il va être aussi important de bien jouer car il ne faudra pas oublier le score par équipes. »
Il y a aura bien deux classements dans ce tournoi sur quatre jours disputé au Coral Ocean Resort situé sur l’île de Saipan, un somptueux complexe où figure un tout aussi magique par 72 aux vues idylliques sur la mer. Le premier classement sera en individuel et sera calculé avec la somme des scores des quatre jours joués en stroke play (sans cut). Un deuxième en équipe sera également établi et pourrait permettre de décrocher deux médailles avec ses trois coéquipières qu’elle ne connaissait pas avant d’arriver sur place.
« Le parcours est un peu sec, assez long mais c’est jouable » nous a déclaré la joueuse après avoir découvert ce golf.
L’accord de la SGB
Cette formidable expérience a été permise également grâce à son employeur, la Société des Golfs de Biarritz (SGB). Si tout son voyage a été pris en compte par le comité olympique polynésien, le directeur du Golf de Biarritz, Marc Tremel, a accepté de lui laisser du temps pour s’entrainer et participer à cette rencontre internationale.
« Le Golf de Biarritz, et notamment le directeur, ont été très compréhensifs et ont accepté de me libérer pendant trois semaines juste avant l’été pour que je puisse aller disputer le tournoi. »
©Nathan Cardet et Diandra Mawhinney