En débutant sa semaine en version The Open à St Andrews par un 71 (-1), Victor Perez s’est donné un supplément de confiance, lui qui reste sur cinq cuts manqués d’affilée en Majeur. Retour sur un premier tour prometteur !
Propos recueillis par Lionel VELLA, à St Andrews (Ecosse)
Un bon 71 (-1) pour démarrer
« Je suis content de ma journée. Jouer sous le par, jouer -1 dans un Majeur, ce n’est jamais évident. Je pense qu’il va y avoir un écart entre les bons et les mauvais scores du fait que l’on drive pas mal de greens… On n’est pas loin de ces greens sur quatre ou cinq trous sans compter les pars 5… Jouer -8 (Ndlr, comme l’a fait Cameron Young ce jeudi), cela ne m’étonne pas. »
« Dans le sens inverse, si on commence à s’égarer au drive… MacKenzie Hughes, qui a joué avec moi, a raté peut-être un coup au 13. Il perd sa balle dans un buisson alors qu’il y a 150 personnes pas loin. Cela peut donc aller très vite dans un sens comme dans l’autre… »
Si vous me demandez quelle est la clef de ce parcours, j’aimerais bien moi aussi la connaître…
Un putting déjà bien calé
« Je ne veux pas forcément me concentrer sur les regrets. Dans l’ensemble, j’ai vraiment bien drivé. Ce qui est l’essentiel ici. Après, il y a ce toucher avec le putter de loin, à vingt-trente mètres… Les longs putts, on en a pratiquement un à chaque trou. Que ce soit pour eagle, birdie… Il faut arriver à juger quel coup il faut utiliser pour arriver à scorer. »
« J’ai été content de mon putting… J’ai bien démarré. Après, on ne peut pas s’attendre à faire une journée parfaite sur les greens. Quand on putte à 25-30 mètres toute la journée, on va, à un moment, faire un ou deux trois putts malheureusement. »
St Andrews en juillet et St Andrews en octobre
« La différence entre le parcours d’aujourd’hui et celui du Dunhill Links Championship en octobre, c’est le jour et la nuit. Un trou comme le 16 par exemple, on était à 10 mètres du green… C’est un trou où l’on tape rarement le driver, normalement c’est un fer court à gauche et après un fer 7. Au 18 aussi, il fait 350 yards (320 mètres) et j’ai pris un fer 2 pas forcément bien tapé et malgré tout la balle est presque arrivée sur le green… C’est vrai que c’est juste du jugement. Arriver à se faire confiance et se dire que ça va faire la distance. Mais si vous me demandez quelle est la clef de ce parcours, j’aimerais bien moi aussi la connaître… »
On arrive à trouver la bonne communication, ce qu’il faut se dire. Lui aussi me connaît mieux. Il ne me connaissait qu’en tant qu’ami mais pas forcément en tant que joueur. Ce n’est pas pareil.
Jouer un Majeur à St Andrews
« Pour moi, les coups ici sont les mêmes, que l’on soit dans une configuration The Open ou au mois de février. Même si l’atmosphère fait que c’est top d’être là. Pour moi, c’est la Mecque du golf et quand la rotation arrive à St Andrews, c’est un événement. »
« Pour avoir joué pas mal de Majeurs ces dernières années, c’est quand même agréable après le Covid de se retrouver ici. Le public connait le golf, il l’apprécie. Ils savent juger si un coup et bon ou moins bon. »
Sa relation avec son caddie, James Erkenbeck
« On a démarré en août 2021 ensemble. Cela va faire un an bientôt. On arrive à trouver nos marques. Il y a toujours un moment d’adaptation dans une relation, et pas seulement dans le golf. Là, on arrive à trouver la bonne communication, ce qu’il faut se dire. Lui aussi me connaît mieux. Il ne me connaissait qu’en tant qu’ami (Ndlr, ils étaient ensemble à l’université du Nouveau-Mexique) mais pas forcément en tant que joueur. Ce n’est pas pareil. Je pense que la victoire aux Pays-Bas (Dutch Open sur le DP World Tour) a quand même confirmé le travail que l’on fait ensemble… »
Photo : Andrew Redington / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP