Le premier tour du 150e The Open de l’histoire fut la journée la plus longue de l’année sur le circuit professionnel. Plus de six heures pour les parties de l’après-midi contre cinq heures trente pour celles du matin. Explications !
Lionel VELLA, à St Andrews (Ecosse)
Au plus de près de la partie de Victor Perez ce jeudi, qui s’est élancé à 9h36 en compagnie du Zimbabwéen Scott Vincent et du Canadien Mackenzie Hughes, nous avons très rapidement constaté que nous passerions beaucoup de temps avec le Français. Un peu trop peut-être. Dès le tee n°5, un bouchon s’est ainsi créé. Presque vingt minutes d’attente avant de sortir le driver. Interminable !
Mais en comparaison des parties de l’après-midi, celles de la matinée ont été globalement rapides. En moyenne, elles se sont bouclées en cinq heures et trente minutes. Alors pourquoi une telle différence quand on sait que le trio Woods, Fitzpatrick, Homa a eu besoin de 6h10 pour jouer dix-huit trous ?
Enchevêtrement de trous
« Cela a juste été une blague. Cela ne devrait tout simplement pas arriver au golf, a lancé, dépité, Matthew Fitzpatrick après cette journée marathon. Mais on n’y peut pas grand chose, quelque part. C’est le résultat de la configuration du parcours et de son état au moment où on le joue. Il était très ferme et pour obtenir les meilleures trajectoires, les meilleurs angles, vous devez traverser les fairways… »
Ajoutez à cela cet enchevêtrement de trous et de croisements entre le 7 et le 12, et ces balles égarées venant des trous du retour qui atterrissent sur les fairways de l’aller (notamment entre le 14 et le 16) et vous obtenez une jolie pagaille… Un rythme dit de l’escargot qui a eu raison de la patience de nombreux joueurs.
Finir plus de vingt minutes après le coucher du soleil
« J’avais l’impression que tout était saccadé, a lâché Max Homa, auteur d’un 73 (+1). L’attente était juste folle. » « Je n’ai jamais rien vu de tel auparavant dans ma vie », s’est exclamé Scottie Scheffler, pourtant propriétaire d’un excellent 68 (-4). « C’est St Andrews, souligne, fataliste, Rory McIlroy. Il y a beaucoup d’attente sur certains greens et encore de l’attente sur d’autres pour se dégager car pas mal de pars 4 sont attaquables en un (9, 10, 12, 15 et 18). C’est comme ça les deux premiers jours avec le champ complet. Cela s’accélère le week-end avec les parties de deux, ça bouge beaucoup mieux. En jouant ici, on sait à quoi on s’attend les premiers jours… »
Il y a pourtant quelques limites qui ne devraient jamais être franchies. Ainsi, l’Irlandais Ronan Mullarney, convoqué en dernière partie à 16h16 locale (17h16 en France), a effectué son ultime putt à 22h25 (23h25 en France). A la lueur du coucher du soleil qui avait décidé de rendre son tablier à… 21h49 (22h49 en France) ! Oui, The Open est vraiment un tournoi de golf pas comme les autres !
Saw first shot at 6.35am and also last one at 10.25pm…it’s been a bloody long opening day in 150th @TheOpen @ScotsmanSport @edinburghsport pic.twitter.com/rWOLwq8xuD
— Martin Dempster (@DempsterMartin) July 14, 2022
Photo : Andrew Redington / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP