Le seul Français engagé dans ce 150e The Open de l’histoire aura finalement battu quatre fois le parcours en terminant à -7. Un bilan plutôt satisfaisant surtout quand on sait qu’il restait sur cinq échecs consécutifs en Grand Chelem. Est-ce le début d’un nouveau chapitre ?
Propos recueillis par Lionel VELLA, à St Andrews (Ecosse)
Quatre cartes sous le par
« Le contenu demeure le même sur ces quatre journées. J’ai plutôt bien joué dans l’ensemble mais je n’ai pas forcément tiré le maximum de mon jeu. Suffisamment néanmoins pour faire une performance solide sur 72 trous. Ces quatre cartes sous le par, ça reste très bon. »
Un putting encore perfectible ?
« J’ai trouvé que j’ai très bien putté dans l’ensemble. Si on putte bien à moins de 2 mètres, 2,50 mètres, c’est la stat pure du putting. Après, quand on passe au-dessus, entre 2 et 5 mètres, ça devient moins évident et le long putt, tout le monde est un peu égal. Je ne me prends donc pas la tête sur le fait que je n’ai pas rentré les putts à 3-4 mètres. Peut-être qu’ils rentreront dans les prochaines semaines. C’est un peu le hasard du golf… »
Avec les dix places en fin de saison prochaine pour le PGA Tour, il y a ici un élément important qu’il faut préparer dès maintenant sans trop vouloir se cramer
Un Majeur, différent d’un autre tournoi ?
« Avoir la chance de rester à la maison (à Dundee, au nord de St Andrews), ça aide beaucoup. Sorti des quatre jours, je suis encore frais. Je n’ai pas eu des parties trop stressantes. Je n’ai pas pris un bunker, je n’ai pas concédé de double, il n’y a eu aucune balle dans un buisson, ni de hors limite… Il y a donc des points à retenir. On peut très vite s’énerver ici si on visite les bunkers. Ma stratégie sur ce point a été très bonne. Je n’ai pas grand-chose à me reprocher. C’est plutôt propre. Je ne suis pas fatigué comme sur une semaine où on va rater beaucoup de greens, où on passe sa journée dans le rough… »
Fin de série négative en Majeur
« Ce n’est que mon deuxième Majeur avec James (Ndlr, Erkenbeck, son caddie). Il y a aussi une grosse différence par rapport à ça. Il y a eu une partie de ma carrière avec JP (Fitzgerald) et une partie avec James. Je le vois plus comme ça que comme un avant ou un après The Open 2022. On a eu une stratégie peut-être différente de celle que j’aurais eue avec JP. Peut-être que j’aurais moins bien ou mieux joué, on ne le saura jamais. »
La suite de la saison 2022
« En raison de mon petit souci à l’œil (Ndlr, ulcère en haut de l’oeil droit), je pense que je vais breaker quatre semaines. J’aimerais ne pas trop jouer avec le feu avec ça. Attendre de remettre les lentilles et de jouer comme je l’ai toujours fait. Je pense certainement revenir à la mi-août. Mais il y a aussi une grosse fin de saison. J’ai fait peut-être déjà 15 tournois (tous tours confondus). On a l’impression qu’on ne breake jamais. Et puis avec les dix places en fin de saison prochaine pour le PGA Tour, il y a ici un élément important qu’il faut préparer dès maintenant sans trop vouloir se cramer. Dans le géant jeu d’échec dans lequel on se trouve, c’est important ! »
Photo : Kevin C. Cox / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP