Le golf de Pont Royal accueille cette semaine la quatrième édition de l’Hopps Open de Provence. 37 Tricolores sont au départ. Parmi eux, 9 ont évolué la semaine passée au Cazoo Open de France à l’instar de l’amateur Martin Couvra (photo).
Nathan CARDET, à Pont Royal
Le Challenge Tour fait étape une dernière fois dans l’Hexagone cette semaine et c’est dans le magnifique écrin du domaine de Pont Royal que les joueurs ont posé leurs valises. Le défi pour les 126 engagés consiste à dompter le splendide et le seul tracé signé par Severiano Ballesteros en France.
Situé au pied du village Pierre et Vacances construit en même temps que le golf, le parcours, ouvert il y a 30 ans, ne doit en effet pas être pris à la légère. Même s’il est plutôt court (6 327 mètres des back tees), ce par 72 réserve des surprises.
« Il y a trois parties différentes sur le parcours, décrit Jérôme Lauredi, directeur du golf. Du 2 au 5 , ce sont des trous plats avec du vent contre, un peu fuyant, avec des pièces d’eau. Du 6 au 13, on est sur le plateau, bizarrement il y a moins de vent car il n’y a pas de couloirs mais les trous sont plus torturés. Ce sont des doglegs, généralement un peu plus courts… Des trous très stratégiques. Puis du 14 au 18, on est dans des couloirs d’arbres, avec des hors limites, des fairways étroits où la faute arrive vite et cela ajoute de la pression. »
37 Bleus au départ
37 Français prendront le départ de ce tournoi dont le promoteur est Julien Nazarian entouré de son équipe de Pro Sports Events. Comme la majorité des épreuves de la saison, la dotation totale atteint 250 000 € (40 000 € pour le vainqueur).
Parmi les représentants du golf hexagonal, notons la présence des trois membres du top 20 de la Road to Mallorca qualificatif pour le DP World Tour : Robin Sciot-Siegrist (9e), Clément Sordet (11e) et Jeong weon Ko (17e).
Deuxième le week-end dernier au Swiss Challenge, Ko est le joueur le plus chaud du moment avec ses 5 tops 10 en 7 sorties.
Il a d’ailleurs éjecté Pierre Pineau (21e) des places tant convoitées. Le vainqueur de l’Open de Portugal en play-off aux dépens de David Ravetto et Félix Mory (eux aussi présents cette semaine), avait fait l’impasse la semaine dernière, préférant s’aligner à l’Open de France. Bien lui en a pris puisqu’il a passé le cut pour sa première en carrière sur le DP World Tour (50e).
J’ai la sensation qu’il y a moyen de faire quelque chose en ce moment
Martin Couvra
Ils sont au total neuf à avoir fait directement le voyage depuis le Golf National.
Notamment les deux amateurs, Nathan Legendre et Martin Couvra (ils ont partagé une partie d’entraînement avec l’expérimenté Sébastien Gros sous les yeux du sélectionneur français, Benoît Teilleria, ce mercredi matin).
Très en vue comme tous les membres de l’Équipe de France à Guyancourt, Couvra se sait attendu après sa belle semaine sur l’Albatros.
« Forcément je vais être plus attendu, mes attentes vont être également plus élevées, confirme le membre de l’Équipe de France messieurs aux derniers championnats du Monde amateurs. Je vais essayer de gérer et essayer de faire de mon mieux comme d’habitude. Tous les compartiments du jeu sont au point, les mises en jeu commencent à être très bonnes… Je me sens vraiment bien, donc j’ai la sensation qu’il y a moyen de faire quelque chose en ce moment. »
À un moment ça va tourner, et pourquoi pas cette semaine
Mathieu Decottignies-Lafon
Également présent à l’Open de France, Mathieu Decottignies-Lafon a souffert le week-end. Dans le top 10 après deux tours, il a quitté Guyancourt sur deux cartes terriblement frustrantes 74 (+3) samedi et 77 (+6) dimanche qui lui ont laissé un goût amer.
« Le week-end a été dur à digérer car je n’ai pas eu l’impression de mal jouer, j’ai juste eu la sensation de ne pas arriver à scorer, ressasse l’actuel 79e de la Road to Mallorca. C’est une période comme cela, c’est très frustrant et je vois que les résultats n’avancent pas alors que je fais de très belles choses. Il faut juste que je continue à essayer de faire des choses encore plus belles, mieux gérer ce sentiment de frustration que ce sport peut provoquer. Je joue bien, je mets des choses en place pour que tout s’améliore, à un moment ça va tourner. Alors pourquoi pas cette semaine ! »
©Nathan Cardet/Golf Planète