Douzième du ranking européen, auteur d’une saison très riche avec une victoire (en Andalousie) trois podiums et un top 10 mais également quatre apparitions sur le LIV Golf, le Tour dissident en guerre avec le DP World Tour et le PGA Tour, le Basque, se considère avant tout comme un joueur du Tour européen. Et il entend le rester en 2023.
Propos recueillis par Lionel VELLA, à Dubaï
Quel bilan pouvez-vous faire de votre saison ?
Il est plutôt bon. J’ai eu, en général, de bonnes sensations. Dès les premiers tournois. J’ai fini 3e à Ras Al Khaimah début février. J’ai franchi beaucoup de cuts (20 sur 23). Le dimanche, j’arrivais avec parfois encore des chances de l’emporter. J’ai gagné à Valderrama (16 octobre) devant ma famille, sur mon parcours préféré. Même si les victoires ont toutes quelque chose de spéciale, celle-ci à l’Andalucia Masters, c’est certainement la plus importante de ma carrière.
Avez-vous déjà planifié le début de votre saison 2022-23 qui s’élance la semaine prochaine ?
Je vais jouer deux tournois en Afrique du Sud. Cette semaine je me repose. Je reste à Dubaï. J’habite ici. Après, je joue le South African Open (1er-4 décembre) et Leopard Creek (8-11 décembre). Je ferai une pause ensuite. Je vais passer Noël en famille et recharger les accus avant de bien attaquer les premiers gros tournois de janvier. Ce serait bien aussi de jouer la Hero Cup (13-15 janvier), juste avant Abu Dhabi et Dubaï. Ce serait très sympa de battre les Britishs ! J’ai parlé avec Luke Donald (Ndlr, le capitaine européen de la Ryder Cup) la semaine dernière et il m’a dit qu’il y aurait très rapidement des annonces.
Je m’entends très bien avec tout le monde sur le Tour. Les joueurs, le staff… Je trouve qu’il y a une très bonne ambiance. En tout cas, personne ne m’a fait sentir que je n’étais pas à ma place
Adrian Otaegui
Donc, vous restez sur le DP World Tour en 2023 ?
Ah oui, c’est certain ! On va attendre que le juge se prononce (en février) sur la position du Tour européen vis-à-vis des joueurs qui ont joué cette année sur le LIV Golf.
On va voir si l’European Tour a le droit ou pas d’interdire aux joueurs du LIV de jouer sur le DP World Tour.
Mais pour moi, cela ne fait aucun doute, je veux jouer sur le Tour européen. Pour le LIV, je ne sais pas comment ça va se passer. Il y a plus de tournois mais les équipes restent inchangées pour toute la saison. L’équipe qui jouera le premier tournoi sera la même jusqu’à la fin de la saison. Je le répète, je ne sais pas encore ce qui va se passer.
Avez-vous bien vécu le fait d’avoir été ignoré par les caméras du DP World Tour durant l’Andalucia Masters ?
Je suis resté dans ma bulle durant ce tournoi mais c’est vrai qu’après, j’ai lu que pas mal de personnes avaient déclaré que ce n’était pas bien ce qu’avait fait le Tour européen (en termes de couverture médiatique). Mais bon, je m’entends très bien avec tout le monde sur le Tour. Les joueurs, le staff… Je n’ai de problème avec personne. Je trouve qu’il y a une très bonne ambiance. En tout cas, personne ne m’a fait sentir que je n’étais pas à ma place.
Vous avez donc deux objectifs pour 2023. La Ryder Cup en Italie et le top 10 qualificatif en fin de saison pour le PGA Tour ?
Evidemment, la Ryder Cup, c’est un rêve que j’ai depuis tout petit. Quant au top 10 pour aller jouer sur le PGA Tour, ce n’est pas un objectif que je me suis fixé à l’heure où l’on parle. On verra plus tard…
Photo : Andrew Redington / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP