Sur le Tour européen depuis 2017, le Bordelais, 201e mondial, est toujours en quête d’un premier succès. Cette finale à Dubaï, sa troisième personnelle, peut-elle être le déclic tant attendu ? Malgré un champ réduit à 50 joueurs mais sacrément relevé…
Lionel VELLA, à Dubaï
Après 2017 – sa première saison sur le Tour européen – où il s’était offert une solide 13e ici à Dubaï et 2020, 54e en ayant profité en tant que 1ere réserve du forfait de Romain Langasque, positif au Covid, Matthieu Pavon s’élance ce jeudi pour sa 3e finale. Un aboutissement souhaité et qui s’est finalement réalisé malgré un début d’année compliqué.
« J’ai eu le Covid en janvier, rappelle le Bordelais. Ce qui m’a empêché de prendre le départ à Abu Dhabi puis à Dubaï au Desert Classic. Deux Rolex Series. Quand on n’en a plus que deux voire trois avec la finale au programme ensuite, ça fait un peu mal. J’ai été aussi papa en 2022. Bref, il y a eu beaucoup de changements dans ma vie. Je suis par conséquent encore plus heureux de faire partie de la finale cette semaine… »
Attendu à 9h55 locale (6h55 en France), le Français avoue se sentir à l’aise sur le Earth Course du Jumeirah Golf Estates. Un par 72 de 7 017 mètres qu’il connait bien. Et pour cause. « Je m’entraîne souvent ici en janvier quand j’effectue mes stages de préparation, confirme-t-il. C’est un parcours qui m’est familier. L’entretien est un peu différent, notamment dans sa préparation par rapport à ce que l’on peut rencontrer en janvier. Il est assez exigeant sur les coups de fers. Les greens vont avoir beaucoup de grains, avec des occasions de putts longs qui seront difficiles à gérer. C’est un tracé qui peut paraître un peu ouvert, un peu simple mais il y a pas mal de petites choses qu’il faut gérer quand on se rapproche du trou. »
L’objectif, c’est de gagner le tournoi. Je joue bien au golf, je progresse dans tous les compartiments de mon jeu. Peu importe le champ de joueurs, peu importe la difficulté du parcours, je joue toujours les tournois avec l’idée de le gagner.
37e du ranking avec seulement 67 points de retard sur la 30e place qualificative pour The Open 2023 au Royal Liverpool (occupée pour l’instant par Antoine Rozner), Matthieu Pavon ne s’est pas fixé cette finalité comme son objectif premier.
« C’est sûr que j’aimerais bien y être mais de là à dire que c’est l’objectif de la semaine, la réponse est non. Cette semaine, l’objectif, c’est de gagner le tournoi. Je joue bien au golf, je progresse dans tous les compartiments de mon jeu. Peu importe le champ de joueurs, peu importe la difficulté du parcours, je joue toujours les tournois avec l’idée de le gagner. Remporter des titres ? J’en n’ai pas encore. J’ai cette semaine une chance d’en gagner un. C’est ce que je vais donc essayer de faire. »
Ces 10 spots pour le PGA Tour, le top 30 pour le British, ce ne sont que des conséquences du bon travail fourni en amont. Je n’en fais pas une fixation, même si c’est un rêve de gamin d’aller jouer aux Etats-Unis.
Et quand on lui parle de la saison 2023 – qui démarre dès la semaine prochaine en Afrique du Sud mais également en… Australie – et de ces 10 places pour le PGA Tour en fin d’année, là encore, il veut rester prudent.
« Inconsciemment, c’est dans ma tête, conclut-il. Après, j’essaie avec mon équipe de me fixer des objectifs de moyens, surtout. Ce qu’il faut faire, ce qu’il faut mettre en place pour avancer. Ces choses-là, ces 10 spots pour le PGA Tour, le top 30 pour le British, ce ne sont que des conséquences du bon travail fourni en amont. Je n’en fais pas une fixation, même si c’est un rêve de gamin d’aller jouer aux Etats-Unis. Je suis très content qu’on est désormais cette passerelle, mais annoncer que mon objectif en 2023, c’est de faire top 10, non ! Mon objectif, comme je le disais, c’est d’abord de gagner un tournoi sur le Tour européen. Et si j’en gagne un, je pense que je ne serais pas loin de ces objectifs-là. »
Photo : Stuart Franklin/Getty Images