Dans un entretien accordé à Golf Digest, Thomas Pieters souligne qu’il veut passer plus de temps avec sa famille et moins voyager. Quitte à ne plus pouvoir défendre les couleurs européennes en Ryder Cup.
C’est le week-end dernier que l’information a définitivement envoyé Thomas Pieters sur le LIV Golf. Avant une confirmation officielle le lendemain (lundi 20 février) lorsque l’équipe des RangeGoats emmenée par son capitaine, Bubba Watson, a été dévoilée. Le Flamand en faisait partie, aux côtés de Talor Gooch et d’Harold Varner III.
I’ve made a big decision for myself and my family. Now, it’s time to keep chasing the little white ball around. And go @RangeGoatsGC https://t.co/pUrQgYgcEa
— Thomas Pieters (@Thomas_Pieters) February 22, 2023
Une arrivée dans la Ligue dissidente qui ne fait clairement pas les affaires de l’équipe européenne de Ryder Cup qui affronte à la fin du mois de septembre à Rome (Italie) les Etats-Unis, tenants du titre. A 31 ans, Thomas Pieters était l’un des très sérieux candidats à une sélection au sein du groupe du capitaine Luke Donald. Rappelons qu’il avait été l’un des rares européens à surnager à Hazeltine (Minnesota) en 2016 lors de la défaite de l’Europe, 17 à 11. Rookie, Pieters avait ainsi ramené 4 points en 5 matches joués !
Au début du mois de janvier, le Belge avait aussi été retenu par ce même Luke Donald pour la Hero Cup dans l’équipe européenne continentale, victorieuse à Abu Dhabi des Britanniques et des Irlandais, 14,5 points à 10,5.
La Ryder Cup a toujours été un but. Ce fut un rêve pour moi de pouvoir la jouer en 2016. J’ai aussi apprécié la Hero Cup mais j’accepte les conséquences de ce choix, quelles qu’elles soient.
« C’est difficile, c’est sûr, a-t-il soufflé à Golf Digest. La Ryder Cup a toujours été un but. Ce fut un rêve pour moi de pouvoir la jouer en 2016. J’ai aussi apprécié la Hero Cup (1,5 point remporté) mais j’accepte les conséquences de ce choix, quelles qu’elles soient. »
Le vainqueur de six tournois sur le DP World Tour entre 2015 et 2022 revient surtout sur son choix de famille plutôt que sur un choix purement sportif. Même s’il n’a joué que 15 tournois sur le Tour européen en 2022, dont les quatre Majeurs, l’idée d’être plus souvent auprès des siens l’a emporté sur tout le reste… Rappelons qu’il jouera 14 tournois sur le LIV Golf en 2023 dont 8 rien qu’aux Etats-Unis…
« Pour être honnête, j’ai eu du mal à jouer 26 tournois par an, lâche-t-il. En tant que père de deux jeunes enfants, cela me convient d’avoir un emploi du temps plus léger. Et puis je n’ai jamais voulu jouer à plein temps sur le PGA Tour parce que je ne pense pas pouvoir faire ça et vivre où l’on veut en même temps. Avec le LIV, c’est neuf semaines en Amérique mais avec 14 événements au total, c’est préférable pour moi et pour mon jeu… »
Remplaçant d’Hudson Swafford
C’est en fait la blessure à la hanche d’Hudson Swafford, et son opération qui va l’écarter des parcours pendant six mois, qui a provoqué une offre de dernière minute par l’équipe de Greg Norman, estimée à 10 millions de dollars par Jamie Corrigan, le journaliste du quotidien britannique The Telegraph.
« Hudson s’est blessé et on m’a donné un coup de fil pour me proposer sa place. Je ne souhaiterai jamais un problème de santé pour quelqu’un, mais en tant que professionnel il faut saisir les opportunités quand elles se présentent. Depuis, je suis pris dans un tourbillon, car je devais tout préparer pour ce week-end », a encore confié le Belge à Golf Digest.
La saison 2 du LIV Golf démarre en effet ce vendredi au Mexique, sur le parcours d’El Camaleon Mayakoba Golf Course à Playa del Carmen. Et Thomas Pieters sera au départ.
Photo : Getty Images